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 You ruined my life [R.]

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Braden Knighton

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MessageSujet: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeDim 29 Aoû - 11:03

Il avait arrêté de fumer, encore une fois. Il était facile de le deviner tant il était plus irritable que d’ordinaire. D’accord, il n’y avait pas que le manque de nicotine qui jouait sur son humeur mais plutôt l’ambiance très lourde qui régnait entre les frères Knighton dans l’appartement qu’ils partageaient. Depuis ces dernière semaines, les rôles semblaient s’être inversés. Braden était devenu beaucoup plus calme en ce qui concerne les filles et les sorties – et il n’arrivait toujours pas à le croire lui même – tandis que Jeemie, lui, se déchaînait. L’aîné de la famille en était même arrivé au point de lui faire des leçons de moral. Jeemie était supposé être le gentil de la famille, celui que tout le monde trouvait adorable, intelligent et qui faisait passer Braden pour le pire salop de Vancouver et ce rôle lui allait très bien parce que son frère était vraiment quelqu’un de bien en comparaison de son aîné. Et voilà que maintenant son frère était différent, et tout ça à cause de lui. Combien de fois avait-il tenté de lui expliquer ce qui s’était passé avec constance mais il n’allait jamais plus loin que ‘je dois t’avouer un truc’ il changeait aussitôt de sujet. Trouillard.

Pour se changer les idées, le jeune homme avait passé énormément de temps hors de chez lui. Chez eux. Il avait demandé à faire des heures supplémentaires au restaurant dans lequel il bossait, il faisait pas mal de ballades en ville et surtout il passait un temps fou chez Hayley qui, fort heureusement, l’accueillait toujours les bras ouverts. Il avait également songé à tout avouer à sa meilleure amie mais il était trop effrayé de la voir changer d’attitude envers lui. En résumé, il était effrayé du regard des autres – ou plutôt de ses proches – pour la première fois. Il avait besoin de s’éloigner sas pour autant savoir où aller.

La jeune homme erra de nombreuses minutes avant d’atterrir devant le cinéma du coin. Il y avait peu de personnes, normal pour un jeudi après-midi, ce qui le poussa à avancer vers le guichet dans le but évident d’acheter un ticket pour…minute, il devait choisir. Sous le regard agacé du caissier, Braden examina les noms des films à l’affiche sans se soucier de sujets de ces films. Après un profond soupir, il opta finalement pour ‘Ciel d’été sous l’océan 2’ peu importe ce que ça voulait dire, il allait probablement faire une sieste de toute façon. Il hésita une nouvelle fois devant les pop corn puis après une intense réflexion décida de faire l’impasse et continua son chemin vers la salle où serait projeté ce qui serait sans aucun doute un chef d’œuvre. Poussant la porte de la petite salle, il constata avec un certain plaisir que la salle était quasiment vide à l’exception d’une jeune femme blonde et d’une vieille dame. Cherchant la place parfaite, il se faufila parmi les allées avant de s’installer en plein milieu de la salle. C’est avec stupeur qu’il réalisa qu’il n’était pas seul à avoir fait ce choix. à quatre ou cinq sièges de lui se trouvait Constance. Comme à chaque fois qu’il croisait sa route, il se figea. Cette dernière ne l’avait pas remarqué, elle était en train de faire dieu sait quoi – dessiner probablement. C’était sans doute parce qu’il était d’une humeur exécrable qu’il décida de bouger et de s’installer dans le siège voisin de la brunette.
«Tu te fous de moi ? Pourquoi ? » à ces mots, la belle posa les yeux sur lui. «C’est vraiment… De tous les endroits de cette ville, il a fallu que tu sois ici en même temps que moi. C’est quoi, un coup foireux ? »

Non, il n’avait pas envie de faire le moindre effort et de paraître gentil.
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Constance Gordon

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MessageSujet: Re: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeSam 4 Sep - 1:19

