GWEN ✜ Discorde? C'est mon second prénom!

Bonjour. Oui oui, c'est bien ici pour l'entretien d'embauche, ne soyez pas intimidé. Alors vous êtes...?
Laissez-moi lire votre carte d'identité, ça sera plus simple.

© Shiya

Nom : Aucun, fille du roi Léodagan de Carmélide Prénom : Guenièvre, Reine Guenivère Nom d'emprunt : Guinevere O'Leary Date de naissance : La date précise, aucune idée, mais au début du XIIè siècle, vers les années 1100. Lieu de naissance : En Carmélide, royaume de mon père. Ce qui de nos jours donnerait la Bretagne, en France. Situation/Emploi: Employée à Discordia Corp. Avatar : Katie McGrath Pseudo : Dyspair Commentaires : "BAD IS GOOD" pour citer mes sources! J'adore le forum!

D'accord, je vois. Ca me permet de vous ressituez, vous comprenez, nous avons tellement de demandes. Mais vous... Vous avez ce petit quelque chose de célèbre que j'aime beaucoup. Alors dites-moi, pourquoi souhaitez-vous postuler pour notre agence?

Pourquoi lui et pas un autre ? Pourquoi le soleil se lève chaque matin ? Pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi les oiseaux chantent ? Pourquoi les hommes préfèrent les blondes à forte poitrine ? Pourquoi deux et deux font quatre ? Il y a simplement certaine chose qui sont comme ça, qui ne peuvent ni être expliquées ni dotées d'une logique cartésienne, démontrées par A+B. Alors pourquoi est-ce que j'oeuvre pour la Discorde plutôt que pour l'Amour ? Parce que. Je sais, je suis un symbole de l'amour courtois, de l'histoire d'amour chevaleresque. Mais si on y regarde bien, j'ai semé la zizanie dans le royaume, en étant le sujet principal (implicite ou non) des dispute entre Arthur et Lancelot. C'est pas déjà un signe ça ? Non, franchement, l'amour, je n'y crois pas, pas au Prince Charmant en tout cas, mon cher et tendre n'ayant pas vraiment eut le comportement sensé aller avec, en tout cas je l'ai vécu comme ça. La Discorde pour moi, c'est bien plus marrant, et tellement à contrepied de tout ce qu'on peut attendre de moi en me voyant. Vous allez me dire que c'est une crise de rébellion qui traine au fil des siècles, bah peut-être, mais je l'ai dis, je ne suis pas celle qu'on peut croire. Foutre la merde, voir les couples s'engueuler pour des broutilles, ça m'amuse. Alors bosser pour Discordia Corp, c'était une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer. Mes valeurs ? Manipulation, mensonges et persuasion. Et autant vous dire que dans mon genre, on a rarement vu plus efficace.

Très bien. Par contre, il faut que vous sachiez qu'on accepte pas n'importe qui ici. Il faut avoir une histoire, un passé. Et que nous soyons au courant de tout, bien entendu. Nous ne sommes pas là pour juger, juste pour ne pas se retrouver avec une surprise à la dernière minute. Alors, je vous écoute!

©merlin_icons
« Milady, quelque chose ne va pas ? Vous avez l'air pensive. »
« Prends ton après-midi Jeylan, va voir tes enfants. Je me passerais de toi pour le moment. »
« Oh merci madame. Merci. »

