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 Let the right one in (PV Eros)

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Alexandre Murphy

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MessageSujet: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeLun 13 Sep - 8:59

Alexandre s'arrêta à un coin de rue et regarda aux alentours avant de se relaxer contre le mur. Il souffla quelques secondes et en profita pour entrouvrir sa veste. Il grimaça en voyant la tâche sombre sur le bas de sa chemise. Il ferma les yeux et jura entre ses dents. Il savait que ce plan sentait mauvais mais la paye était royale et puis le coup à faire magnifique alors il s'était laissé tenté, allant contre son instinct. Mal lui en avait prit...Un bruit sur sa gauche attira son attention, il se redressa, ignorant la douleur.

"Allez Alex,c'est pas le moment de s'arrêter."

Il prit une bonne inspiration puis repartit, marchant dans une foulée rapide, sur le qui vive. Alexandre travaillait généralement seul, il n'aimait pas devoir s'associer à d'autres criminels. Plus de personnes étaient impliquées et plus le risque qu'ils soient découverts était grand. Certes cela voulait dire un travail plus important et le salaire qui allait avec mais Alex n'aimait pas partager et puis c'était un solitaire dans l'âme. Il aimait peaufiner les détails seul, pas avec des "collégues" qui passaient leur temps à s'espionner. Parce que oui, dans le milieu des voleurs, même dans le travail d'équipe il fallait toujours faire attention au type à côté de soi et malheureusement pour Alex, ce soir il avait manqué d'attention.

Il avait traversé trois blocs d'immeuble avant d'arriver à celui tant convoité. Certes en temps normal il n'y serait pas allé, et d'ailleurs il n'avait pas non plus envie d'y aller mais il ne pouvait prendre soin de lui correctement, vu la taille et la position de sa blessure et il étai hors de question d'aller à l'hopital où de gentils policiers l'attendrait avec des questions plus que génantes. Eros était sa seule solution. Il détestait penser cela mais il fallait bien qu'il l'admette sur ce coup là. Il savait qu'en agissant de la sorte il mettait le jeune homme en danger mais il avait prit le maximum de précautions, prenant de larges détour au travers de la ville, changeant de mode de transport réguliérement pour perdre ses poursuivants éventuels. Et comme ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce genre de chose, il était sûr que peronne ne viendrait le chercher ici, d'autant plus que les quartiers chicos n'étaient pas vraiment ses endroits de prédilection.

Bien evidemment dans sa fuite, Alexandre n'avait pas eu le temps de récupérer les clés du bâtiment, il n'avait d'ailleurs pas eu le temps de revenir chez lui, encore heureux qu'il n'avait laissé filtré aucune informations sur l'endroit où il vivait. Il attendit qu'un habitant de l'immeuble lui ouvre, en l'occurence une jolie jeune femme brune qu'il charma tant bien que mal, inventant une explication quand au fait qu'il ne pouvait rentrer dans l'immeuble. La jeune femme sembla hésiter puis finalement accepta de le laisser entrer. N'étant pas à l'aise dans les ascenseurs, il prit les escaliers et maudit Eros pour habiter si haut dans l'immeuble. Il ne remarqua pas les quelques gouttes de sang qui glissaient le long de sa jambe et arriva tant bien que mal à l'étage du brun. Il s'avança, d'un pas peu assuré, et, il n'y avait pas d'autre mot, s'étala contre la porte d'Eros. Vu l'heure tardive, le jeune homme serait probablement là, du moins Alexandre l'espérait. Il tambourina sur la porte, laissant quelques traces rougeatres dessus.

"Eros c'est Alex, ouvre moi cette foutue porte !" hurla t'il tout en grimaçant à cause de la douleur qui se faisait plus importante. Il n'allait pas non plus supplier ? Alexandre étant Alexandre, il n'allait pas se mettre à ce niveau là, même dans son état...égo quand tu nous tiens !
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Eros Zacharias
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeLun 13 Sep - 10:33

      « Joyeux anniversaire! »

    Eros lâcha un grand sourire à l'assemblée, qui avait organisé cette petite soirée surprise en son honneur. Comme s'il ne l'avait pas vu arriver de loin, avec leurs messes basses et leurs regards en coin. En tout cas, ils n'avaient pas lésiné sur les moyens et avaient décorés, avec plus ou moins de goût, la salle de réception à force de guirlandes, banderoles et autres chichis festifs. Bien que n'étant pas un rabat-joie dans l'âme, Eros n'aimait pas tellement qu'on fête son anniversaire, tout simplement parce que cette date était un mensonge, ni plus, ni moins. Il fallait bien dire qu'à l'époque de sa naissance, le calendrier n'avait pas encore été vraiment inventé et que les dieux se fichaient pas mal du temps qui passait. Mais maintenant qu'il était en mode couverture mortel, il fallait bien se justifier. Trouver un nom de famille, une date de naissance, un lieu qui allait avec – Athènes, naturellement. Et laisser les employés lui préparer un gâteau trop sucré.

    Il croisa le regard de Tristan dans l'assemblée, et ils se comprirent instinctivement. Lui non plus n'avait pas d'acte de naissance signé. Ils cachèrent un rire mutuel, puis Eros fut tiré sans délicatesse aucune par le bras, pour se retrouver sur la petite estrade où Stella – dont il soupçonnait qu'elle était l'investigatrice de tout ce mouvement – l'attendait de pied ferme.

      «  Un discours! Un discours! ... »

    Slogan scandé évidemment par tout le reste du personnel. Eros soupira discrètement, jouant sans peine le grand timide qui n'a pas tellement envie de s'étendre. En fait, c'était tout à fait le cas. Car, que pouvait-il bien dire? Chaque année, il répétait à peu près la même chose et contrairement à ce que son physique de jeune premier pouvait suggérer, il avait plus qu'une vingtaine d'année d'expérience au compteur. Mais, poussé par sa standardiste, qui le coiffa d'un chapeau ridicule et lui vola un baiser sur la joue avant de redescendre avec ses collègues, il consentit à prendre la parole.

      « Merci! Merci à vous de me rappeler que chaque année, je vieillis un peu plus! »

    Rire dans l'assistance. S'ils savaient qu'il se trainait trois millénaires d'expérience derrière lui, ils auraient peut-être compris quelque chose. Hélas...

      « En tout cas, c'est un vrai plaisir que de vous avoir tous parmi nous. Et de voir que je ne suis pas assez insupportable pour que vous ne vous donniez tout ce mal! »

    Il continua son petit laïus qui dura cinq à six minutes, avant d'entendre les applaudissements qui sonnaient la fin de son supplice. Soulagé, il descendit de son piédestal et serra quelques mains avant d'attraper une coupe de champagne. En guise de cadeaux, il reçut un nouveau casque pour son Vespa – enfin un cadeau utile, songea-t'il – l'intégrale de Quentin Tarantino, encore une idée de sa secrétaire qui le bombardait toujours de questions sur ses goûts, et un bon pour aller se faire masser dans l'un des salons les plus huppés de la ville. Pas une mauvaise année cette fois-ci. Il remercia une nouvelle fois ses employés avant d'aller vers son meilleur ami.

      « Quel discours, bro'. Edifiant, et original, comme toujours. »
      « La ferme. J'ai besoin d'une deuxième coupe de champagne. »

    Il discuta avec Tristan un bon moment, entrecoupé de temps à autre par un employé zélé venu faire de la lèche. La musique était mauvaise, totalement cliché et il décida de s'éclipser avant que quelqu'un ne lance La chenille. Il ne l'aurait sans doute pas supporter. Accompagné par son psychiatre d'ami, il partit en douce, sans demander son reste.

      « Bon, je te proposerais bien de revoir pour la quinzième fois Reservoir Dogs mais je suppose que... »
      « Tu supposes bien. Iseult est d'une humeur de chien en ce moment, elle fracasse tout ce qu'elle a sous la main quand elle rentre et découvre que je suis ailleurs. »
      « Oh, je connais tout à fait ça. »

    Ils s'échangèrent un regard entendu, puis s'embrassèrent avec une complicité fraternelle avant que chacun ne rejoigne son petit nid de solitude pour l'un, d'affrontements pour l'autre. Enfourchant sa fidèle monture mécanique et étrennant pour la première fois son casque flambant neuf, rouge vif comme le Vespa en question, il traversa en quelques minutes les rues qui le séparaient de son immeuble et gara l'engin à sa place habituelle. Il salua Millie, la jolie portière et prit l'ascenseur jusqu'à son étage. Il passa devant l'appartement d'Eris et ralentit un peu le pas, tentant d'écouter si elle était chez elle ou pas. Puis, se rendant compte du ridicule de la chose, il accéléra sa foulée et retrouva enfin la chaleur de son loft accueillant.

    D'instinct, il alluma la télévision qui diffusa son lot de bêtises habituelles. Finalement, il songea qu'il n'avait pas besoin de Tristan pour regarder une nouvelle fois Michael Madsen couper l'oreille d'un pauvre flic et prit la direction de son petit cinéma personnel, à lui tout seul. Il plaça le coffret dans un des trous de son étagère, qui commençait à être définitivement pleine à craquer et était sur le point de mettre le DVD dans le lecteur quand il entendit le raffut à sa porte.

    Levant les yeux au ciel, il rangea le disque dans son écrin en prenant tout son temps. Oh, Alex n'avait pas eu besoin de s'annoncer que déjà, il avait reconnu sa façon brutale de frapper à la porte, comme si tout lui était dû. Encore une fois, monsieur avait oublié ses clefs et avait la patience infinie qui le caractérisait, ne supportait pas d'attendre 30 secondes devant une porte sans lâcher une insanité. C'est pourquoi Eros prit tout son temps avant d'aller ouvrir à son amant, se recoiffant même dans la psyché avant d'ouvrir la porte. Et là, surprise. Alex s'étala littéralement sur la moquette.

      « Merde, Alex! »

    Ca n'était pas la première fois qu'il le voyait dans un tel état. Il remarqua immédiatement la tâche sombre qui ornait sa chemise et regretta d'avoir pris tout son temps, mais s'abstint bien de le montrer. S'agenouillant, il s'assura de relever Murphy, plus pour lui éviter d'avoir plus mal encore que pour épargner sa moquette hors de prix. Il n'était quand même superficiel à ce point.

      « Allez, lève-toi! C'est pas le moment de tomber dans les pommes! »

    Il parvint finalement à le redresser et le supportant, l'aida à se traîner jusqu'au sofa, sur lequel il l'allongea délicatement. Se souciant peu que son amant n'aime pas les caresses, il posa une main contre son front et constata qu'il était brûlant. Dans quoi s'était-il encore fourré? La situation lui rappelait sa première rencontre avec lui, même si la coupure sur la joue n'avait rien à voir avec la plaie qui semblait lui barrer le flanc.

      « Qu'est-ce qui s'est passé? Avec quoi ils t'ont fait ça? »

    Eros s'efforça de soutenir son regard. Il ne se mêlait jamais de la vie privée d'Alexandre, qui refusait de toute manière de lui dire quoi que ce soit à ce propos. Mais vu la situation urgente, il avait besoin d'un peu plus d'information. Il n'osait pas soulever le tissu. Pourtant, il savait que la situation illégale de celui qui partageait souvent sa couche l'empêchait d'aller à l'hôpital, et qu'il lui faudrait agir rapidement. Sur ce coup-là, il pria silencieusement Apollon d'être avec lui. Et il ne remarqua pas que d'instinct, il avait collé sa main contre celle du blessé.
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Alexandre Murphy

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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeLun 13 Sep - 20:58

N'étant plus soutenu par la porte, quand celle ci fut ouverte Alexandre n'avait que deux options : soit il retrouvait dans les 2 secondes le contrôle de ses jambes soit il sa cassait lamentablement la figure sur le tapis situé dans l'entrée. Et comme on peut s'en douter lors de blessures entrainant de grandes pertes de sang, la deuxième option fut celle choisie, ou plutôt subie dans le cas du faussaire. Il avait une folle envie de juste fermer les yeux et de se laisser aller mais il savait pertinemment ce qui l'attendait s'il faisait cela et il n'avait pas vraiment prévu de mourir tout de suite. Il savait qu'Eros ferait tout pour le garder en vie, y comprit l'emmener à l'hopital si la situation s'aggravait vraiment. Ce n'était pas la première fois qu'Alex se pointait chez lui dans un état pas possible, c'était d'ailleurs comme ça qu'ils s'était rencontrés et le faussaire ne voulait pas imposer son style de vie à Eros, ce qui avait d'ailleurs été une des raisons de leur séparation. Cependant le jeune homme était le seul en qui il avait confiance, vraiment confiance, bien qu'il ne lui avouerait jamais cela.

Citation :
« Allez, lève-toi! C'est pas le moment de tomber dans les pommes! »

Sous l'invective d'Eros, Alexandre se força à ne pas sombrer et rouvrit ses yeux, il dut battre des paupières plusieurs fois avant que sa vision ne se stabilise et qu'il reconnaisse le tapis de l'entrée. Il voulu répondre une de ses remarques sarcastiques mais ce ne fut qu'un grognement inintelligible qui sortit d'entre se lèvres. Alex se concentra alors sur ses jambes et se redressa à moitié, la douleur le relançant de plus belle. Il s'appuya contre Eros qui le porta plus qu'il ne le soutint et l'emmena jusqu'au sofa. Alexandre se laissa tomber dessus et souffla doucement, soulagé d'être arrivé dans un lieu sûr. Il rouvrit ses yeux qu'il avait fermés une fois arrivé sur le sofa, lorsqu'il sentit la main d'Eros sur son front. En temps normal, il l'aurait probablement chassée d'une petite tape sur sa main mais aujourd'hui disons que ce n'était pas vraiment dans ses priorités et puis s'il était venu c'était bien pour qu'Eros le soigne non ?

Citation :
« Qu'est-ce qui s'est passé? Avec quoi ils t'ont fait ça? »

Alex regarda Eros, qui semblait très inquiet pour lui ce qui le surprit. Il fallait dire qu'Alex n'était pas du genre à parler sentiments, surtout s'il y en avait et même s'il devait se douter, du moins inconsciemment, qu'Eros lui portait de l'attention, il n'avait pas pensé que ça aurait pu aller jusque là. Oui, Alexandre n'était pas vraiment un spécialiste de l'amour et toutes ces choses là...de là à dire que ça pouvait expliquer son comportement dans sa vie privée...autant enfoncer une porte ouverte...Si la situation n'avait pas été si grave, il l'aurait probablement envoyé sur les roses, lui demandant, non, ordonnant, de s'occuper de sa blessure mais ce soir, il n'était pas d'humeur à se disputer avec Eros, même si parfois c'était bien marrant et que cela se terminait souvent entre les draps ou bien sur le plan de travail de la cuisine, au choix.