« Allez ! »
« Arrête d’insister, je suis très bien ici. En plus j’ai du travail. »
« Tu es la pire menteuse au monde, je l’entends même à travers le combiné. »
« Ali… »
« C.G. ! Il va bien falloir que tu sortes de chez toi un jour ! C’est toi qui l’as largué en plus, non ? Donc ce n’est pas à toi d’être cloîtrée à pleurer sur tous les enfants que vous n’aurez jamais ! »
« Ca n’a rien à voir avec Jeemie, c’est juste que… »
« The Project, deux heures et quart tapantes. Si tu n’y es pas, j’appelle les flics. Non, mieux, j’appelle ta mère ! »
La jeune Gordon leva les yeux au ciel, non sans l’ombre d’un sourire sur les lèvres, tandis qu’à l’autre bout du fil résonnait la tonalité annonçant qu’Alanis avait raccroché. Combien de temps aurait-elle pu encore discuté face à une tête de mule pareille ? Longtemps, sans jamais obtenir raison. Ce fut donc avec un entrain mitigé qu’elle se prépara – douche, habillage, trait léger de maquillage –, tout en tâchant d’ignorer les nombreuses photographies de Jeemie et elle qu’elle avait d’accumulées sur ses murs et divers meubles, ce qui s’avérait être très difficile. Elle n’avait pas encore pris la peine – ou plutôt eu le courage – de les enlever. Tandis qu’elle était fin prête et qu’elle attrapait simplement son sac à main, son regard s’attarda sur l’un des cadres posés sur son étroit bureau. Elle était entourée des deux frères Knighton, chacun posant fièrement avec un large sourire et un verre en main, bien avant qu’elle ne se mette avec Jeemie, à une époque qui n’existerait jamais plus. La jeune femme renversa le cadre de sorte à ne plus voir la photographie puis sortit de chez elle.

Malgré sa mauvaise volonté et son traînage volontaire des pieds, il ne lui fallut pas longtemps pour rejoindre le lieu de rendez-vous où Alanis l’attendait déjà, rayonnante comme à son habitude. Les deux jeunes femmes se serrèrent brièvement dans les bras en guise de salut, ce fut le début d’un piaillement incessant de la part de son amie qui avait décidément tout un tas de ragots de retard à raconter. C.G. ne l’écoutait que d’une oreille distraite, cherchant aux alentours le moyen de s’échapper. Bingo. La réponse à tous ces maux lui parvint sous la forme d’une affiche sur lequel s’étalait un coucher de soleil kitch au possible et un titre qui donnait envie de tout sauf de payer pour le voir.
« Ciel d’Eté sous l’Océan 2, s’il vous plaît, » glissa-t-elle au caissier sous l’œil non amusé d’Alanis qui ne comprenait apparemment pas ce qui venait de se passer. Cette dernière détailla la jeune Gordon avec incompréhension. « Quoi ? J’ai vu le premier, il faut bien que j’aille voir la suite, maintenant ! » Puis, sans demander son reste, elle attrapa son ticket et se faufila à l’intérieur. L’instant suivant, elle fut séparée de son amie, qui ne pouvait passer une heure et demie devant un grand écran sans pop corn, et elle pénétra donc dans la salle alors vide – ouf – pour s’installer au beau milieu des rangées, comme à son habitude, pour avoir pleine vue sur l’écran. L’attente se faisant sentir, elle extirpa de son sac un petit carnet ainsi qu’un stylo puis se mit à gribouiller ce qui lui passait par l’esprit. Elle fut tirée de ses dessins en sursaut par une voix forte sur sa droite, voix qui n’appartenait vraisemblablement pas à Alanis.