La servante se retira. Elle était en âge d'être sa mère. Elle avait d'ailleurs été sa mère de lait, sa nourrice depuis sa naissance. Une femme aimante, douce et à qui elle tenait beaucoup. Car elle avait été pour elle une mère, plus que la sienne en tout cas. Elle adorait son père, le roi Léodagan. Mais ce dernier, souvent absent, ne passait plus autant de temps avec sa fille ces derniers temps. Ce qui la laissait seule au château avec sa mère, perspective peu réjouissante pour elle. Et oui, contrairement à ce que beaucoup de gens pouvaient penser, être la fille du roi, ça ne veut pas forcément avoir une vie de rêve. Aventureuse de nature, son tempérament avait toujours été bridé par la sévérité de sa mère. Qui lui reprochait souvent de ne pas réaliser sa chance, à vouloir être comme leurs sujets. Mais eux au moins pouvaient voir le monde. Elle, elle ne connaissait que la cours et quelques villages, ceux accueillant son père dans ses séances de chasse autrefois. Elle était toujours surprotégée, pliant sous le poids de sa naissance. Celle qui avait fait d'elle la seule et unique enfant du couple royale. Avec tout ce que cela impliquait pour elle. Un futur peu réjouissant, fait de servitude et d'obéissance. Et tout ceux qui la connaissaient suffisamment savaient bien que son caractère ne supporterait pas bien longtemps ses chaînes avant de se rebeller. Elle se rebellait déjà contre sa mère en l'absence de son père. Il faut dire qu'outre un visage doux et angélique, Guenièvre avait un volcan en elle. Un volcan qui une fois en irruption, ne pouvait souffrir de se voir refuser l'objet de son intérêt.
L'incident été encore frais dans sa mémoire. Elle avait hurlé contre un garde car celui-ci lui refuser le droit de sortir à cheval parcourir les bois pour tromper son ennui. Il avait bien sûr reçu des ordres, ce qu'elle comprenait, bien sûr, et habituellement, elle ne se comportait que rarement comme la petite princesse qu'elle était. Elle traitait bien ses serviteurs, parlait parfois même avec eux, et elle admirait son père pour réussir à gouverner comme il le faisait. Oh certes, ce n'était pas le meilleur des rois, il avait ses défauts lui aussi, comme celui de parfois trop aimer abuser de l'hydromel ou du vin. Mais il essayait toujours d'être juste, et cela l'obligeait parfois à être dur avec ses gens, mais pour leurs biens. Et ces derniers en étaient conscients, car aucun ne se rebellait jamais bien longtemps. Mais jamais, non jamais, elle ne voudrait devenir comme sa mère. Son esprit voulait découvrir le monde, pas se cantonner à rester entre les murs d'enceinte de cette forteresse froide et sans joie. A devoir rester aux côtés de son mari, parce ce que c'est ce qu'on attend d'une reine. Rester seule ne la dérangeait pas, peu importe ce qu'on en penserait. Et pourquoi pas prendre la place de son père comme ça, sans avoir besoin de fournir un héritier? Ok, c'était certes un peu illogique comme raisonnement, car à long terme, leur lignée s'éteindrait, mais bon, son tempérament était fait ainsi. Derrière l'image d'une poupée de porcelaine bien sage se cachait une toute autre vérité.

« C'est d'un ennui sans nom. A quoi apprendre à coudre me servira-t-il une fois que je serais reine ? A me dire combien je voudrais pouvoir aller monter mon cheval pour fuir cette cage dorée ? »
« Tu es la fille d'un roi, ne l'oublie pas Guenièvre. »
« Difficile de l'oublier quand vous me le rappelez sans cesse mère. A croire que vous me croyez sourde. »
« Je te connais assez pour t'avoir faites, et je sais que le destin a voulu que tu ai le caractère de ton père et non le mien. Alors je fais en sorte de te préparer à être une bonne épouse. »
« Vous auriez plus vite fait de m'apprendre à dresser un dragon. »
« Assez maintenant. Reprends donc ton ouvrage au lieu de dire de pareilles sottises. »

La beauté. Un fardeau de plus sur ses épaules. Elle le savait, elle grandissait et le bruit se répandait dans les royaumes alentours que la fille unique du roi de Carmélide serait bientôt en âge de se marier. L'épée de Damoclès au-dessus de sa tête se rapprochait donc inexorablement. Chaque nouveau jour qui passait était peut-être le dernier pour elle. Le dernier jour de sa pseudo liberté. Car elle avait beau être une princesse, se balader en belle robe et manger chaque jour à sa faim (contrairement à d'autres), elle n'en restait pas moins un sacré phénomène. Ce qui rendait vraiment sa mère folle de rage, car son cher et tendre mari, de plus en plus absent, n'aidait en rien ses efforts de rendre leur progéniture plus apte à devenir une bonne reine un jour. Et oui, Gwen avait un fort caractère, un de ceux que le mariage ne parviendrait pas à dompter. Pas en tout cas de manière conventionnel. Mais elle se doutait qu'on ne lui demanderait pas son avis quant au choix de son futur mari. C'était ainsi. Sa vie était une monnaie d'échange, à bien y regarder. Un bon moyen pour son père, en temps voulu, d'étendre encore un peu son royaume, en unissant sa fille chérie avec le prince d'un grand pays qui assurerait la pérennité du sien. Et ça oui elle l'acceptait. De devoir penser aux autres, car ne l'oublions pas, derrière des airs de petite peste, elle pouvait avoir bon coeur. Mais elle ne rendrait pas la tâche facile à celui qui serait comme elle sacrifier sur l'autel du mariage, offerts l'un à l'autre pour le bien des leurs.