"Un couteau...j'ai évité de peu la balle dans la tête.", finit il par répondre.

Alex ne répondit pas à sa première question, c'était sa manière à lui de le protéger de sa vie professionnelle. Il savait qu'Eros faisait des efforts pour ne pas poser de questions sur d'où venait certaines liasses de billets, ou encore d'où venait les bleus sur son torse. C'était une sorte d'accord mutuel, Alex n'avait pas caché sa profession à Eros mais il n'entrait pas dans les détails. Il s'humecta les lèvres avant de reprendre.

"Je m'en serais bien occupé seul mais..."

Il se tourna un peu, provoquant ainsi une décharge de douleur dans son thorax. Il grimaça un peu mais se retint de gémir de douleur, même devant Eros il ne baissait pas sa garde, sauf quelques instants lorsque la passion les liait l'un à l'autre.

"Je ne suis pas vraiment en état alors, darling, si tu pouvais me donner un coup de main..."

Il s'était fait un rapide bandage avec ce qu'il avait trouvé en fuyant le local dans lequel il préparait leur coup mais le tissu s'était rapidement imbibé de son sang et ne lui avait offert que quelques temps, assez pour venir chez Eros.

Tout comme ce dernier, il ne se rendit pas compte que sa main était posée sur la sienne, cependant il sentit comme une présence, apaisante, qui semblait lui murmurer que tout allait bien aller, qu'il était en sécurité ici, avec Eros. Il étira alors sa main, passant le bout de ses doigts entre ceux d'Eros, s'autorisant inconsciemment un geste de tendresse qu'il avait depuis longtemps reléguée au placard.
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Eros Zacharias
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeMar 14 Sep - 10:45

    Bien évidemment, Eros était inquiet. S'il n'était pas une petite nature à dire de tomber dans les vapes à la vue du sang, il n'était néanmoins pas à l'aise en ce qui concernait les blessures, encore plus quand elles semblaient à ce point importantes. Et surtout, il ne supportait pas quand Alex se mettait dans des états pareils. Il n'était jamais venu frapper à sa porte pour lui demander de l'aide auparavant, mais Eros avait souvent observé sur son corps des vestiges de blessures profondes sous des pansements, ou des traces de cicatrices qui indiquait un affrontement. Etant un pacifiste dans l'âme, il n'aimait pas ça. Et devant la pâleur d'Alexandre à ce moment précis, il se sentait lui-même mal. C'est qu'il n'avait aucune connaissance médicale et qu'il craignait surtout de faire pire que mieux.

    Une blessure au couteau. Bon, cela valait forcément mieux qu'une balle logée entre ses côtes. Il s'efforça de réfléchir rapidement et de ne pas paniquer, même s'il crevait d'envie d'en griller une petite pour se décontracter un peu les nerfs. A l'idée qu'Alex aurait pu terminer une balle en pleine tête, dans une ruelle sombre, il réprima un haut le coeur. Oui, il était attaché à son truand, même si à vrai dire, il n'espérait voir ce sort réservé à personne.

      «  C'est pas possible Alex, t'aimes vraiment me foutre la trouille toi. »

    Il s'efforça de sourire pour masquer sa peur. Il avait beau être un dieu, avoir affronter des milliers de pertes au cours de tous ces millénaires, ça lui faisait toujours le même effet. Voyant Alex, têtu comme une bourrique, grimacer sous l'effet d'un mouvement qu'il n'aurait jamais dû faire, il le repoussa légèrement pour le forcer à s'allonger. S'en occuper seul? Ce type était décidément plus fou qu'il n'y paraissait. Mais le fait qu'il soit venu jusqu'ici pour laisser quelqu'un d'autre s'occuper de lui prouvait qu'il évoluait, au moins un peu. Eros lui envoya toutes les ondes positives qu'il pouvait. D'ordinaire, il n'aimait pas user de ses pouvoirs sur lui mais cette fois, c'était pour la bonne cause.

      « Tu es au courant que j'ai jamais autant utilisé ma trousse de secours qu'avec toi? »

    Oui, il essayait un peu de détendre l'atmosphère, même si c'était plutôt lui qui avait besoin de se relaxer. Alex était étrangement calme, lui si sanguin d'habitude. Il fallait bien avouer que les litres de sang qu'il avait perdu n'aidaient pas, bien sûr. C'est alors qu'il remarqua la position de la main d'Alex dans la sienne et il s'abstint de montrer sa surprise. Etait-il vraiment complétement à l'ouest pour agir ainsi, ou avait-il vraiment besoin de réconfort? Eros l'ignorait, et préférait ne pas avoir la réponse en réalité. Avec Murphy, il fallait sans arrêt marcher sur des oeufs de peur qu'il ne se braque. Un peu comme avec sa grande rivale. Chaque pas en avant pouvait en impliquer deux en arrière.

    Bien qu'il aurait aimé prolonger ce contact agréable, Eros fut forcé d'utiliser ses deux mains pour constater l'étendue des dégâts. Il souleva délicatement la chemise ensanglantée de son amant et tomba sur un bandage fait à la va vite et qui n'avait plus rien du tissu blanc qu'il avait dû être au début. S'étant un peu enfoncé dans la plaie, Eros était conscient qu'en le retirant, il causerait une douleur atroce à Alex. Aussi se leva-t'il sans dire un mot vers le bar et attrapa le premier alcool qui lui tomba sous la main, une bouteille de vodka. Ca ferait l'affaire. Il la tendit à Alex.

      « Bois ça, tu vas en avoir besoin mon vieux. »

    Ca n'était pas la solution idéale, et ça se faisait surtout dans les mauvais films mais il n'avait pas mieux en tête sur le moment. Il attendit qu'il s'exécute avant de tirer d'un coup sec sur le bandage, arrachant un cri au blessé. La douleur qui ressentait chez Alex lui était à ce point insupportable qu'il commençait à avoir une migraine horrible qui lui vrillait le crâne. Et ça n'était pas du tout le moment. La vue de l'étendue de la blessure accentua encore les choses. Il serra les dents pour éviter de montrer à quel point il était désarçonné. Ca n'était pas un couteau suisse qui était à l'origine de tout ça. Il ferma les yeux un court instant, avant de se ressaisir. D'abord, désinfecter.

      « J'arrive. »

    Il courut à la salle de bain, attrapa tout ce qui lui paraissait nécessaire à ce qu'il s'apprêtait à faire. Sur le chemin, il se répéta ce que Juliette Capulet, qui avait infirmière sur les champs de bataille lors de la seconde guerre mondiale, lui avait une fois dit à propos des blessures. Désinfecter, puis recoudre. Et faire baisser la fièvre, aussi. En route, il attrapa un verre qu'il remplit d'eau et y plongea une aspirine. Alex était toujours en train de lutter contre la douleur qui lui tordait le ventre, mais Eros n'était pas dupe.

      « Arrête de faire ton gros dur et bois ça. »

    Après avoir examiné plus soigneusement la blessure, Eros remarqua qu'au final, l'entaille n'était pas aussi profonde qu'il l'avait cru au premier abord. A vrai dire, Alexandre ne saignait presque plus. Eros souffla un bon coup avant d'entamer la phase pénible qui consistait à désinfecter le tout pour éviter une quelconque infection. Il épongea d'abord tout ce qui restait de sang, puis avec un coton, entreprit d'appliquer de la bétadine sur la plaie. Alex, sans doute sous l'effet de la douleur, lui attrapa son t-shirt avec violence. Eros, compatissant, déposa sa main sur celle du blessé et lui adressa un sourire apaisant. Toutes ses ondes positives étaient rivés sur lui, mais dans une telle situation, il avait un peu de mal à se concentrer.

    Après avoir terminé cette première tâche, il fit chauffer une aiguille pour éviter aux bactéries toute chance de survie et y glissa un fil assez épais pour tenir, il l'espérait, le bord des deux plaies ensemble.

      « Reprends une grande rasade, darling. »

    Puis il entreprit de suturer la plaie. Ca n'était pas facile pour un novice comme lui, déjà qu'il était mauvais en couture... Il essaya de se souvenir de Jack de Lost qui se recousait tout seul au départ sur l'île, mais cette andouille était médecin après tout, et en plus, ça n'était qu'une foutue fiction. Il chassa cette distraction de son esprit avant d'enfoncer la pointe dans la chair à vif d'Alex. Il aviat mal pour lui. Après beaucoup de patience et au bout d'une bonne dizaine de minutes, il parvint à ramener les deux bords la plaie l'un contre l'autre et si ca n'était pas du travail d'orfèvre, ça avait l'air de tenir. Il badigeonna le tout de bétadine une nouvelle fois, et constata qu'il n'avait pas eu besoin de faire plus de six points. Il releva enfin les yeux vers Alex, qui était blanc comme un linge mais qui avait l'air de se sentir un peu soulagé.

      «  Désolé, je suis pas un expert. Si monsieur travaillait légalement comme tout le monde, on en serait pas là. »

    Le plus dur était néanmoins passé, et il se permit de souffler un bon coup en lui adressa un franc sourire. Puis il redressa Alex afin de pouvoir lui faire son bandage et, en relevant la tête, se retrouva à une troublante proximité de son patient gallois. Ses lèvres effleuraient les siennes sans même qu'il ait cherché à le faire et ce contact lui fit du bien. Mais peut-être n'était ce pas le moment de se laisser aller?
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Alexandre Murphy

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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeMar 14 Sep - 11:53

Citation :
« C'est pas possible Alex, t'aimes vraiment me foutre la trouille toi. »

Alexandre envoya un regard noir à son amant. D'ordinaire il souhaitait lui prodiguer d'autres choses mais là situation exceptionnelle de ce soir changeait un peu son planning. En effet le faussaire devait passer voir Eros, juste après son coup histoire de se détendre un petit peu après le stress des derniers jours.

"Désolé darling...c'était pas vraiment ce que j'avais en tête en début de soirée..."

Il grimaça de douleur en bougeant, sa chemise s'était collée au pansement, lui même colé à sa peau et chaque mouvement tirait dessus, provoquant une douleur importante, couplée avec la douleur de la blessure en elle même.

Citation :
« Tu es au courant que j'ai jamais autant utilisé ma trousse de secours qu'avec toi? »

A cette remarque, Alexandre ne put empécher un petit sourire d'apparaitre sur ses lèvres.

"Tu ne pourras pas dire qu'elle te sert à rien.", il toussa un peu et s'efforça au calme qui ne fut pas si difficile que ça à trouver. Alexandre était même surprit de se sentir aussi calme dans une telle situation. Certes il lui en fallait pas mal pour vraiment s'inquiéter, comme maintenant par example, mais il se sentait apaisé d'une certaine manière, pas effrayé alors qu'il aurait du l'être.

Contrairement à Eros, il ne réalisa pas que leurs mains étaient légérement entrelacées, à vrai dire il n'en avait un peu rien à faire et puis, si jamais il s'en souvenait un jour, il savait qu'Eros ne lui poserait pas de questions dessus, il le titillerait au pire mais sans plus. Il ressentit cependant comme une absence quand son amant du retirer sa main afin d'examiner plus en détail sa plaie. Une de ses mains s'enfonça dans le sofa, sachant que les prochaines minutes seraient loin d'être agréables. Il se redressa assez pour pouvoir observer son amant et comprit à son regard que ce n'était pas joli. Il fronça des sourcils lorsqu'il le vit se lever et se diriger vers le bar. Il ouvrit la bouche, prêt à lui sortir une remarque mais Eros fut plus rapide que lui.

Citation :
« Bois ça, tu vas en avoir besoin mon vieux. »

"Ce qui faut pas faire pour que tu m'offres un verre..." finit il par dire, plus pour se détendre qu'autre chose. Il leva les yeux au ciel face au regard noir que lui lança Eros puis porta la bouteille à ses lèvres et en prit une bonne gorgée, grimaçant à cause de la brûlure dans son oesophage alors qu'Eros retrouvait sa place à ses côtés et se préparait. Eros ne compta même pas il retira le pansement avec rapidité ce qui n'empécha pas la douleur de parcourir son corps comme un éclair. Il savait qu'il allait souffrir, mais à ce point, non. La vodka attenua à peine la douleur et il dut se forcer à respirer correctement, à lutter contre la sensation de douleur qui semblait ne pas vouloir s'arrêter de le torturer.

Citation :
« J'arrive. »

Alexandre acquiesça à ses mots, bien incapable d'en aligner deux. Sa main s'enfonça dans le tissu du sofa, serrant la matiére avec force comme s'il espérait pouvoir transférer sa douleur. Eros revint quelques minutes plus tard avec plusieurs objets dans les mains, notamment un verre d'eau et un cachet, probablement de l'aspirine.

Citation :
« Arrête de faire ton gros dur et bois ça. »

Il laissa glisser la bouteille de vodka sur le sol et prit le verre dans sa main qui tremblait un peu. Il en profita pour décocher un regard noir à son amant et, devant son regard insistant, but le verre d'une traite, grimaçant cette fois ci à cause du goût de l'aspirine. Il laissa tomber le verre au sol, son regard se fixant sur les mains d'Eros qui se préparait à le désinfecter. ll se mordit la lèvre quand il commença et fut tenté de détourner le regard mais il le garda sur Eros. Pas qu'il n'avait pas confiance en lui mais il avait besoin de voir ce qu'il se passait pour oublier la douleur. A un cerain moment, la douleur se fit plus forte et il attrapa le tshirt d'Eros, bruisant malgré lui la peau de son amant. Il savait qu'Eros faisait de son mieux pour le soigner et c'était déjà très bien, la plupart des gens auraient probablement crisé en le voyant ainsi mais il savait qu'Eros était le genre calme et relax. Ce dernier s'arrêta quelques seconde pour le regarder, ce qu'il pouvait aimer son sourire. Certes ça non plus il ne l'admettrait pas mais c'était incroable comme son sourire pouvait l'apaiser. Il se détendit doucement et relacha son tshirt, se renfonçant dans le canapé.