Constance arqua les sourcils d’étonnement en posant les yeux sur l’avant-dernière personne qu’elle avait voulu croiser ce jour-là. Le rouge lui monta aux joues tandis qu’il la blâmait pour quelque chose dont elle n’était nullement coupable. Parce que, jusqu’à preuve du contraire, les coïncidences étaient impossible à planifier.
« Je te demande pardon ?! » Ses doigts se crispèrent sur son stylo qu’elle rangea dans son sac, sans pour autant quitter Braden du regard. « Premièrement, tu es complètement parano, mon pauvre, je ne suis pas une folle furieuse qui suit le moindre de tes mouvements. En plus, j’étais là avant toi donc à moins que je puisse lire l’avenir, il ne s’agit ni plus ni moins d’un malheureux concours de circonstances. Deuxièmement… » Elle avait levé sa main pour faire le décompte juste devant son visage. « Où est-ce que tu as foutu ta politesse ? On dit bonjour avant de hurler sur quelqu’un, ta mère ne serait pas fière de toi. » La jeune femme secoua la tête en levant les yeux au ciel devant un tel manque d’éducation. « Troisièmement… » Elle fit une pause durant laquelle son expression passa de la colère à un agacement mêlé à l'amusement. « Ciel d’été sous l’océan ? Très viril, même pour toi… »
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Braden Knighton

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MessageSujet: Re: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeSam 11 Sep - 10:24

«Hé ! Ne parle pas de ma mère, je te l’interdis ! et je suis très poli bordel de merde… »
Et voilà, il n’était déjà pas d’humeur très agréable à la base mais voilà qu’en à peine quelques phrases – bien choisies au passage – Constance venait de ruiner sa journée et le jeune homme ne se sentait plus du tout d’humeur pour voir le film. Etonnement, il s’agissait là de la conversation la plus longue entre les deux individus depuis le fameux incident, c’était ainsi qu’il y faisait référence, et elle ne se déroulait pas franchement bien même s’il se mit à rire lorsque cette dernière critiqua ouvertement le choix du film de Braden. Il eu même le courage de lui répondre comme il l’aurait fait autrefois, avec humour. «Je sais mais, j’avais pas vraiment envie d’aller voir ce documentaire sur les poissons ou sur l’Océan en général je ne sais plus… Si je veux voir des poissons je regarde mon aquarium, je vais pas payer pour c’est dingue ! » Voilà, ça c’était dit.

Les choses auraient pu s’arrêter là, le film aurait commencé et le dialogue échangé avec Constance se serait bien terminé, avec des sourires et aucune autre remarque désobligeante et peut être même qu’il aurait envisagé de l’inviter à boire un café mais, la vie n’étant décidément pas d’humeur arrangeante, le film n’avait toujours pas commencé, à croire que le projectionniste était occupé à autre chose. Braden était agité et à deux doigts de changer de place mais, il n’en fit rien. Bien sûr qu’il n’en fit rien.

Parce que son cerveau fonctionnait d’une drôle de manière, son humeur changeait aussi rapidement qu’un bouton on/off. Son sourire s’effaça aussi rapidement qu’il était apparu et il quitta l’écran des yeux pour les poser sur la jolie brune. A ce moment précis, Braden se trouvait encore dans la phase durant laquelle il luttait afin d’éviter d’empirer la situation. Ne dis pas ça, ne dis pas ça. Et pourtant…

«Sinon, comment va la vie ? » Il pouvait s’arrêter là, il venait de poser une question d’une banalité affligeante, certes, mais c’était plus ou moins neutre sauf que toute la rancœur qu’il éprouvait envers la jeune femme revenait à la charge. Il se rapprocha subitement d’elle, comme si la conversation devenait tout à coup intime. «ça te fait quoi de savoir que tu as ruiné la vie de mon frère ? Tu es fière ? Tu te souviens au moins de son prénom, rassure-moi ? » phase 1, terminée. Braden savait qu’il y avait été un peu fort, d’autant qu’il n’était pas innocent dans cette histoire mais il espérait qu'elle ne le mentionnerait pas. Après tout, il avait couché avec la petite amie de son frère mais c’était tout, jamais il ne l’avait poussée à rompre avec alors responsable, peut être un petit peu mais c’était avant tout de sa faute à elle.
«Un mec en vue ? Je peux le prévenir, lui dire que tu es … Mauvaise pour la santé. Tu es comme une cigarette en fait ! Tu vois, moi j’ai arrêté parce que franchement c’est toxique. » Il la fixa un moment avant d’ajouter «Tu es toxique, Constance. »
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Constance Gordon