« Guenièvre, viens ici, approches mon ange. »
« Oui père ? Qu'y a-t-il ? »
« Il faut que nous parlions. » A son ton, elle savait d'ores et déjà de quel sujet il devait lui parler.
« Je vous écoute père. »
« Tu sais combien je t'aime, combien ta mère et moi t'aimons de tout notre coeur. »
« Bien sûr. Je sais je n'agis pas toujours dans ce sens mais j... »
« Je sais ma princesse, tu as hérité de mon sang. Tu as cette force de caractère en toi. Mais là n'est pas la question. Tu viens de fêter tes dix ans, et tu sais ce que cela signifie n'es-ce pas ? »

Elle acquiesça d'un signe de la tête. Bien sûr qu'elle le savait. Elle était arrivée en âge de se marier, d'avoir des enfants, et d'ainsi faire perdurer la lignée. Le moment tant redouté était enfin arrivé. Et visiblement son père avait déjà fait son choix. Ce qui ne laissait rien présager de bon pour elle. Car il devait être clair que celui sur qui c'était porté le choix de son père devait être un prince issu d'un grand royaume, riche et puissant certes, mais qui du coup devrait aussi avoir le comportement qui allait avec. Sans parler que peut-être oui, admettons-le au risque d'agir de façon superficielle, il ne serait pas franchement beau à regarder. Elle se souvenait encore du dernier prétendant qui était venu à la cour. Pas franchement un modèle de gravure. Rien que d'y repenser elle sentit un frisson lui parcourir l'échine. Mais pour faire plaisir à son père, elle jouerait le jeu, du moins en apparence.

« Il arrivera demain. C'est le fils du roi Uther, Pendragon. C'est un parti très avantageux, avec cette union nous assurerons à la Carmélide la prospérité qu'elle mérite. Et on le dit beau garçon. »
« Il pourrait bien être beau comme un dieu grec, pour moi il restera mon geôlier. Mais vivre dans une cage dorée, c'est mon lot, alors que ce soit ici ou ailleurs. Mais je me plierais à votre volonté père. Pour que la Carmélide prospère. »

En aucun cas elle n'allait lui faciliter la tâche. Il devrait la séduire, montrer qu'il n'était pas qu'un prince de plus, qui a hérité du royaume de son père, qui attend qu'on lui dise amen à tout parce qu'il était une tête couronnée. Mais bien sûr, elle ne s'attendait pas à ce qui allait se passer peu de jours après. Elle n'avait certainement pas prévu de tomber amoureuse, et certainement pas de deux hommes en même temps. Comme quoi, on est pas toujours pleinement maître de son destin. Mais fière comme elle était, il sa s'en dire que rien n'a été simple, et ce dès le départ.

Mais j'ai déjà entendu parler de vous, bien sûr. Vous êtes un symbole. Mais j'aimerais bien connaitre votre version de l'histoire. C'est tellement plus intéressant dans la bouche de l'intéressé.

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« Il y a parfois des jours où il ne fait pas bon être une princesse. »
« Ne dites pas ça Milady, il se peut qu'il soit gentil et bel homme. »
« Il aurait beau être le plus bel homme sur terre, le plus doux et le plus riche, pour moi le résultat reste le même. Je devrais rester à ses côtés pour le reste de ma vie. Je passe de l'autorité de mon père à celle d'un mari, peux-tu me dire ce que j'y gagne dans l'affaire ? »
« Et bien, qui sait, peut-être sera-t-il tout de même fait pour vous ? Peut-être trouverez-vous en lui votre âme soeur. »
« Ta naïveté te perdra un jour ma pauvre Kaylee. »

La jeune femme de chambre était en effet une éternelle rêveuse, et Gwen se doutait qu'elle devait envier sa place. Ce dont elle se doutait moins, c'est que c'était à ce stade là, réciproque. Résignée, elle alla donc à sa chambre se préparer pour recevoir son invité, enfin celui de son père bien sûr. Et puisqu'elle comptait bien lui rendre la tâche difficile pour lui, autant lui montrer ce qu'il n'aurait jamais. Elle se vêtit de telle sorte qu'il n'en croit pas ses yeux, tout en sachant qu'il ne pourrait jamais l'atteindre. Elle se chargerait de lui faire passer le message, subtilement ou non, pas des piques cinglantes ou des regards plein de sens.
Et donc, le grand moment vint. Et ce ne fut le choc. Ce qui passerait presque pour le coup de foudre, sans en être un au sens premier du terme. Ils se sont plus, l'un comme l'autre, mais rien n'allait être simple et ce dès le départ. Au cours du dîner organiser pour ces fiançailles arrangées, les répliques fusèrent, les œillades meurtrières aussi. Il faut dire qu'ils n'avaient pas beaucoup de sujets de conversation, celle-ci principalement menée par leurs parents respectifs. Mais quand ils purent quittés la table, afin de se promener dans le jardin du château afin de bien finir ce repas, là, ils purent déjà avoir plus champ libre. Et autant vous dire que déjà, à fortiori, Guenièvre n'avait rien de la douce jeune femme qu'on associe à son nom.