Une fois la désinfection faites, il ne manquait plus qu'une chose, une chose qu'Alexandre n'attendait pas particuliérement avec envie.

Citation :
« Reprends une grande rasade, darling. »

Alexandre l'avait à peine écouté, il savait ce qu'il s'apprétait à faire au moment où il le fit avec l'aiguille. Il prit plusieurs gorgées d'alcool qui doucement fit son chemin dans ses veines, endormissant petit à petit ses terminaisons nerveuses, mais il savait que cela ne supprimerait pas complêtement la douleur. Sa main se crispa contre le sofa, qui serait probablement marqué à vie par le passage d'Alex. Le faussaire s'efforça de rester le plus immobile possible afin de faciliter la tâche à Eros mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Heureusement Eros avait les nerfs solides et ce calvaire dura une dizaine de minute bien que dans l'esprit d'Alex ça avait duré une heure. Comme lors de la désinfection, Alex n'avait pas cessé de le regardé, à quelques exceptions prés et lui offrit un faible sourire lorsque son amant leva son regard vers lui.

Citation :
« Désolé, je suis pas un expert. Si monsieur travaillait légalement comme tout le monde, on en serait pas là. »

"Hey faut bien que je mange de temps à autre..." dit il, la respiration un peu laborieuse. Certes il y avait plein de métiers qui permettait cela mais honnêtement Alexandre ne se voyait pas dans un métier honnête et légal, il aimait trop son style de vie pour l'abandonner. Il se laissa faire quand Eros le redressa et grimaça à nouveau alors qu'il serrait le bandage autour de son abdomen. Il ferma les yeux quelques secondes, sa proximité lui faisait un bien fou et réveillait en lui des envies qui, pour le moment, ne pouvaient être assouvies de par son état, mais Alex étant Alex...vous avez comprit le dessin. Il rouvrit ses yeux en sentant qu'on effleurait ses lèvres. Le geste avait été léger, agréable même mais Alex avait cette régle, stupide diront certains, mais une régle quand même. Les baisers c'étaient pour les couples, c'était un échange intime, parfois passionné, parfois tendre et il ne l'autorisait que très rarement, dans les affres de la passion sachant à quel point cela pouvait parfois l'exciter.

"La régle darling..." murmura t'il, sans trop vraiment y croire lui même. Eros était humain après tout et les dernières minutes n'avaient pas été de tout repos pour lui. Il déglutit, tout en approchant son visage de celui de son amant, leurs nez se touchant...

*Et merde* songea t'il avant de presser ses lèvres contre celles d'Eros, oubliant momentanément sa sacro sainte régle pour se laisser aller dans ce baiser et juste profiter d'être en vie. Leur baiser dura quelques minutes avant qu'Alexandre ne le rompe et détourne son visage, son masque reprenant le dessus.

"Merci Eros." dit il simplement, couvrant tout ce qu'il avait fait pour lui alors qu'il n'y était pas obligé au vu de son comportement avec lui. Il prit une inspiration et se tourna vers lui de nouveau.

"Désolé pour ton sofa...je te rembourserais." finit il par dire, après plusieurs minutes d'hésitation.
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Eros Zacharias
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeLun 20 Sep - 12:14

    Le plus dur était passé, Eros le savait parfaitement. Bien sûr, on aurait pu croire que les siècles d'existence et d'expérience qu'il avait derrière lui avait permis de se forger un flegme qui ne s'éteignait jamais, même dans les situations les plus urgentes. Mais ça n'était pas vrai. Au contraire. Lorsqu'il n'était encore que l'archer de l'Olympe, il était beaucoup, beaucoup plus calme. Il ne connaissait pas la cigarette, il voyait les humains avec un certain recul sur les choses. Il était un dieu, un pur, lavé de tous les excès que ses pairs avaient octroyés aux mortels. Mais depuis qu'il était sur terre, il avait évolué. Avait calqué ses habitudes sur celles de la masse des hommes dans laquelle il essayait de se fondre. Alors, il avait des moments grognons, il haussait même parfois le ton. Il fumait plus que de raisons – de toute façon, il était immortel. Il fallait dire que côtoyer la discorde n'avait pas que des bons côtés, bien évidemment. Certains n'y voyaient même pas les avantages. Mais là n'était pas la question.

    Sur le moment, il avait bien sûr paniqué. Et peu à peu, la pression retombait. Il fallait dire que les conditions n'avaient rien arrangé à tout ça. Il n'était pas médecin, le "patient" était un de ses amants, il avait un peu d'alcool dans le sang et Alex l'avait fixé durant toute la durée de "l'opération". Il avait senti son regard posé sur lui durant tout ce temps et ça avait bien évidemment ajouté au stress. Et ça n'était pas ses petites vannes sur la soit disant radinerie d'Eros – ce qui était faux, d'ailleurs – qui avait amélioré le climat. Mais c'était fini maintenant. Et petit à petit, il respirait un peu mieux. Il n'avait même pas remarqué les quelques gouttes de sueur qui perlaient sur son front.

      « Oui, enfin en attendant, mon frigo est plein et mon loft est mieux équipé que le tien. Pourtant, je suis pas un sale escroc, moi. »

    Bien sûr, Eros omettait de dire que son soit-disant boulot de patron était une couverture pour une activité qui ne rapportait rien en argent, mais tellement à côté. Et surtout, surtout, il n'imaginait aucunement Murphy faire un boulot légal. Il l'avait déjà vu à l'oeuvre, c'était un type doué en calligraphie et en copie. Autant il paraissait brut de décoffrage, autant il était tout à fait minutieux dans son travail. Alors, l'imaginer en costard, dans un box, au quatorzième étage d'un building, c'était tout bonnement grotesque. C'était lui retirer ce côté baroudeur, aventureux, qu'Eros appréciait tant. Les cicatrices, la barbe de trois jours, le langage un peu châtié parfois, mais jamais outrageusement vulgaire. Le bad guy dont rêvait toutes les filles – et les amoureux de l'amour, comme lui. L'indomptable. Ca rendait la chose tellement plus excitante, bien que son insensibilité et sa façon d'enchaîner les conquêtes aurait dû le rendre malade.

    Mais non, justement. Il était toujours irrémédiablement attiré par le goût du défi, du danger. Fréquenter un amant aussi imprévisible et inflexible sur les règles de la non-intimité, ça lui plaisait beaucoup. Tellement qu'il ne rechignait jamais lorsqu'il frappait à la porte à n'importe quelle heure ou le narguait en draguant ouvertement quelqu'un d'autre devant lui. Ca ne lui faisait rien, bien qu'il se soit attaché à ce satané personnage. Au fond, il savait qu'Alex l'appréciait plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Enfin, il était le dieu de l'amour! On ne pouvait pas lui cacher ces choses là.

    Et surtout, surtout, comment aurait-il pu se passer des moments de proximité troublante comme ils étaient en train d'en vivre à ce moment précis? Avec son caractère d'incorrigible romantique, Eros avait toujours beaucoup de mal à ne pas s'approcher de trop près des lèvres d'Alex. C'était vraiment difficile, en partie à cause du fait que cette foutue bouche était incroyablement pulpeuse et attirante. Mais il respectait ça, et n'avait jamais partagé le moindre baiser avec celui qui était entré dans sa vie depuis déjà plus de sept ans. Bien sûr, il y avait toujours eu des hauts et des bas. Parfois, il ne l'avait pas vu pendant des mois, une année même une fois. Et puis, il revenait comme si de rien n'était, comme si tout lui était dû. C'était Alex. C'était comme ça.

    Et là, dans une pareille situation qu'il n'avait même pas provoqué consciemment, voilà qu'Alex lui ressortait sa foutue règle. Il eut envie de coller une claque, mais devant l'hésitation du ton qu'il avait employé, il préféra ne pas bouger. Il se retint plus que tout de lui balancer des élans de bonnes ondes pour forcer un geste qu'il voulait être spontané. Au lieu de ça, il planta son regard dans le sien, avec toute la détermination dont il était capable. Bon sang, Alex brisait toutes les règles, toutes les lois et voilà qu'il s'en créait lui-même, pour mieux se protéger? A quoi tout cela rimait?

    Mais Eros n'eut pas le temps de polémiquer plus que ça sur la chose que déjà, Alex s'était emparé de ses lèvres et l'embrassait. Enfin. Il avait cédé. Et sans se poser de question, le dieu de l'amour s'y donna corps et âme, comme il le faisait toujours. Dieu que ces lèvres avaient bon goût, meilleur encore que celui qu'il aurait pu imaginer. Le goût de toutes ces années de retenue qui payait enfin. Il passa une main derrière sa nuque et pour éviter toute dérobade de la part de son amant, lui empoigna fermement les cheveux alors que l'intensité du baiser le rendait fou de désir. Foutue blessure.

    Mais le charme se rompit, un peu trop vite à son goût, et il reprit sa respiration aussi bien qu'il put, sans montrer à quel point il avait été désarçonné et bouleversé par ce geste. Il était le dieu de l'amour, bordel! Un baiser n'aurait pas du à ce point le chambouler. Il se contenta d'adresser un sourire à Alex alors que celui-ci ravalait sa fierté pour le remercier. Il savait combien tout ça lui coûtait, les remerciements, le baiser. Le macho évoluait, apparemment. Il préféra ne pas lui répondre un simple « De rien » des plus conventionnels, histoire de lui faire comprendre que c'était bon. Qu'il ne lui était redevable de rien, après tout. Que c'était normal pour lui d'agir ainsi.

      « T'inquiète pas pour les meubles. C'est pas le premier que tu mets dans un piteux état.»

    A savoir, le lit dont il avait fracassé le pied une fois en étant un peu trop vigoureux. Une table lors d'une étreinte également trop fougueuse. Son étagère à DVDs aussi une fois, lors d'une dispute. CA, Eros avait encore du mal à le digérer. Il était facile à vivre mais sa cinémathèque, c'était son trésor. Et ce jour-là, lui aussi s'était emporté.

    Il aurait bien eu envie de réitérer le geste qu'Alex avait interrompu quelques minutes plus tôt, mais il préféra ne pas s'obstiner et forcer les choses. Il attrapa la bouteille de vodka posée soigneusement sur sa moquette et en avala lui aussi une grande rasade, puis s'éloigna un peu de la délicieuse cause de tous ces malheurs du soir – autrement dit Murphy – pour aller à la fenêtre et s'allumer une cigarette. Il s'accouda sur le rebord et tira une bouffée tout en observant distraitement le ciel étoilé. Eris, Murphy. Les deux relations qui comptaient le plus pour lui étaient des plus compliquées, et dévastatrices. Pourquoi? Pourquoi n'avait-il jamais eu droit à quelque chose de stable, de simple? Il en avait croisé des filles biens tout au long de son existence. Mais aucune n'avait eu la saveur de sa charmante rivale, ou de l'étalon qui récupérait sur son sofa souillé. C'était à en perdre la tête.

    Il revint finalement là où il était le mieux, à côté du canapé, à côté de son voleur à la manque, et passa la cigarette au blessé. Même si ça n'était sans doute pas la meilleure chose à faire, en y réfléchissant. Mais il n'était pas son père. Heureusement. Ca aurait compliqué les choses.

      «  Sérieusement Alex, tu sais que tu fais chier? Que t'es le mec le plus borné, le plus agaçant de cette foutue ville? Je sais ce que tu vas répondre, le plus sexy aussi. »

    Pourquoi il lui disait ça, aucune idée. Le stress qui retombait peut-être. Le besoin de lâcher un peu de lest.

      « Et maintenant que t'as brisé ta saleté de règle, crois-moi que plus rien ne m'oblige à la respecter à nouveau. »

    Pourtant, il n'esquissa pas le moindre geste pour aller vers lui. Il se contenta de laisser un sourire se dessiner sur son visage angélique. Parce que s'énerver sur ce type, c'était impossible. En tout cas, lui, il n'y arrivait pas.
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Alexandre Murphy

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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeLun 20 Sep - 21:11

Citation :
« Oui, enfin en attendant, mon frigo est plein et mon loft est mieux équipé que le tien. Pourtant, je suis pas un sale escroc, moi. »

Alexandre ne put s'empécher de rire mais s'arreta bien vite lorsqu'une douleur lancinante le prit dans son abdomen. Son premier reflexe fut de porter la main à son pansement mais sentant le regard marron posé sur lui il s'abstint et, même s'il adorait sentir les mains d'Eros sur son corps, il ne souhaitait pas mettre en l'air son pansement tout de suite.

"Mouais, ça c'est vite dit...toi et tes cartes à l'eau de rose..."

Alexandre n'avait pu s'empécher d'éclater de rire quand, des années auparavant, il avait découvert la nature de l'entreprise d'Eros. Des cartes d'amour, il avait un instant cru révé avant de voir que ce n'était pas une blague, qu'Eros officiait bien dans ce domaine. C'était plutôt ironique : lui le grand prêcheur de l'amour s'accoquinant avec le mec le moins romantique du monde. Et si imaginer Eros derrière un bureau ne le dérangeait pas lui ne pouvait pas s'imaginer avec une telle vie, avec des horaires routiniers, 8h 12h, 14h 17h, rentrer à la maison pour retrouver sa femme et ses 2,5 enfants. Non ce n'était pas la vie qu'il avait vécue et qu'il voulait vivre. La famille n'avait jamais été un objectif de vie pour lui, il n'avait d'ailleurs plus aucun contact avec ses parents et il le vivait très bien.

Eros était en fait ce qui se rapprochait le plus d'une famille dans le sens le plus inconventionnel du terme. Sa porte lui était toujours ouverte, il pouvait passer quand il voulait. Peut être s'il avait été moins abimé par la vie il aurait pu faire la sienne avec Eros, mais il ne croyait plus en l'amour depuis de longues années, ni au compte de fées et leur fins à la noix.

Et puis ce n'était pas comme si il allait le mettre enceint, pas de soucis de ce côté là donc.