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MessageSujet: Re: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeDim 12 Sep - 2:11

Constance roula des yeux devant la puérilité dont faisait preuve Braden. Il avait beau avoir quatre ans de plus qu’elle et, en théorie, s’approcher de l’âge de raison, il apparaissait comme l’exception à la règle, agissant comme un adolescent dès que les événements devenaient un peu trop sérieux – même si le terme « sérieux » n’était peut-être pas de circonstances dans une salle qui passait le film « Ciel d’Eté sous l’Océan 2 ». Elle fixa le jeune homme durant son monologue nerveux, comme si elle découvrait son visage pour la première fois dans la semi-obscurité du cinéma. Ce qui, en soi, n’était pas entièrement faux puisqu’elle ne l’avait jamais vu dans un état pareil. Elle était consciente que tous deux partageaient un secret qui les rongeait de l’intérieur – même si, dans le cas de Braden, elle n’aurait jamais imaginé qu’il en fasse un cas aussi grave – néanmoins elle s’était persuadée qu’en s’éloignant de Jeemie, elle aurait réduit le malaise entre l’aîné des Knighton et elle. Grossière erreur de jugement. Il n’osait même pas la regarder directement dans les yeux, comme s’il craignait qu’elle ne le change en pierre ou quelque chose comme ça. Ce fut à ce moment-là que C.G. se rendit compte qu’elle était bel et bien le monstre dans l’histoire, qu’elle était celle par qui le malheur était arrivé et qu’elle devrait en subir les conséquences jusqu’à ce que tout se tasse. Jusqu’à ce que Jeemie finisse par l’oublier et qu’elle sorte définitivement de l’existence des frères Knighton. Sauf qu’elle n’en avait pas envie. Ils faisaient partie de sa vie depuis plusieurs années maintenant, elle leur avait toujours porté une affection particulière à chacun, elle ne pouvait pas leur claquer la porte de son cœur aussi facilement. Cela était certainement très égoïste de sa part mais elle ne pouvait tirer un trait sur eux, elle espérait chaque jour se réveiller un matin avec un message de Jeemie sur son répondeur lui annonçant qu’il avait tourné la page et qu’il souhaitait la voir pour qu’ils redeviennent amis. Avec Braden, elle avait toujours pensé que les choses se passeraient plus facilement, parce qu’ils avaient été moins stimulés au niveau émotionnel ; que le jeune homme vienne la voir de lui-même dans cette salle – même si c’était pour lui crier dessus – était la preuve qu’elle avait eu raison de croire en lui, qu’il était prêt à pardonner. Il lui demandait même, courtoisement, comment elle allait, tout s’annonçait pour le mieux. Encore une fois, elle se trompait lourdement.