« Est-ce que je peux entrer ? »
« Comment pourrais-je refuser l'entrée de ma chambre à mon futur époux. »
« J'aimerais parler, de ça justement. »
« Pour me dire quoi exactement ? Que je pourrais tout de même faire tout ce que je voudrais quand je le voudrais, que tu ne me forceras jamais à faire une chose dont je n'aurai pas envie, que tu n'iras jamais voir ailleurs durant tes campagnes... Je n'ai pas besoin d'être rassurée ou bercée d'illusions. Nous deviendrons aux yeux de tous mari et femme dans deux semaines, mais chacun de nous sait que le reste du temps ça ne sera qu'une facade. »
« Je ne suis pas d'accord sur ce point. Je suis certain que tu m'apprécies aussi. Même si tu ne le montres pas. »
« Tu as donc l'impression de me connaître si bien d'ores et déjà, après seulement 2 semaines à mes côtés. Je suis impressionnée. »
« Je sais que derrière ce masque de froideur se cache un coeur qui ne veut qu'une chose. »
« Et laquelle ? »
« Enfin battre à l'unisson avec un autre coeur, un coeur qui le comprendrait et l'aimerait tel qu'il est. »

Ainsi donc il l'avait cerné. Elle ne pouvait rien répondre, mais son silence parlait pour elle. Oui, derrière cette carapace de froideur, la jeune femme désirait ardemment laisser enfin libre cours à sa véritable personnalité, et effectivement, dès lors, elle pouvait laisser tomber ce numéro là avec lui. Il venait de lui donner la preuve que oui, peut-être, il la comprenait bel et bien, et que peut-être ils étaient fait l'un pour l'autre. L'avenir le lui confirmerait en plusieurs occasions par la suite. Le mariage dans un premier temps, et ce qui suivit. Les longues promenades main dans la main, les parties de chasse à cheval où ils riaient beaucoup. Ils formaient un couple assorti, et Arthur parvenait à tempérer le caractère de Guenièvre là où tout le monde avant lui avait échoué, à commencé par les propres parents de la belle. Il y a eu tant de moments magiques, beaucoup d'amour, mais aussi de la jalousie, des tensions, des frustrations.
Et c'est là qu'est intervenu bien sûr Lancelot. Ami fidèle d'Arthur, beau jeune homme bien plus présent à ce moment là que son mari, ce qui devait arriver arriva. De simples amis, ils passèrent au stade au-dessus. Ca n'aurait pas du arriver. Mais Gwen lassée de toujours se retrouver seule car son cher et tendre époux était en déplacement ou à commander des troupes, forcément... Ca n'était même pas charnel au début. Elle était simplement heureuse de retrouver un confident, quelqu'un de sexe masculin qui lui porte un minimum d'intérêt. Mais restant visiblement insensible à ses plaintes, la douce a fini par reprendre ses vieux travers et agit sur l'impulsion du moment. La suite, vous la connaissez tous. Mais jamais elle n'a cessé d'aimer Arthur, malgré ce qui c'est passé avec Lancelot. Mais c'est tellement plus facile de lui en vouloir. Et maintenant qu'ils sont tous les deux revenus sur terre, autant vous dire qu'on en est presque revenu au point de départ entre ces deux là. L'amour vache, ça vous parle ou pas ? En tout cas, ça qualifie bien la relation entretenue par ces deux là depuis.

J'adore. Ça c'est une histoire qui a du caractère. Et depuis la réincarnation, tout se passe bien? Vous vous sentez bien dans le monde moderne?