Alexandre ne réalisa pas la proximité presque "dangereuse" d'Arthur, il ne réalisa pas qu'ils étaient si proches l'un de l'autre et qu'ils étaient encore sous le coup de l'émotion et de l'adrénaline. Il ne réalisa que la douce sensation qui le traversa lorsqu'Eros frôla ses lèvres avec les siennes. Une part de lui lutta contre l'envie qui l'envahit, l'envie de s'accorder, pour une fois, pour un instant, ce moment de tendresse et de douceur. Vous vous demandez l'origine de cette régle, comment on pouvait refuser et se refuser un tel échange...Alexandre voyait les baisers comme une preuve d'amour, le témoignage d'un sentiment qu'on ne pouvait pas comprendre, pas saisir dans son intégralité et qui pouvait vous retourner les tripes mais également vous donnez des ailes. Alexandre ne s'était allé qu'une seule fois, avant Eros, à laisser ses sentiments prendre le dessus et depuis s'était juré de ne plus laisser ses émotions le dominer car il avait trop souffert la première fois. Eros n'était cependant pas un adolescent, il savait ce qu'il voulait et surtout n'avait pas peur de le montrer. Aussi Alex se laissa aller, il avait besoin de sentir qu'il n'était pas seul, qu'il comptait pour quelqu'un bien qu'au vu de la dernière demie heure ça n'avait pas besoin d'être prouvé. Il avait besoin de sentir Eros, mais pas de la même manière que d'habitude. Il découvrit alors ses lèvres, fines, douces mais avec une touche de masculinité fort appréciable. Il oublia un instant qui il était, se laissant porter par la passion qui les emporter avant de revenir sur Terre, de réaliser pleinement ce qu'il se passer et en résultat de rompre leur baiser. Il lui fallut plusieurs minutes pour se remettre. Pour la majorité des gens ce n'était rien, pour Alex c'était le monde. Il fit alors quelque chose qu'il ne faisait que très rarement et encore, Eros était le seul à avoir ce privilége...il s'excusa, sans blagues, sans surnom, aussi simple qu'un merci. Il avait un peu l'impression d'être à nu face à lui et ça lui faisait peur. Peur car il détestait se sentir aussi vulnérable.

Citation :
« T'inquiète pas pour les meubles. C'est pas le premier que tu mets dans un piteux état.»

"Il me semble me souvenir en effet d'un lit n'ayant pas supporté mes ardeurs.." dit il après quelques secondes, retrouvant sa coquille de macho man séducteur au possible. Il n'y avait pas eu que le lit d'ailleurs, une table si son souvenir était bon...que voulez vous Alexandre était un homme entier, qui se donnait à fond pour satisfaire son partenaire, quitte à sacrifier sur l'autel de ses ébats quelques meubles. Ce n'était pas les seules choses qu'il avait brisée et Eros lui en voulait toujours un peu d'avoir foutu en l'air une partie de sa collection ciné. Leurs disputes étaient rares et n'en étaient que plus passionnées. L'étagére pleine de DVDs en avait fait les frais.

Eros se leva après quelques minutes et une longue gorgée de vodka. Bien que déjà bien vodkaisé, Alexandre reprit la bouteille entre ses mains et en bu à son tour, se callant un peu mieux dans le canapé. Il suivit son amant du regard, étudiant sa posture, le moindre de ses mouvements, suivant le mouvement du tissu sur son corps quand il bougeait. Alexandre ne lui en avait jamais parlé mais il adorait le dessiner. Il lui arrivait de passer la nuit chez lui, en de rares occasions, et ayant un sommeil très léger il se réveillait facilement. Il passait alors de longues minutes à le regarder, observer le reflet de la lune sur ses traits fins, la manière dont ses cheveux retombaient sur son visage lorsqu'ils n'étaient pas parfaitement coiffés. Et quand il rentrait chez lui le lendemain ces images l'obsédaient au point qu'il les couche sur papiers, se jurant de les jeter mais sachant pertinemment qu'elles finiraient dans un tiroir.

Il revint vers lui après quelques minutes, cigarette à moitié fumée et il reprit sa place à ses côtés. Se mettant un peu plus à son aise, Alexandre cala ses jambes sur celle d'Eros, un petit sourire en coin et prit la cigarette tendue entre ses lèvres, tirant une longue taffe avant de fermer les yeux. Eros n'était heureusement pas de ceux qui semblaient penser que la cigarette le tuerait, même si c'était la vérité, et il appréciait qu'il ne se la joue pas docteur ou trop protecteur envers lui, ce n'était pasce Eros qu'il voulait.

Citation :
« Sérieusement Alex, tu sais que tu fais chier? Que t'es le mec le plus borné, le plus agaçant de cette foutue ville? Je sais ce que tu vas répondre, le plus sexy aussi. »

Alexandre rouvrit ses yeux, fixant son bel amant, son sourire doublant de volume. Il tira une nouvelle taffe puis prit la cigarette entre son pouce et son index avant de s'humecter les lèvres.

"Tu m'otes les mots de la bouche darling..."

Il se mordit la lèvre, jouant avec la cigarette avant de reprendre.

"Tu as oublié le meilleur coup de toute la ville...voire du pays."

Il se redressa un peu, grimaçant à cause de la douleur et vint caler la cigarette au coin des lèvres d'Eros avant de retrouver sa place.

Citation :
« Et maintenant que t'as brisé ta saleté de règle, crois-moi que plus rien ne m'oblige à la respecter à nouveau. »

Le faussaire se figea quelques secondes, craignant qu'Eros ne joigne le geste à la parole mais il resta à sa place, seul un sourire étirant ses lèvres parfaites.

"Oh vraiment ?"

Il se mordit la lèvre, hésitant à poursuivre sur le jeu, sachant qu'Eros était parfaitement capable d'aller jusqu'au bout de sa promesse.

"J'attends de voir ça avec impatience." finit il par dire, défiant Eros, s'amusant de ce petit jeu de dominance même s'il savait que ce soir il ne risquait pas de se passer grand chose à cause de se blessure. Encore que, quand ils le voulaient les deux hommes pouvaient se montrer très créatifs.

"On devrait peut être aller dans un endroit plus confortable non ?" demanda t'il, de sa voix grave et sensuelle. Il était souvent le premier à vouloir à sortir du cadre pépére de la chambre mais ce soir il ne se sentait pas vraiment aventurier et puis Eros disposait d'un lit king size (et aussi de draps en soie mais Alex n'avouerait jamais, même sous la torture, qu'il adorait ça.).
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeSam 16 Oct - 12:37

    Eros devait toujours se retenir d'avoir une quelconque réaction quand un mortel mentionnait son entreprise de cartes de vœux. En général, il avait le droit aux réflexions habituelles. Que c'était ridicule, une vraie arnaque même, surtout en ce qui concernait la Saint-Valentin. Que les slogans étaient ridicules, les illustrations surfaites et sans aucune originalité. Que même les cartes postales de la côte Ouest des Etats-Unis étaient plus funky et moins surfaites. Mais il s'en moquait, parce que ces fichues cartes de voeux, il n'y jetait qu'un oeil très distant. Il laissait tout le travail à ses directeurs de création qui géraient ça parfaitement, associés à des commerciaux très doués qui lui assurait prospérité et couverture pour son activité inconnue des humains. Il aimait ces petits secrets au sein de son entreprise, quand il croisait le regard de Tristan ou de Bonnie au détour d'un couloir, et qu'un sourire se dessinait sur leur visage alors qu'ils savaient ce que tous les autres ignoraient. L'habileté qu'il leur fallait pour masquer leurs activités, l'acclimatation auprès des autres employés. Les problèmes de couples qu'il réglaient en douce en écoutant parler leurs collègues alentours. Leurs petites pièces secrètes pour les réunions entre agents. Eros aimait ce petit complot. Moins sordide que celui qui se jouait un étage au dessous.

    Eros se contenta donc d'hausser les épaules quand Murphy se moqua une nouvelle fois de sa fonction de PDG, officiellement, d'une entreprise de cartes de vœux. Il en fallait bien après tout, non? En un sens, c'était peut-être une chose qu'Eros et Alex avaient en commun. Savoir parfaitement mentir, à part que le dieu de l'amour le faisait pour le bien des autres tandis que pour le faussaire, c'était uniquement pour servir son propre intérêt. Cruelle ironie qui avait fait se croiser leurs routes, et voilà que maintenant ils roulaient côte à côte de temps en temps, alors que parfois le bolide d'Alex s'éloignait brusquement. Et le calme Vespa d'Eros attendait que son ivresse de la vitesse, de l'envie, du désir immédiat, du tout, tout de suite, maintenant, lui passe. Et elle lui passait toujours. Jusqu'à ce qu'elle ne reprenne. Le cercle infernal.

    Mais face à ce baiser aussi soudain et inattendu, Eros se disait que le cercle s'était peut-être enfin brisé. Enfin, tout du moins, un peu fissuré. Il n'aurait su dire pourquoi, mais il avait ressenti un profond changement chez Alex au moment où leurs lèvres s'étaient enfin rencontrées. Depuis combien de temps ce voleur à la manque n'avait-il pas cédé à la tentation du baiser? Un long, long moment, supposait le dieu, étant donné qu'ils se connaissaient depuis des années et qu'il s'était toujours refusé à un tel geste. Et Eros savait qu'il était le seul envers qui Alex avait un tant soit peu de respect. Et, honnêtement, Eros préférait imaginer son amant de dérober aux baisers de tous ces autres qui peuplaient les rues et avoir le privilège d'être le premier, depuis longtemps, à obtenir la faveur. Cela le fit se sentir un peu plus vivant. Un peu plus mortel, aussi.

    Après sa virée aux alentours de sa fenêtre, Eros était venu se rassoir sur le sofa, obtenant un peu de répit physiquement et balançant ce qui lui passait par la tête. Si on lui avait demandé d'expliquer ce qu'il trouvait à ce gallois anti-conformiste, il aurait bien été incapable de trouver les mots pour éclaircir la situation. C'était tellement complexe qu'il ne parvenait même pas à en parler à son meilleur ami, qui aurait pourtant été à même de comprendre, surtout vu sa profession de psychiatre. Mais non. Il n'en avait même pas parlé à Tristan. Personne ne savait, à part peut-être... Il ignorait à vrai dire si Eris était au courant. Mais étant donné le potentiel d'Alex niveau discorde, il se doutait qu'elle avait du mettre un sacré agent sur le coup. Et donc qu'elle le connaissait. Et qu'elle savait. Surtout qu'elle habitait sur le même palier. Mais il préférait ne pas y penser. L'idée de voir débarquer Eris un matin où Murphy dormait là lui foutait une trouille bleue.

      « Faut vraiment toujours que tu en rajoutes, hein? »


    Eros lui piqua la cigarette pour tirer la dernière dose de nicotine. Après tout, quoi, il n'avait pas à avoir le dernier mot sur tout. Mais bon, il n'allait pas le contredire sur ce dernier point. C'était un amant tellement doué qu'Eros n'avait même pas besoin de confirmer ses dires. C'était un fait, c'était comme ça. A part qu'il ne savait pas qu'il avait en face de lui sans doute l'un des meilleurs coups de la stratosphère, vu sa condition de Dieu de l'Amour. Avec un grand A, s'il vous plait.

    Mais voilà, en ferveur représentant de l'amour qu'il était, il avait du mal à résister à la tentation des lèvres de son amant alors que celui-ci s'amusait à le provoquer. Mais Eros savait néanmoins se tenir et il n'esquissa qu'un vague souvenir. Oh non, il n'allait pas la jouer amoureux transi et se jeter sur la moindre opportunité. Pas avec un type comme Alex en face. Il fallait y aller tout en subtilité. Rentrer dans son jeu. Ne pas le laisser gagner du terrain, montrer qu'on ne lui était pas soumis. Et après, comme par miracle, c'était lui qui revenait à la charge. A force des années, Eros avait fini par comprendre comment il fonctionnait, heureusement. Et il comptait bien faire sortir Alex de sa carapace ce soir, ou au moins essayer. Et ça commençait par ne pas céder à ses injonctions.

      « Hum... Non. »

    Il ôta les chaussures d'Alex, posées sur son pantalon, sans donner plus d'explications que ça. Oui, ménager le suspense était un grand classique, et il adorait ça.

      « Etant donné que tu es un sale gosse qui désobéit toujours, tu vas gigoter dans tous les sens. Donc, ton pansement va être flingué. Donc tes sutures vont se rouvrir. Donc, tu vas saigner. Et des draps à ce prix-là, moi, je ne les tâche pas. »

    Eros s'amusait beaucoup de la situation. D'habitude, c'était Alex qui insistait pour tester autre chose que le lit. Alors, c'était une petite vengeance personnelle. Mais comme pour se faire pardonner, et peut-être pour amener Alex à se détendre et donc, se laisser apprivoiser, Eros entreprit se lui masser doucement la plante des pieds. Au fil des années, il était devenu un expert en tout ce qui concernait les massages, et il avait surtout appris que la voute plantaire était un vrai sac de nœuds pleins de tensions. Et que ça déliait les langues de s'occuper de ce coin-là. Alors pourquoi pas?

      « Et franchement, j'aime beaucoup te voir sur ce canapé. Ca me repose un peu de ton agitation hyperactive habituelle. »

    Non, Eros n'irait pas vers Alex. pas cette fois. C'était à son tour de faire un pas, puis un autre en sa direction. Dans la relation, ils étaient deux, même si Alex refusait d'y apposer une quelconque étiquette. Et il fallait peut-être que ça change après tout.
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeMar 19 Oct - 2:51

Même si Alexandre passait une certaine partie de son temps à se moquer de sa profession, il était arrivé, en passant dans le coin, d'observer ce que l'entreprise d'Eros avait créé. Comme tout bon non romantique, le faussaire détestait cette fête, comme tous les autres d'ailleurs et pass généralement la soirée seul chez lui à se goinfrer devant des dvds de films d'action (genre Arme fatale ou Die hard). Malgré la "distraction", ses pensées revenaient toujours vers Eros et un soir il avait craqué, enfin presque : il avait acheté une de ces cartes et s'apprétait même à l'envoyer mais au dernier moment l'enveloppe avait attérit dans la poubelle, le faussaire se persuadant qu'entre eux c'était sexuel et rien d'autre. Mais son coeur se serrait à chaque année quand il passait devant le stand des cartes à l'eau de rose.

Comme à son habitude, Alexandre fit prendre à la discution un cours beaucoup plus osé, se targuant d'être le meilleurs coup, non pas du quartier, ni même de ville, mais du pays. Certes, son égo était probablement gonflé au possible mais en même temps les retours de ses conquêtes étaient toujours élogieux alors pourquoi nier l'évidence ? Le faussaire savait cependant reconnaitre quand quelqu'un était du même niveau que lui, voire même un peu plus haut. Et Eros remportait largement la palme du meilleur coup qu'il avait jamais eu et ce depuis les 7 ans qu'ils se fréquentaient. Il y avait toujours cette même passion chez lui, ce même désir et même si l'action pouvait être répétitrice, les deux amants ne tombaient jamais dans la routine, expliquant en partie pourquoi Alexandre ne s'était jamais éloigné d'Eros.

Alexandre arqua un sourcil à sa courte réponse, ne réalisant presque pas qu'Eros venait de le débarasser de ses chaussures. Il ouvrit la bouche, s'apprétant à protester mais son amant fut plus rapide que lui. Il ne put s'empécher de prendre une expression d'innocence pure face à son discours, après tout ce n'était pas sa faute s'il bougeait beaucoup en dormant, il était comme ça. Eros en avait, malgré lui, souvent fait le frais, se retrouvant parfois emprisonné dans les bras d'Alexandre, ou écrasé par son corps, ou bien des coups de pieds quand il ne se retrouvait pas expulsé du lit. Mais le faussaire avait toujours su se faire pardonner et même si dans le cas présent cela impliquait de lui racheter ses rapts qui coutaient la peau des fesses alors il le ferait, sachant pertinemment qu'il en profiterait par la suite.

"Est ce que ça veux dire que je suis banni au canapé ?" demanda t'il tel un enfant qui demanderait s'il était puni au coin. En temps normal, être sur le canapé, avec Eros ne l'aurait pas dérangé. L'objet était lage et permettait de pratiquer moult activités sauf que ce soir le canapé n'était pas vraiment dans son état optimal, entre la tâche de sang au dessous d'Alexandre ainsi que les marques que le faussaire avait laisser lorsque la douleur s'était fait trop forte. Pas qu'il était délicat, il avait connu pire, mais tant qu'à être dans un si joli appartement, autant en profiter non ? Son courant de pensées fut subitement dérangé lorsque les mains d'Eros se mirent en action sur ses pieds. Alexandre n'était pas vraiment le genre massage, il ne restait généralement pas assez longtemps avec quelqu'un pour arriver à ce stade là d'une relation mais avec Eros c'était différent et ce n'était pas la première fois que son amant usait de ses mains de fée sur lui, généralement pour son dos qui le faisait de temps à autre subir le martyr. Auquel cas non seulement il avait droit à un massage mais aussi un petit discours de la part d'Eros sur les bienfaits des visites médicales. Mais bien evidemment, Alexandre prenait le massage et le reste...bien il partait aux oubliettes. Le faussaire n'avait pas réalisé qu'il avait fermé ses yeux quand Eros reprit la parole, le sortant de son état de somnolence. Il le regarda de nouveau, fronçant quelques secondes des sourcils avant de se détendre et de sourire.

"Darling la seule raison pour laquelle je suis inactif est parce que j'ai un trou dans le ventre sans ça je peux te jurer que je ne serais pas allongé ainsi sur toi et que tu aurais beaucoup moins de vêtements, voire aucun même." répondit il en se redressant malgré la douleur et en approchant sa main du flanc d'Eros, le caressant au travers du tissu, rssentant comme toujours cette même électricité à chaque fois qu'il le touchait. Une des raisons qu'il faisait qu'il revenait toujours vers le brun était que l'intensité de ce qu'il ressentait avec lui était toujours la même, toujours très forte contrairement à ses partenaires d'une nuit avec qui c'était juste pour relacher la "pression". Il y avait du plaisir certes mais il ne se connectait pas à eux comme il le faisait avec Eros, il n'y avait pas cette électrité entre eux, cette sensation de pure énergie qui le traversait de part en part quand ils étaient ensemble. Une sensation qui, une fois disparue, le laissait froid et seul...

Les mains d'Eros le massaient avec douceur, chassant toute douleur ou toute pensée négative deson corps et son esprit. Bien qu'Alexandre s'y refusait constamment, des petits moments comme celui là, où ils ne faisaient rien de sexual, ou ils étaient juste l'un avec l'autre, discutant, étaient diablement agréables. Des pauses de calmes dans sa vie régie par l'adrénaline, avec ses hauts et ses bas. Malgré lui, un gémissement de pur plaisir s'échappa de ses lèvres lorsque les doigts d'Eros s'attardèrent au milieu de son pied. Il bascula sa tête en arrière, se concentrant uniquement sur ses doigts et la sensation qu'ils provoquaient. Seul Eros pouvait le voir ainsi, complêtement détendu, sans défense, et encore, c'était plutôt rare même si Alexandre savait qu'il n'avait rien à craindre du jeune homme. Après tout il ne l'avait pas dénoncé à la police bien qu'il connaisse ses activités illégales. Rien que pour cela, le faussaire savait qu'avec lui il ne craignait rien. Cependant, en ce qui concernait le département des sentiments, là c'était une autre paire de manches même si Alexandre savait que Eros ne pouvait pas être à l'initiative de chaque chose, qu'il devait lui aussi prendre sa part dedans.

Sa main n'avait pas quitté le corps de son amant, le caressant avec une douceur qui ne le caractérisait pas. Bien qu'Alexandre ne voulait pas l'admettre, ce qu'il c'était passé ce soir avec marqué un tournant dans leur...leur...dans ce qu'il vivait tous les deux. Alexandre mettrait probablement cela sur le compte d'Eros le sauvant d'une mort certaine même si le baiser avait sûrement eu plus à y faire dedans. Alex fit passer sa main sous le tshirt d'Eros, l'effleurant avec ses ongles.

"Tu sais, tes mains pourraient également être très utiles, et appréciées, à un autre endroit...tu veux un indice ?"

Malheureusement, le faussaire n'arrivait pas à se lancer dans une discussion sérieuse, surtout sur ce qu'ils partageaient. Il savait cependant une chose : embrasser Eros avait probablement été la meilleure idée de la soirée (enfin après avoir tambouriné à sa porte) et il avait très envie de réitérer l'expérience. Maintenant il s'agissait de savoir s'il en aurait le cran ou si Eros, lassé d'attendre ferait le premier pas, tout en sachant que connaissant le bougre, il le laisserait lutter contre lui même jusqu'à ce qu'il céde, après tout ça faisait 7 ans qu'il attendait qu'il l'embrasse...
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Eros Zacharias
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeSam 18 Déc - 13:41

    Eros faisait partie de ces personnes qui aiment autant donner que recevoir. Dans un monde aussi égoïste que celui dans lequel il vivait, il aurait pu passer pour un parfait imbécile, et pourtant. Il n'y pouvait rien déjà, c'était sa condition qui le forçait à être comme ça. A stresser plus lors de l'arbre de Noël à propos de la satisfaction de la personne qui aurait son cadeau plutôt que de son propre cadeau à lui. A laisser traverser les petites vieilles sous la pluie, et se prendre trois feux rouges derrière. Ca ne faisait rien. Il était fait pour ça. D'ailleurs, s'il n'avait pas été doté de ce fabuleux altruisme, il n'aurait sans doute jamais pu tenir la distance durant les deux relations longue durée qu'il entretenait. En effet, on ne pouvait pas dire qu'Eris et Alex soient généreux au possible, alors... Il s'en contentait.

    Alex, allongé dans ce canapé qui valait une fortune et qu'il avait bousillé en moins d'une demie-heure, ne semblait pas avoir à se plaindre du dévouement d'Eros. Le bougre avait fermé les yeux, se laissant aller à la détente que lui procurait les doigts de fée du dieu de l'amour. Eros ignorait si son amant avait l'habitude de se laisser aller ainsi avec d'autres personnes, mais en tout cas, il préférait penser qu'il était le seul à parvenir à le mettre dans cet état. C'était sûrement vrai d'ailleurs et, si c'était faux, il aurait été vert de jalousie alors, autant ne pas y penser.

    Le répit fut de courte durée puisque Murphy, reprenant un peu du poil de la bête, sortit de son semi coma pour venir lui glisser une phrase pleine de sous-entendus qui, étant finalement bien trop explicites, n'avaient rien de sous-entendu du tout. Qu'il était pressé parfois... Cela fit sourire Eros qui savait combien ce voleur à la manque n'aimait pas les longues discussions au coin du feu et qu'il préférait directement passer dans le vif du sujet. Ils avaient du prendre 2 petits déjeuners ensemble, et encore, il n'en était plus vraiment sûr. Les douches avaient été plus nombreuses, allez savoir pourquoi... Soit. Eros se délectait finalement de le voir ainsi immobilisé, soumis au bon vouloir du dieu.

      « Je ne vois pas ce que tu as contre mes vêtements. Ils sont toujours parfaitement assortis. Je ne comprends pas cette manie que tu as de les arracher comme ça. Je pense que tu ne réalises même pas le prix d'une chemise Marc Jacobs... »

    En fait, Eros adorait se faire désaper en trois secondes par Alex mais ça, il se refusait bien de le lui dire, surtout quand il était en position de supériorité comme ce soir-là. Pour une fois, c'était lui qui avait la possibilité de jouer, alors il allait s'en donner à coeur joie. Et le faire languir jusqu'à ce qu'il en crève tellement qu'il serait prêt à se déchirer les sutures pour atteindre son but. Tout bien réfléchi, ça n'était certainement pas une bonne idée. Eros ne se sentait certainement pas capable de réitérer son acte de courage une seconde fois dans la même soirée sans vomir ou s'évanouir.

    Eros continua donc tranquillement sa petite expérience de massage qui se révéla plutôt réussie au vu du grognement qui s'échappa des lèvres de Murphy qui, consciemment ou pas, avait entrepris de son côté des petites caresses, ce qui ne lui ressemblait pas. La bête se laissait-elle donc apprivoiser? Eros ne se laissa pas aller à croire qu'il avait gagné pour autant.

    Quelques minutes plus tard, ses doutes furent confirmés lorsque Murphy, trop impatient pour se taire, lui souffla une nouvelle fois qu'il était sans doute temps de passer aux choses sérieuses. Eros laissa un rictus amusé envahir son visage. Décidément, il était fort prévisible. Mais soit, il allait en profiter pour s'amuser un peu.

      « C'est fou ce que j'aime tes insinuations poétiques... »

    Il lui adressa un clin d'oeil avant de se lever jusqu'à son dressing, situé dans la pièce à côté. C'était une pièce immense, tout en longueur, que lui aurait sans nul doute envié un nombre incalculable de jeunes femmes. Il trouva en un éclair ce qu'il cherchait et revint avec une longue écharpe en soie noire. Il prit tout son temps pour atteindre le canapé et se posa à califourchon au-dessus de Murphy. Eros devinait sans peine qu'il devait bouillir d'impatience quand à la suite des événements. Brave bête.

    Eros passa alors délicatement l'étoffe derrière la nuque d'Alexandre, encore allongé comme un pacha sur le sofa, et doucement, il enroula le tissu autour de ses poids jusqu'à faire remonter Murphy à sa hauteur. Il s'arrêta net lorsque leurs lèvres se frolaient sans pour autant vraiment se toucher. Le calcul idéal. Il le fixa alors, une lueur malicieuse dans le regard.

      « Ce que j'aime moins, c'est quand elles ressemblent à un ordre. »

    Eros n'était décidément pas prêt à perdre pied. Pas ce soir. Il fallait qu'Alexandre comprenne un peu à qui il avait affaire finalement. A un type qui connaissait les tours et les détours des relations amoureuses et sentimentales tout simplement parce qu'il en était le créateur. Et qu'il allait bien falloir que Murphy se décide une bonne fois pour toute à aller de l'avant. Parce qu'Eros était déterminé à ne plus faire le parfait amant qui donne tout sans rien vraiment attendre en retour.
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeMar 21 Déc - 0:02

Alexandre ne put s'empécher de sourire à sa réponse et haussa des épaules avant de s'humecter les lèvres, plantant son regard dans celui d'Eros.

"Ils m'empéchent de profiter d'une vue bien agréable darling..."

Alexandre adorait le corps d'Eros, lui vouait même un petit culte, secret bien entendu. Le jeune homme était comme habité par la beauté. A chaque fois que le faussaire posait son regard sur lui il le trouvait beau, magnifique, qu'il soit habillé à la perfection, ses vêtements de haute couture moulant parfaitement son corps longiligne, laissant un peu deviner ce qu'il se cachait dessous sans pour autant tout dévoiler, laissant une part de mystère, ou bien qu'il soit à moitié nu, recouvert par le drap, ses cheveux décoiffés masquant ses grands yeux noisettes, ses lèvres rougies par les baisers passionnés échangés quelques minutes auparavant.

"Marc qui ?" demanda t'il en fronçant des sourcils. Certes Alexandre n'avait pas la même connaissance de la mode qu'Eros, pour lui un jean et un tshirt suffisaient amplement, à la limite un costume quand c'était vraiment nécessaire. Il s'y connaissait un peu et, connaissant le goût de son amant se doutait que le fameux Marc était connu dans le monde de la mode, d'autant plus qu'une grande partie de la garde robe du jeune homme venait de ses dessins experts. Alex n'aurait cependant jamais pu différencier du Marc Jacobs d'un autre grand couturier. Et à vrai dire ce n'était pas ça qui lui sauverait la vie en cas de grand danger. Néanmoins, Alexandre garda cette information dans un coin de son esprit, pour une future utilisation.

"Ce n'est pas ma faute si tu es si appétissant dans ses vêtements..." ajouta t'il en faisant un peu la moue alors que son corps se détendait au fur et à mesure du massage expert que lui prodiguait Eros. Alexandre ferma les yeux, s'enfonçant un peu plus dans le canapé du jeune homme, appréciant ce moment de calme malgré ses insinuations. Alexandre n'était pas fait pour la vie "domestique", et ça ne changerait peut être jamais. Après tout un de ses jours Eros allait rencontré quelqu'un de stable, d'honnête et s'installer avec lui et Alexandre n'aurait qu'à s'en prendre à lui même d'avoir laissé filer Eros. Cependant, après qu'il eut faillit perdre la vie, ses priorités avaient quelques peu changées et même s'il ne demanderait pas le brun en mariage, il se disait que finalement il pourrait peut être faire un effort et arrêter de jouer au con avec Eros. Surtout pour partager des moments comme celui qu'ils vivaient maintenant. Mais une petite voix dans sa tête se fit entendre, pernicieuse, comme un petit diable à son épaule lui disant qu'il ne serait pas capable de s'installer dans cette petite vie bien plus tranquille que celle qu'il vivait actuellement et qu'à la fin il finirait par blesser Eros et qu'il perdrait tout. Il secoua la tête, tentant de chasser tout cela de son esprit et reconcentra son attention sur Eros et ses doigts de fée. Il ouvrit un oeil et se redressa légérement, se sentant de mieux en mieux et prêt à un peu plus "d'action."