J'adore cette vie là! Le monde moderne, quelle aubaine! Tout évolue si vite, tout a changé et tout changera encore. On vit dans un monde en constante ébullition. Et rempli de tellement d'occasion de semer la zizanie tout autour de moi. C'est presque mieux qu'un....non je vais vous passer les détails. Ce monde est certes plus moderne, rempli de technologie, mais aussi et toujours d'autant de rancoeur. Que ce soit lors de ma vie de mortelle ou celle-ci, je ne peux faire qu'un seul constat: malgré l'évolution, les relations humaines en sont toujours au même point. L'argent et le sexe mènent toujours la danse. Le pouvoir, l'influence, le paraître. Tous ça a encore une importance capitale dans la société. On vous juge sur votre réussite, sur votre allure, sur un tas de détails futiles, qui vous font oublier une chose essentielle: de vivre. C'est pour ça que j'aime ma nouvelle vie. Une éternité à semer le bordel partout où je passe, sans même avoir à trop me fouler, si c'est pas le pied ça. Les gens ne sont même plus capable de décrocher leurs fesses de leur écran pour flirter. Les relations humaines sont de nos jours bien plus obscures encore qu'elles ne pouvaient l'être à mon âge, pourtant censé être l'âge sombre du monde, celui où on était considérés comme des barbares. Le Moyen-Âge ça vous dit quelque chose ? Alors non, pas une seule seconde je ne regrette d'être revenue sur terre, je me sens comme un poisson dans l'eau. Je retrouve même mon cher et tendre mari. A croire qu'effectivement, quelque part, sans que je sache pourquoi ni comment, il se pourrait bien qu'on était fait l'un pour l'autre. Cette vie me convient très bien. Je m'épanouis énormément dans mon boulot, il faut dire que je suis douée dans ce que je fais. On est bien loin à présent de l'image de sainte ni-touche qu'on peut avoir de moi. Et ça me plait. De prendre les gens à contre-pied, de semer le trouble, de brouiller les pistes. Un domaine dans lequel j'excelle... Au point de m'y perdre moi-même parfois, mais vous ne le verrez jamais, ma fierté m'empêche de montrer mes faiblesses. Et oui, je suis une princesse ne l'oublions pas. Ca a des implications pratiques qu'on ne soupçonne pas. Mine de rien, j'aime être matérialiste, et puis ce n'est pas comme si j'étais la seule dans ce cas de nos jours. Je peux même dire que je fais en sorte de m'intégrer non ? Mais trêve de plaisanterie, comme je l'ai dis, avant-après, je ne vois pas trop la différence, si ce n'est que je n'ai plus à me trimballer avec un corset en permanence, chose que j'apprécie. Vive la révolution féminine et les soutien-gorge à balconnet et les décolletés plongeants.

Très bien. Vous êtes le candidat idéal et il y a de fortes chances pour qu'on vous prenne. J'en soufflerai un mot au grand manitou personnellement. En attendant, si vous voulez bien remplir ce petit questionnaire pour terminer, et je vous laisse tranquille!

1) Votre personnage préféré:

• Dr House, salaud profond incapable de s'engager.
  
• Casanova, collectionneur de femmes.
  
• Esmeralda, tentatrice semeuse de troubles.
  
• Karl (Desperate Housewives), avocat spécialisé dans les divorces et accro aux adultères.

2) L'une des plus belles réussites de votre agence:

• L'affaire Clinton/Lewinsky. Un bon scandale éclatant, comme vous les aimez.
  
• Les sites de rencontres sur internet. On a pas encore trouvé mieux pour donner l'illusion de l'amour tout en semant la discorde.
  
• Le prince Charles et Camilla. Faire entrer une adultère au sein de la famille royale, vous avez adoré ça.
  
• Le football à la télévision. En général, madame veut voir son film et monsieur kidnappe la télécommande. Souvent un excellent élément pour effriter les bases d'un couple.

3) La phrase de rupture que vous adorez:

• Je préfère qu'on reste amis.
  
• Ecoute, c'est pas ta faute, c'est la mienne.
  
• Je suis désolé/e, mais c'est elle/lui que j'aime.
  
• Dis-toi au moins que t'as eu la chance de m'avoir!

4) L'un de vos protégés est sur le point de rompre, tout du moins il en a l'intention. Pourtant, il semble hésiter et le regard amoureux de l'autre n'est pas pour aider:

• Vous vous arrangez pour qu'il/elle croise la route d'un/e célibataire aimant folâtrer, en choisissant bien dans ses critères de séduction et vous aidez un peu à créer une atmosphère électrique et attirante.
  
• Vous n'intervenez pas, vous savez très bien qu'à l'usure, il finira par partir. Ca fait déjà bien longtemps que vous sentez qu'il flanche, alors ça ne saurez tarder.
  
• Comme par hasard, un cabinet d'avocats spécialisés dans les divorces à l'amiable s'installe en face de chez lui. C'est que vous avez des relations.
  
• Vous êtes depuis tellement longtemps dans le métier que vous parvenez à user de votre télépathie pour le harceler de messages l'encourageant à quitter le domicile conjugal.