"Je sais, je suis un grand romantique, tu commences à déteindre sur moi darling." dit il avec un petit sourire, grimaçant un peu en levant ses jambes pour permettre au jeune homme de se lever et de disparaître dans son énorme dressing. Alexandre se souvenait d'avoir "visité" la pièce avec Eros, se disant que son appartement seul pourrait contenir là dedans, avant que ses pensées ne soient dérangées par les lèvres d'Eros sur son cou. James s'était redressé sur ses avant-bras et son sourire s'agrandissa quand le beau brun vint s'installer sur lui à califourchon. Il posa ses mains sur ses cuisses, les caressant au travers de son pantalon. Le faussaire se laissa faire, se redressant doucement pour ne pas trop tirer sur les points fait par Eros, se doutant que pour le coup la soirée serait vraiment foutue.

"C'était plus une suggestion qu'un ordre..." répondit Alexandre, un peu distrait par leur proximité, leurs lèvres a à peine quelques centimètres au point que leurs respirations se mellaient l'une à l'autre. Son regard dévia sur les traits fins du visage d'Eros, descendant le long de son nez vers ses lèvres fines et diablement attirantes. Il savait qu'Eros attendait quelque chose de lui, mais c'était comme bloqué, emprisonné dans une petite boite. Alexandre savait également qu'Eros ne pourrait plus supporter son attitude face aux sentiments qu'il avait pour le Dieu et qu'un jour ou l'autre il le mettrait devant le fait accompli et ça serait pas très joli.

"C'est une torture darling." murmura t'il, son regard remontant jusqu'à croiser celui d'Eros. Le sourire assuré d'Alexandre avait disparu de ses lèvres pleines et ses yeux montraient une vraie incertitude quant à la suite des choses. Ce n'était pas juste une partie de jambe en l'air, non ce soir c'était bien plus et Alexandre ne savait pas s'il serait à la hauteur des espérances d'Eros.

Il se pencha vers lui mais n'alla pas pour ses lèvres, il déposa un baiser sur sa joue, son menton, son autre joue, évitant ses lèvres, comme tournant autour du pot, construisant le courage d'enfin prendre ce qu'il avait toujours voulu et de donner au diable ses règles stupides. Il échangea un nouveau regard avec Eros puis prit ses lèvres entre les siennes, ouvrant le robinet d'un désir qui était monté en lui et dont il n'avait même pas conscience, prenant le temps de découvrir ses lèvres douces et fines, connectant avec Eros d'une toute nouvelle manière, s'ouvrant à de toutes nouvelles sensations comme lorsqu'un frisson le traversa de part en part quand Eros ne lui laissa pas la conduite de leur baiser, luttant pour la domination pendant de longues minutes avant qu'Alexandre, à bout de souffle, ne lui laisse la main, pour cette fois ci. Le faussaire posa son front contre celui d'Eros, reprenant sa respiration, calmant les battements de son coeur et les tremblemens de son corps.

"Je ne veux pas te faire de mal..." finit il par lui dire, le murmurant au creux de son oreille, la bataille encore en cours dans son esprit, sachant que ce soir serait décisif pour lui mais aussi pour la relation qu'il avait avec Eros.
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeMar 21 Déc - 14:01

    Eros savait qu'il était parti pour jouer avec le feu et que ça n'était peut-être pas une bonne idée. Pas après la soirée éprouvante qu'ils venaient tous deux d'endurer. Murphy avait perdu du sang et ne devait pas avoir les idées très claires. Quand à lui, il avait du recevoir une telle décharge d'adrénaline qu'il n'était pas sûr que son corps de mortel réagissait tout à fait normalement non plus. Alors, peut-être profitait-il de la situation parce qu'il avait enfin réussi à immobiliser Murphy - par la force des choses surtout. Ou peut-être faisait-il une bêtise en agissant dans un état d'esprit semi embrumé par l'alcool et la charge émotionnelle de la dernière demie-heure. A vrai dire, s'il avait agi en tant qu'agent extérieur, il aurait su parfaitement comment ordonner à sa cible de réagir. Mais quand il s'agissait de lui, perdu dans ses relations complexes et tordus avec des individus qui détalaient en entendant le mot "engagement", il ne savait pas quoi faire. Pourtant, il était bel et bien déterminé à ne pas lâcher prise maintenant. Il était trop tard pour reculer. Il n'y avait plus qu'une seule chose à faire désormais. Aller de l'avant.

    Aller de l'avant et voir ses deux souffles haletants se mélanger pour une seconde fois dans la soirée mais ça ne serait pas tout. Peut-être que derrière cette avancée fulgurante se cacherait enfin autre chose. Après toutes ses années où Eros avait sacrifié ses idéaux et son amour-propre, parfois, pour Alex, il était peut-être temps que la tendance s'inverse, au moins un peu. Il se souvenait avoir vu le faussaire débouler en pleine nuit, ivre de colère et même ivre tout court, et l'emmener au lit sans prononcer un mot, ni le soir même, ni le lendemain matin. Eros n'avait jamais posé de questions, ni broncher. Il acceptait d'être son repos du guerrier, même si la plupart du temps, cela exigeait qu'il ferme les yeux sur certaines choses. Il se souvenait s'être déjà pris quelques coups, le plus souvent accidentels, dont les marques avaient ensuite attiré les curiosités à l'extérieur de son loft. Il n'avait jamais rien dit. Ca n'était pas de la soumission, pas de la bêtise non plus. C'était une sorte de compromis qu'il acceptait de faire parce qu'il avait toujours espéré au fond faire flancher la balance de son côté. Et ce soir, il était prêt à voir ce moment arriver parce que de toute façon, il était arrivé à un point où il ne pouvait plus avancer tout seul. L'élastique était trop tendu. Il n'était pas masochiste non plus. Recoudre Alexandre avait sans doute été la goutte d'eau qui avait fait déborder son vase, il commençait à en prendre conscience.

    Une suggestion... Eros lâcha un léger rire. Murphy n'avait jamais été suggestif. Au final, tout ce qui importait pour lui, c'était le résultat. Sauf que cela faisait sept ans que ça durait et qu'après ce qu'il avait enduré avec Eris, il avait besoin ne serait-ce qu'un peu de stabilité. Bien sûr, on aurait pu dire que c'était de sa faute. Que parmi la multitude d'humains qui peuplaient cette ville, ce pays, cette planète toute entière, il avait choisi le mortel le plus à même de le rendre fou. Mais il n'y pouvait rien. Il aimait la difficulté, les cas désespérés, voire même désespérant. C'était comme ça.

      « Suggestion, suggestion... J'en ai marre que tu me suggères toujours d'être à ton service, mon cher. »

    Au fond, c'était faux. Eros était dévoué, il l'avait toujours été. Mais le sens unique, ça commençait à bien faire. Certes, le ton de sa voix laissait entendre un début de jeu sensuel mais au final, c'était bien plus que ça. C'était un appel du pied. Un message à attraper au vol au risque de laisser quelque chose filer pour de bon.

    Mais ce que Murphy prononça par la suite était aussi terriblement vrai. C'était une torture d'être aussi proche de cet amant exceptionnel qui, pour une fois, se laissait semblait-il aller à quelques sentiments et oser se retenir de l'embrasser. Il n'avait pas grand chose à faire s'il le voulait. Reculer de quelques centimètres ses poings pour rapprocher les lèvres de Murphy des siennes. Mais ça aurait été de la triche. Comme le forcer à assumer des choses qu'il voulait le voir accepter de lui-même. Aussi se forca-t'il à conserve un calme olympien pour résister à cette suprême tentation.

    Quand Alex amorça un mouvement, Eros cru qu'enfin, c'était bon. Mais non. Il se contenta, lors d'une attente insupportable et cruelle, de déposer de légers baisers de part et d'autre, partout sauf... là. Eros ferma les yeux, réprimant juste à temps un frisson qui faillit lui envahir tout le corps. Il était difficile pour un être comme lui de ne pas se laisser embarquer par la passion.

    Ce fut nettement différent lorsqu'après un bref regard échangé avec son amant, Alex se décida enfin à saisir sa chance. Eros trouva que le temps d'attente valait finalement le coup vu la décharge de plaisir qu'il ressentit dès le début de ce baiser. Instinctivement, il tira sur l'écharpe pour rapprocher plus encore Murphy de lui, pour ne plus jamais le voir s'échapper. Terminé les dérobades maintenant. Eros prit les choses en main, plus que lors de leur premier baiser échangé. Après tout, il devait avoir plus d'expérience étant donné que Murphy s'était abstenu de ce geste durant... il ne savait pas au final, et il s'en moquait d'ailleurs. Il n'avait rien perdu de son talent d'ailleurs, mais Eros voulait maîtriser la situation, pour une fois. Le beau diable ne se laissa pas faire. Eros aimait ça. C'était ce qu'il aimait plus que tout chez lui d'ailleurs. Mais il réalisa que pour une fois, c'était lui qui avait l'avantage. Il put laisser libre cours à la passion dévorante qui lui brûlait les reins. et se surprit à avoir une envie furibonde de lui sauter dessus alors que d'ordinaire, c'était plutôt l'inverse.

    Mais Alex interrompit une nouvelle fois le geste de tendresse, sans doute peut-être un peu trop éprouvé par toute cette débauche d'affection qu'Eros lui portait. Cela faisait-il trop d'un coup? Ou peut-être prenait-il enfin conscience de ce qu'il ressentait? Le dieu de l'amour n'en savait rien. Il sourit tout en fermant les yeux pendant que son voleur à la manque calait son front contre le sien et lui murmurant pour la première fois dans le creux de l'oreille une phrase qui n'avait aucun caractère sexuel. Une phrase pleine de sens, une phrase qu'il attendait finalement depuis si longtemps, même s'il savait qu'elle était pleine d'erreurs. Il le savait parce qu'il connait ce genre d'individus, parce qu'ils étaient ceux qui étaient réfractaires à l'amour et qui se barricadaient derrière des illusions plutôt que d'affronter la réalité. Mais c'était déjà une grand pas en avant.

      « Tu te trompes Alex. »

    Il recula légèrement la tête, et fit glisser l'écharpe sur la nuque de son... son quoi exactement? Bref. Il entreprit de la nouer doucement autour de son cou, appréciant le calme silence qui s'était installé entre eux. Alex ne devait pas comprendre ce qu'Eros avait insinué. Le maître de l'amour lui, savait parfaitement de quoi il parlait. Il planta son regard noisette dans celui de son interlocuteur quelque peu désarçonné.

      « C'est à toi que tu ne veux pas faire de mal. »

    Il n'était pas vexé. Après tout, tout cela partait d'un très bon sentiment. Mais avec son job à plein temps, qu'il exerçait depuis des millénaires, Eros était bien placé pour savoir comment tout ça fonctionnait. Et il connaissait suffisamment Murphy pour savoir qu'il était complètement mort de trouille de dépendre de quelqu'un. De s'attacher à lui si un jour tout cela venait à disparaître. Eros n'était pas dupe. Murphy et lui, ça ne fonctionnerait jamais en mode stable. C'était impossible. Mais cette petite avancée était peut-être au fond ce qu'il attendait.

    Il ne pouvait le lâcher du regard, un léger sourire sur les lèvres. Alex, Alex, Alex... Il le rendrait dingue un jour, il le savait. Et puis, aimer un mortel avait toujours un inconvénient quand on avait accès à la vie éternelle. La mort était un obstacle insurmontable. Mais pour le moment, c'était le cadet de ses soucis.

      « Parce que moi, je ne peux pas avoir plus mal que toi à ce sujet-là, Alex. Je suis prêt, moi. Et toi, tu es mort de trouille. Mais pas moi. »

    Que dire de plus? Ce n'était que pur vérité. Un concentré de ce qu'il avait compris de Murphy ces sept dernières années, et il ne fallait pas être fin psychologue pour le comprendre. Mais Eros avait un avantage. Il était le dieu de l'amour.

    Il déposa un doux baiser sur ses lèvres. Rien de tel pour faire passer un message.

      « S'il te plait... Fais-moi confiance. »

    S'il y en avait bien un qui savait ce qu'il faisait ici, c'était Eros. Ou pas, peut-être. L'avenir nous le dirait, il en était persuadé.
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeMer 22 Déc - 1:51

Alexandre ouvrit la bouche mais la referma après quelques secondes, quand aucun son ne fut passé entre ses lèvres. Le faussaire avait toujours compté sur ses performances pour se faire pardonner ses intrusions nocturnes, ou quand il était un peu brute avec Eros. Il n'avait jamais pensé qu'au fil du temps son attitude pourrait peser sur Eros, il fallait dire qu'ils ne parlaient jamais de ses choses là, suivant, à nouveau, la volonté d'Alex qui n'était pas très doué sur ce terrain là. Si Alexandre partait très tôt, parfois même avant qu'Eros ne se réveille c'était en partie pour ne pas affronter les conséquences de la nuit passée, comme s'il souhaitait l'effaçait de son esprit alors qu'en son for intérieur il savait qu'Eros était sûrement la meilleure chose qui lui soit arrivée dans la vie. Et pourtant il faisait tout pour détruire ce qu'ils avaient, comme s'il s'attendait à ce que tôt ou tard ça arrive et, pour peut être moins souffrir, qu'il en soit l'instigateur, ainsi Eros aurait une bonne raison de lui en vouloir. Comment Ers arrivait à le supporter, à supporter son attitude arrogante, supporter de mettre ses envies et désirs pour subvenir à ceux d'Alexandre, comment il pouvait le laisser agir de la sorte avec lui sans en parler le lendemain.

Et ce soir c'était probablement la dernière fois qu'Eros le laissait faire, il était temps de rendre des comptes et de changer la donne. Alexandre le savait, et il savait que son amant ne cherchait pas à le précipiter dans cette situation. Alexandre détourna son regard pour quelques secondes, réalisant enfin l'enfer, enfin une partie, qu'il faisait vivre à Eros depuis ces 7 années, tout prendre sans jamais rien lui donner de peur de souffrir. Etre égoïste parce que ça valait mieux que d'affronter ces sentiments au grand jour et pourtant il aurait déplacé des montagnes pour le beau brun mais peut être que ce dernier n'attendait pas ça d'Alex, il attendait juste un petit geste, un petit quelque chose avec beaucoup plus de signification.

A nouveau son estomac étai noué mais cette fois ci ce n'était pas par la douleur mais par la peur, une peur profonde bien ancrée par lui même qu'il avait laissé grandir tout au long de ses années. Mais il n'allait pas la laisser prendre le dessus, plus jamais parce qu'Eros meritait beaucoup mieux que les traitements qu'il lui infligeait. Pour la deuxième fois ils s'embrassèrent, Alex ressentant de nouveau des frissons alors qu'Eros lui répondait mais ne se laissait plus faire, le désir montant alors en flèche, presque plus fort qu'auparavant. Mais au bout d'un moment ce fut trop pour lui, comme si son corps se rattrapait sur ces 7 dernières années et lui faisait un peu payer son attitde stupide.

A un autre moment, avant, Alexandre n'aurait rien dit et se serait contenté de reprendre le dessus mais la voix sur laquelle il s'était laiss ne laissait pas la place à un demi-tour, il fallait qu'il aille jusqu'au bout pour prouver à Eros qu'il comptait bien plus à ses yeux qu'il ne pouvait l'imaginer. Le résultat ne fut pas vraiment ce qu'il attendait, mais résumait ce qu'il avait en tête. Il ne voulait plus se comporter en petit con égoïste cherchant uniquement son plaisir au dépend d'Eros. Peut être c'était ça grandir ?

A nouveau Eros le prit de cours avec sa réponse.

"Je ne comprends pas Eros..." répondit il d'un ton qui masquait mal sa nervosité. Il ne put s'empécher de frisonner quand le jeune homme fit glisser l'étoffe sur sa peau et déglutit quand Eros plongea son regard dans le sien, comme s'il pouvait lire en lui la bataille qui faisait rage.

"Quoi ?"

Il secoua la tête, non ce n'était pas à lui qu'il pensait mais à Eros, enfin parce qu'il était la personne la plus importante dans sa vie et que, malgré tout son déni, ils avaient bien quelque chose même s'il avait encore pu d'utiliser le mot commençant par la letre 'R'.

Durant une fraction de seconde, tellement court qu'il cru l'avoir révé, il vit un éclat dans son regard, quelque chose qu'il n'avait jamais vu ou prit la peine de chercher. En son for intérieur il savait qu'Eros avait raison, qu'il avait peur de se lier au jeune homme autrement que physiquement.

Quand Eros l'embrassa Alexandre se surprit à presser son corps contre le sien, cherchant plus dans ce bref contact. Le faussaire s'appréta à lui répondre qu'il lui faisait déjà confiance et c'était en partie vraie, Alexandre n'irait pas dire à n'importe qui ce qu'il faisait pour vivre mais si le jeune homme n'avait jamais pu rester avec Eros au petit matin malgré la forte envie, s'il lui avait refusé depuis aussi longtemps une caresse si douce et en même temps si excitante, ou s'il ne lui avait pas révélé que c'était lui qui faisait battre son coeur c'était bien pour une raison. Et Eros venait de mettre le doigt dessus.

Alexandre observa Eros, sentit l'assurance dans ses traits fins, la confiance, le courage. Et lui était mort de trouille comme le brun l'avait dit parce qu'il ne serait plus le dominant, même si ça n'était pas clairement indiqué entre eux. Il croisa son regard noisette, caressa sa joue lorsqu'il leva sa main vers lui et hocha la tête.

"Oui..." souffla t'il, répétant une seconde fois un peu plus fort, laissant ses sentiments parler, se permettant enfn et permettant à Eros de voir que leur relation était bien plus forte, qu'avec le jeune homme, Alexandre pourrait comprendre que la vie ne se résumait pas uniquement à voler et passer une nuit de temps en temps avec Eros, mais qu'elle pouvait être bien plus riche et belle que cela.

"J'ignore où ça va nous mener mais je te fais confiance..." ajouta t'il avec un petit sourire avant de se pencher vers lui. Il l'embrassa, prennant son visage dans ses mains, oubliant le reste du monde, ses incertitudes, ses peurs pour se concentrer sur la chaleur qui grandissait en lui au contact d'Eros, lui cédant une nouvelle fois le contrôle car Eros avait probablement plus de savoirfaire dans ce domaine là que lui et parce qu'il fallait bien s'avouer que c'était bien agréable d'avoir quelqu'un pour prendre soin de soi, même s'il comptait bien rendre la pareille à Eros. Ses mains descendirent le long de son torse, passant sur ses flancs qu'il caressait par dessus le tissu, allant sagement se reposer, pour une de ses mains sur sa hanche alors qu'avec l'autre il s'amusait avec le dernier bouton de sa chemise. Que voulez vous, c'était toujours Alex...

"Tu sais c'était beaucoup plus facile et rapide quand je déchirais tes vêtements..." plaisanta t'il avec un petit sourire avant de déposer un baiser dans le creux de son cou.
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Eros Zacharias
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeDim 26 Déc - 14:50

    Le problème d'Eros, c'était qu'il était tellement passé maître dans l'art de l'amour qu'il savait parfaitement analyser chaque situation quand il tentait un tant soit peu de prendre du recul. Cela faisait bien sûr de lui le meilleur dans son travail - et quoi de plus normal d'ailleurs ? - mais cela ennuyait les deux personnes qui comptaient le plus pour lui. Eris aurait aimé qu'il arrête de lire en elle comme dans un livre ouvert, qu'il parvienne à capter aussi bien ce qu'elle ressentait, même s'il admettait volontiers que c'était là un fort avantage. Il connaissait tous les tours et détours du cœur, même celui de la sombre déesse de la discorde car oui, elle en possédait un. Quand à Alex, il savait parfaitement où il en était, même s'il attendait que ce soit le faussaire qui le lui révèle. Il aurait préféré, bien sûr, croire en cette si belle et simple phrase, qu'ils tombent dans les bras l'un de l'autre et, quoi? Fin de l'histoire? Ils vécurent heureux ensemble jusqu'à la fin des temps? Non, ça n'aurait certainement pas fini comme ça. Parce qu'il fallait qu'Alex accepte et affronte un peu ses démons qui le faisaient autant craindre l'attachement quelconque à une personne. Eros ignorait si cela avait quelque chose à voir avec ses antécédents familiaux - il ne parlait jamais de lui, de son passé, présent ou futur - ou si c'était juste sa nature de fuir tout ce qui pouvait lui arriver de bien.

    Car de toutes les façons possibles, Alex fuyait le moindre signe de stabilité. Eros l'imaginait parfaitement, adolescent, brisant à souhait les espérances de ses jeunes prétendantes - et prétendants, peut-être. Il avait du être de ses individus qui emballait à toutes les fêtes pour jeter son dévolu sur quelqu'un d'autre la fois suivante. Et puis, le moment de choisir un travail, même topo. Pourquoi se casser la tête quand on a des facilités? Pour avoir déjà vu quelques unes de ses œuvres, Eros savait combien le faussaire était doué pour tout ce qui était reproduction. Il aurait pu travailler honnêtement, dans divers domaines il en était persuadé mais, non. L'adrénaline, la vie de fou, les coups de couteaux qui vous déchirent le ventre, tout ça était bien plus exaltant finalement. Il se souvenait d'une année où il n'avait pas vu Alex une seule fois. Où était-il passé durant tout ce temps? A Vancouver? Aux USA? A Katmandou, Paris, Vienne ou Pékin? Tout ça à la fois? Il l'ignorait, et ne le saurait sans doute jamais. Il ne posait pas de questions, car il savait bien quelle réponse il obtiendrait. Un regard foudroyant.

    En tout cas, Eros savait parfaitement ce qu'il avançait, mais pas son interlocuteur qui le regardait d'un air totalement étonné. Il est vrai que, si Eros avait été quelqu'un d'autre qu'Eros, il aurait pris la phrase sans mot dire, se serait contenté de l'enlacer amoureusement et en aurait eu le cœur réchauffé. Point, à la ligne, les choses n'auraient pas été plus loin. Mais le dieu de l'amour avait la sale manie de chercher à creuser toujours un peu plus loin. Mais après, ça lui semblait bien légitime. Après 7 années de silence, on il n'avait jamais rien demandé, il estimait normal de profiter de ce moment totalement improbable pour amener Alex sur, peut-être, la bonne pente.

    Lorsqu'il embrassa Alex, de sa propre initiative cette fois, quelle ne fut pas sa surprise de le sentir se coller légèrement contre lui, comme s'il prenait définitivement goût à cette sensation qu'il s'était refusé durant des années. Eros n'aurait pas pu imaginer que la soirée se serait déroulé comme ça quelques heures auparavant. Il avait failli passer la soirée avec son meilleur ami, à regarder un film dont il connaissait les répliques par cœur. Il avait d'ailleurs participé à une ennuyeuse fête d'anniversaire fictif alors que pendant ce temps, Alex se faisait taillader le ventre et manquait de peu de se prendre une balle en pleine tête. Deux vies totalement différentes - même si Eros avait des moments fort palpitants dans sa vie, son poste de patron d'une entreprise de carte de vœux ne lui permettait pas de le justifier aux yeux des mortels.

    D'ailleurs, en parlant d'anniversaire, c'était en quelque sorte un cadeau qu'il recevait lorsqu'il entendit la suite. Il savait, il avait toujours su au fond de lui, qu'Alex lui faisait un minimum confiance pour lui avoir confié par exemple son métier frauduleux ou l'avoir laissé pénétrer sur son territoire, c'est-à-dire son appartement tout en bordel. Mais l'entendre dire de sa bouche, c'était autre chose. C'était beaucoup, beaucoup mieux. C'était plus que ce qu'il n'aurait pu espéré pour cette soirée qui deviendrait sans doute plus particulière plus lui dans les années à venir. Alex semblait enfin accepter de se laisser aller, un peu. Après, savoir si ça allait durer, il l'ignorait mais mieux valait ne pas y penser. Il verrait en allant, mais déjà, c'était un grand pas. Il se laissa lui aussi aller à la nouvelle étreinte qu'Alex se laissait offrir, prenant le contrôle de la situation tout en s'assurant de ne pas avoir les mains trop baladeuses. D'ailleurs, voilà que le côté brut d'Alex revenait à la charge, ce qui arracha un sourire au dieu.

      « Cher Alex, j'ai le plaisir de t'annoncer que c'est mon anniversaire et donc, j'ai tous les droits sur cette journée. »

    D'accord, c'était totalement déloyal, étant donné qu'Eros n'avait pas à proprement parler d'anniversaire et surtout, qu'il s'en moquait totalement. D'ailleurs, il ne connaissait même pas la date de naissance d'Alexandre lui même. Mais, histoire de s'amuser un soir, juste un soir, à être un mortel comme les autres.

    Il se leva doucement, réalisant que se détacher d'Alex après une révélation de ce genre était une vraie torture, mais il se força à se glisser jusque la cuisine et à ramener une bouteille de champagne ainsi que deux coupes. Il fit sauter le bouchon le plus doucement possible, remplit les verres et en tendit un à Alexandre avant de faire tinter le sien contre tout en fixant son regard qui avait repris un peu d'aplomb, comme le voulait la stupide tradition.

      « A la tienne. Et promis, je ne t'emmènerai pas en terre trop dangereuse. »

    Il trempa ses lèvres dans le divin breuvage français avant de poser son index sur les lèvres désormais pétillantes d'Alex pour l'empêcher d'ajouter un mot de plus.

      « Tu verras, le chemin de la facilité te semblera bien fade après ça. »

    Il attrapa doucement les lèvres délicieuses de son amant, son amour, son emmerde et entreprit de le combler de tendresse dans ses caresses, ses baisers divins - évidemment - et toutes ses attentions. Chaque geste était empli d'une douceur qu'Alex n'avait sûrement jamais du connaître et qu'Eros n'avait jamais pu exprimer en sa présence. Et ça lui fit du bien. Et à priori, il semblait que Murphy appréciait enfin de se laisser aller à ses sentiments.
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeMar 28 Déc - 3:38

Alexandre inclina la tête sur le côté, un peu suspicieux. Bien qu'ils se voyaient régulièrement depuis 7 ans, ils ne s'étaient jamais trop étendus sur certaines choses comme leurs dates de naissance ou encore leurs vies passées. Ce n'était pas par vanité en ce qui concernait la date de naissance mais il était vrai que la discution n'était pas vraiment la première chose qu'il avait en tête quand il arrivait chez Eros, ou que ce dernier venait chez lui et après...eh bien ils reprenaient leurs vies, chacun de leur côté jusqu'à leur prochain rendez vous non planifié.

"Oh je vois birthday boy..." dit il en jouant avec le pan de la chemise d'Eros, ses doigts passant furtivement sur sa peau sans jamais s'aventurer trop haut, histoire de le taquiner un peu. Il jeta un coup d'oeil à sa montre mais cette dernière avait fait les frais de la bagarre qui s'était déroulée plusieurs heures auparavant.

"Tu as raison, c'est ta journée, et ta nuit...malheureusement je ne sais pas si je serais assez en forme pour célébrer le jour où tu es arrivé sur cette Terre..." dit il, presque solennellement avant de rire quelques secondes. Alexandre ne portait pas d'importance aux anniversaires, ce n'était pas ainsi qu'il avait été élevé et il n'avait jamais été assez proche de quelqu'un pour que cela est de l'importance...enfin jusqu'à maintenant et même s'il ne se sentait pas en forme comme il le disait il savait pertinemment que si l'envie était là, le corps ferait le reste. Et puis Eros et lui étaient tous deux ingénieux, ils trouveraient sûrement quelque chose...Il grogna un peu quand Eros se leva, se sentant finalement plutôt bien dans cette étreinte et observa le jeune homme se diriger vers la cuisine, profitant de la vue sans se cacher. Il sourit lorsqu'il revint dans le salon en voyant la bouteille de champagne et prit le verre qu'il lui tendit une fois qu'il l'eut remplit. Ils trinquèrent, leurs regards l'un dans l'autre et Alex ne put s'empécher de lui faire un petit clin d'oeil avant de prendre une gorgée du liquide gazéifié. Il s'apprêta à répondre au jeune homme mais ce dernier, le connaissant plus qu'il ne le pensait l'arrêtant en posant un doigt sur ses lèvres. Pendant quelques secondes le faussaire le regarda, un peu surprit mais ses lèvres formérent un sourire et il déposa un baiser sur le doigt d'Eros avant de se laisser entrainer dans son baiser et dans les sensations de douceur que le jeune homme lui proposait. Il posa son verre sur le bord de la table, la manquant de peu et prit Eros dans ses bras, l'attirant contre lui. Un soupir lui échappa lorsque leurs corps se retrouvèrent enfin l'un contre l'autre et il céda les commandes à Eros, pour la première fois dans leur relation. Parce que oui il était temps de donner un nom à ce qu'ils vivaient depuis ces 7 ans.

Rapidement son train de pensées fut dirigé autre part, et à vrai dire la tendresse et l'amour qui le submergeaient maintenant l'empéchait de penser clairement et faisait taire cette petite voix en lui qui lui disait de prendre le dessus, de laisser tomber la douceur pour quelque chose de plus dur mais Alexandre aimait ça. Ne pas griffer mais caresser, embrasser et pas mordre. C'était inédit et agréable, même si Alex savait que ça ne serait pas toujours ainsi entre eux. Pour le moment ça l'était et il n'allait pas arrêter Eros dont les mains couraient sur son corps lui faisant pousser de petits soupirs attrapés par ses lèvres.

"Je dois dire..." souffla t'il entre deux baisers, ses mains répliquant les gestes de celles d'Eros, laissant une trace invisible contrairement aux autre fois, "...j'aime le voyage pour le moment..."

Plusieurs minutes passèrent mais Alexandre ne prettait plus attention au temps, ça aurait pu être des heures, voires des jours, il oubliait tout du monde entre les mains d'Eros mais la réalité se rappela à lui quand ils manquèrent de tomber du canapé qui était certes large mais pour deux hommes de leur taille faisait quand même un peu petit. Il posa une de ses mains sur le coeur d'Eros, interrompant le jeune homme histoire de reprendre un peu son souffle mais aussi le cours de ses idées. C'était étrange d'être aussi...pas perdu mais...ailleurs, oui c'était le mot alors qu'ils s'embrassaient et se caressaient tendrement, profitant juste l'un de l'autre, sans être pressés.

"Darling...loin de moi de vouloir m'arrêter...mais je crains que nous finissions par terre si on continue ici...alors qu'un lit confortable et géant nous attends quelques mètres plus loin." dit il en se redressant un peu, gardant un contact physique avec Eros.
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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeDim 13 Fév - 14:14

    Voilà qu'enfin Eros se trouvait en terrain connu. Pour tout ce qui était étreintes langoureuses et passion dévorante sans pour autant être destructrice, il maitrisait totalement la situation. Pas seulement parce qu'il avait des millénaires d'expérience - quoi que, cela aidait bien évidemment - mais surtout parce qu'il était l'amour à l'état pur, celui auquel un certain nombre de mortels privilégiés avaient pu goûter pour leur plus grand plaisir. Jamais de leur vie ils n'avaient connu pareilles sensation. En soit, c'était un bien pour un mal car Eros savait parfaitement que leurs expériences futures leur sembleraient bien fades à côté de celle vécue à ses côtés. Cela lui avait d'ailleurs posé quelques problèmes par le passé, avec le lot d'exs collantes qui le suppliaient de revenir vers elles pour une nuit encore, puis une autre... En principe, Eros savait qu'il n'avait pas à agir de cette façon. Avoir des relations d'un soir pour ensuite laisser tomber ces femmes après leur avoir fait atteindre le septième ciel - le vrai, pas celui dont se vantaient les minables machos. Mais qu'aurait-il pu faire d'autre? Aimer une mortelle à la folie jusqu'à sa mort, puis recommencer avec une autre, et ainsi de suite? La laisser avoir des soupçons sur le fait qu'il ne vieillissait pas? Non. Et puis, après tout, il en aimait déjà une depuis une éternité au moins. Et pas n'importe laquelle. Celle-là même qui le poussait à se réfugier dans d'autres bras en guise de maigre consolation.

    En tout cas, s'il y en avait bien un qui ne se plaignait pas des talents d'Eros, c'était Murphy. Le dieu pouvait sentir combien son amant brut de décoffrage se laissait peu à peu aller, lui laissant un contrôle qu'il avait toujours préféré garder pour lui. Eros savait qu'il aurait pu agir ainsi sur lui bien avant, mais il avait toujours refusé, par éthique. Pas de magie divine dans ses propres relations. Ca aurait été facile. Après tout, le dieu avait déjà essuyé quelques refus par des femmes - un faible taux en comparaison du nombre d'essais transformés, mais tout de même - et il aurait été tellement simple pour lui de les séduire à la déloyale. Mais non, jamais. Il n'était pas de ce genre là.

    Oh oui, Eros n'avait pas besoin que Murphy exprime son ressenti pour saisir exactement la moindre de ses sensations. L'empathie qui le caractérisait en tant que dieu de l'amour faisait le travail inconsciemment et il pouvait deviner l'état d'esprit que son amant sans même chercher à le faire. Ce qui évidemment décuplait son propre plaisir dans un enivrant effet boule de neige. Eros était surpris de voir à quel point le faussaire pouvait faire preuve de douceur et pensa qu'il était tellement dommage d'avoir attendu tout ce temps avant de le révéler. Quel idiot. Quel adorable idiot. Quel sublime idiot. Aussi dangereux qu'une boîte d'explosif mais il semblait que ce soir, Eros avait réussi à déconnecter le fil rouge. Chaque baiser, chaque effleurement de peau avaient le goût divin de ces longues années d'attente, sensations qu'Eros n'avait plus connues depuis si longtemps.

    Perdu dans le tourbillon de ses envies, Eros luttait pour ne pas sauter sur Murphy et ôter à ce moment toute sa magie inédite. Sa main glissée sous le t-shirt du bandit qui, finalement, semblait avoir un grand coeur, il caressait chacune des cicatrices de ce corps qu'il connaissait pas coeur, comme une carte qu'il avait étudié avec soin durant toutes ces nuits insomniaques qu'il avait passées à ses côtés. Lorsqu'à l'époque, Murphy tolérait tout juste de rester dormir et son sommeil agité empêchait alors Eros de fermer l'oeil. Le chemin parcourut depuis semblait interminable, mais le résultat était tellement délicieux.

    La sensation de tomber le ramena brusquement à la réalité et si Alex ne l'avait pas retenu à la dernière minute, il aurait mangé la moquette. Il avait vraiment été terriblement déconnecté, et il y avait de quoi alors. Un rire s'échappa de ses lèvres encore à la recherche de celles d'Alex, mais il sentait bien que celui-ci avait besoin d'un peu de temps pour récupérer. Ca se comprenait d'ailleurs. Ca n'était pas tous les jours qu'on avait l'occasion de goûter aux délices de l'amour pur. Mais apparemment, Alex ne perdait pas le nord. Mais, pas de chance pour lui, Eros avait une idée en tête et ce soir, il refusait de ployer.

      « Non, non, non. J'ai dit pas de lit pour toi ce soir, estropié. Je pense que tu ne réalises vraiment pas le prix du tissu, espèce de voleur à la manque. »

    Il souriait comme un bienheureux et après avoir déposé un doux baiser sur ses lèvres, il entreprit de relever doucement Alex qui semblait avoir oublié qu'il y avait à peine une heure, il avait encore le ventre transpercé. Il lui retira doucement son t-shirt définitivement perdu avec cette tâche de sang irrécupérable et apprécia une nouvelle fois la vue de ce corps qu'il espérait être le seul à pouvoir contempler jusqu'à la fin des temps. Car non, Eros n'était pas prêteur. Il ne tolérerait plus d'aventures en tout cas maintenant qu'ils en étaient à ce stade. Et comme Eris était bien partie pour faire encore la tête quelques siècles durant, Murphy pourrait être le mortel avec qui il accepterait de vivre ce début millénaire, qui savait? Mieux valait ne pas trop s'emballer cependant.

      « Et comme je suis excessivement gentil, je ne vais pas te laisser dormir tout seul. J'espère que tu apprécies mon altruisme. »

    Il l'embrassa de plus belle tout en le forçant à s'allonger, faisant en sorte de ne pas trop appuyer sur lui afin de préserver les sutures instables bien qu'il crevait d'envie d'aller plus loin. Tandis qu'il sentait Alex sur le point d'exploser, il se laissa délicatement glisser sur le côté tout en gardant un maximum de contact avec lui. Pourquoi se priver après tout?

      « Leçon numéro un: on peut passer une nuit extraordinaire avec quelqu'un juste en dormant à ses côtés. »

    Il se nicha alors contre le torse de son amant, déposa un baiser contre sa peau brûlante, tout en sachant parfaitement qu'Alex devait sûrement enrager de voir sur quelle pente Eros venait de l'engager à cet instant. Lui-même aurait plus que tout souhaiter passer une nuit torride mais, en plus de cette blessure qu'il craignait à tout moment de voir se rouvrir, il fallait lui apprendre. Que tout ne se résumait pas à un corps à corps brûlant. Sans doute le réveil déraperait, il avait du mal à s'imaginer être sage avec Murphy mais la nuit en tout cas serait des plus calmes. Pour une fois. Il glissa sa main sans l'une des poches arrières de Murphy et une fois qu'il était confortablement installé, il ferma les yeux pour enfin s'abandonner non plus dans les bras de Morphée, mais dans ceux qu'Alex.

      « Bonne nuit Alex. »

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MessageSujet: Re: Let the right one in (PV Eros)   Let the right one in (PV Eros) Icon_minitimeVen 11 Mar - 3:50

Alexandre se laissait transporter par les sensations qu'Eros faisait naître en lui. C'était nouveau pour lui de ne pas garder un oeil sur ce qu'il se passait aux alentours, de ne pas être constamment sur le qui vive. Son attention était entièrement concentrée sur Eros, ses lèvres bougeant contre les siennes, se délectant de la dominance qu'il avait sur Alex qui appréciait de ne plus se battre pour montrer qui dirigeait. Il était agréable de laisser l'autre prendre soin des choses, d'être de l'autre côté pour une fois. Et si c'était aussi plaisant il se pourrait qu'Alexandre se laisse faire de plus en plus et ne profite du talent d'Eros dans ce domaine particulier. Il ne restait cependant pas inactif, comment aurait il pu avec un amant tel que lui ? Sa peau appelait au toucher, au baiser. Il était celui qu'il connaissait le mieux et encore il avait l'impression de découvrir quelque chose de nouveau à chaque fois qu'il se retrouvait avec lui même si parfois il n'y faisait pas attention, prenant ce qu'il lui était offert par Eros sans s'attacher aux petits détails. Son corps tremblait au toucher d'Eros, ses cicatrices qu'il n'aimait pas forcemment (malgré l'air bad boy et mystérieux qu'elles lui donnait) étaient comme hyper sensibles sous la caresse de ses doigts, le faisant frissonner à chaque fois qu'Eros en dessinait la forme. Les minutes passaient sans qu'il s'en rende compte, des années pouvaient passer qu'il s'en fichait, tant qu'Eros était avec lui. Cependant il sentait le jeune homme glisser au fur et à mesure et réalisant au dernier moment qu'il risquait de tomber il resserra sa prise sur lui, l'empéchant de rejoindre sa si douce moquette.

"Hey !" répondit il, faussement vexé au terme estropié qui valu à Eros un petit coup sur l'épaule avant d'acquiescer à la déclaration d'Eros sur les draps.

"Tu n'as pas tort sur ce point là mon cher." ajouta t'il en secouant la tête avec un petit sourire. Alexandre savait que tout ce qu'Eros possèdait était de qualité ce qui bien évidemment venait avec un prix, sauf qu'Alex ne faisait pas forcemment attention à ces choses là dans certains cas et il lui était arrivé à plusieurs reprises de traiter les draps de soie d'Eros comme un vulgaire tissu dans les affres de la passion...

Alexandre répondit à son trop court baiser et se laissa à nouveau faire, levant les bras lorsqu'Eros tira sur son tshirt pour l'en débarasser. Une fois le tshirt taché jeté derrière le canapé Alex posa ses mains sur les hanches d'Eros, bien décidé à en faire de même. Il passa ses mains sous son tshirt, remontant sur son torse. Le regard d'Eros sur son corps le fit frémir, c'était dingue l'effet que son regard noisette pouvait avoir sur lui.

"Monsieur est trop genmmff..."

Le faussaire ne put terminer sa phrase, ses derniers mots avalés par Eros qui l'embrassait à nouveau, interrompant le cours de ses pensées, le forçant doucement à se rallonger sur le canapé. Alex l'entraina avec lui, ses mains toujours en mouvement sur le corps de son am...petit ami. Parce que oui c'était ce qu'il était désormais, plus qu'un amant, il était son petit ami, il était temps d'arrêter de se voiler la face et d'appeler un chat un chat. Alexandre tira sur le tshirt d'Eros, prêt à le réduire à un tas de tissu mais Eros glissa doucement à ses côtés, contrôlant sa trajectoire pour ne pas tomber et rester tout contre lui. Il grogna en l'entendant énumérer sa première régle. Il voulait plus, il le voulait lui. Mais ce n'était pas pour ce soir, il le savait en son for intérieur.

Au tout début il ne sut où placer ses mains une fois qu'Eros fut bien installé contre lui. C'était une torture de l'avoir si prêt sans pour autant ne rien faire. Enfin...ils ne faisaient pas rien non, ils étaient ensemble. Après plusieurs minutes d'hésitation, Alexandre glissa son bras sous Eros, l'autre au dessus du jeune homme pour bien le rapprocher de lui et être sûr qu'il serait toujours là. Il percevait le battement de son corps contre sa peau et ferma les yeux. Il ne pouvait nier qu'il se sentait bien dans cette position, Eros contre lui, sa main dans la poche de son pantalon comme pour montrer qu'il était sien. Il ne pouvait cependant s'empécher de se sentir un peu bizarre car pas habitué à ce genre d'échange.

"Bonne nuit Eros..." murmura t'il quelques minutes après lui, sa main le caressant doucement sous son tshirt jusqu'à ce que, moins de dix minutes plus tard il ne s'endorme, plus détendu qu'il ne l'avait jamais été, tout contre l'homme pour qui il avait enfin accepté les sentiments qu'il avait repoussé pendant des années et sans qui il ne serait plus de ce monde...
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