La jeune Gordon n’avait jamais vécu, de près ou de loin, la sensation de noyade, pour la bonne raison qu’elle n’avait jamais vu autre plan d’eau que la piscine municipale. Pourtant, elle put se faire une idée de ce que pouvait ressentir un être pris au piège des vagues, se débattant en vain pour insuffler une once d’air à ses poumons. Sauf qu’elle, en plein milieu d’une salle aux trois-quarts vide, elle n’avait même pas le loisir de lever les bras en criant à l’aide, elle ne pouvait que subir le flot de critiques amères dont la gratifiait Braden. Elle ne s’était pas attendu à cela, d’où le choc d’entendre de tels propos, d’autant plus venant de lui. Certes, son opinion avait beaucoup d’impact sur elle, mais ce qui la révoltait encore plus était le fait qu’il mette toute la responsabilité sur son dos alors qu’il était au moins aussi coupable qu’elle. L’ombre de sourire qu’elle avait revêtu depuis le début de la conversation était désormais bien loin, remplacé par des lèvres pincées et un menton tremblotant qui résultait de l’effort considérable qu’elle faisait pour retenir ses larmes. Car jamais au grand jamais elle ne laisserait à Braden la satisfaction de la voir pleurer, pas aujourd’hui, pas dans cette salle miteuse, pas devant lui.
« Tu n’as pas le droit. » Si elle avait été à l’extérieur, elle lui aurait collé une puissante gifle avant de tourner les talons, mais elle était coincée par l’obscurité dans laquelle la salle était maintenant plongée – bravo, le projectionniste avait le timing parfait pour faire débuter son film ! – et ne pouvait qu’endurer les reproches qui lui tombaient dessus. « Tu n’as pas le droit de tout me mettre sur le dos, » reprit-elle, dans un murmure, à la fois pour ne pas déranger les autres personnes installées autour d’eux, mais également parce que sa gorge était tellement nouée qu’il lui était impossible de s’exprimer plus distinctement. « Je sais que j’ai la plus grande part de culpabilité dans cette histoire, je suis celle qui avait le plus à perdre et au final j’ai vraiment tout perdu. Mais je t’interdis de décharger l’entière responsabilité sur moi juste pour que ta conscience se sente mieux. Tu prends la défense de ton frère maintenant, comme c’est mignon… Mais tu faisais bien peu cas de son existence quand on était rien que tous les deux, tu te souviens ? Ou alors tu l’as fait justement en pensant à lui, parce que tu obtenais enfin ce qu’il avait. » Elle s’arrêta, la respiration haletante, les yeux encore plus humides qu’auparavant. « Je suis peut-être toxique, mauvaise pour la santé, mais c’est plus facile à vivre au quotidien que d’envier quelqu’un de sa propre famille. Et pour ta gouverne, tu n’arriveras jamais à la cheville de l’homme qu’est Jeemie. »

Se mordillant la lèvre inférieure, elle leva les yeux au ciel, dans l’espoir de ravaler ainsi ses larmes ; en vain puisque l’une d’elle parvint à se frayer un chemin le long de sa joue. Après un silence entre les deux seulement dérangé par le générique du film, elle se tourna vers lui, l’air piteux. « Bon sang, Braden, pourquoi est-ce qu’on ne peut pas simplement rester amis ? »
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MessageSujet: Re: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeMer 15 Sep - 0:30

Le jeune homme devrait se sentir honteux de causer une peine évidente à la jolie brunette qu’était Constance et, honnêtement, il commençait à regretter ses paroles mais faire pleurer les filles, c’était sa spécialité depuis qu’il était gamin et on ne change pas sa nature. La fierté d’avoir lâché tant de méchancetés commençait à doucement s’estomper alors qu’il scrutait le visage de la jeune femme. Il était sur le point de la supplier de ne pas fondre en larmes lorsque celle-ci trouva la force de lui répondre, et pas qu’un peu. C’était à son tour d’encaisser ce qui n’était que la stricte vérité, et même si à plusieurs reprises dans son petit discours il eu envie d’intervenir, il n’en fit rien. Si l’on récapitule tout ce qu’elle venait de dire : oui, il était coupable tout comme elle. Oui, il prenait la défense de son frère, logique, non ? Même si à l’entendre l’intention n’était pas sincère. Braden commença à ouvrir la bouche, impossible de ne pas répliquer lorsque la brunette commençait à l’accuser du ‘je veux ce que je ne peux pas avoir’ «C’est faux, je… » Pas le temps de finir qu’elle avait encore des choses à dire – c’était sans fin. –
La dernière phrase de Constance acheva l’ainé des Knighton.
«Je sais. » lâcha-t-il le regard perdu dans le vide. Il n’était pas jaloux de son petit frère, il ne l’avait jamais été. Au contraire, Braden éprouvait toujours une certaine fierté de savoir que Jeemie était son frère, il était toujours ravi de pouvoir pointer son doigt vers lui et dire ‘c’est mon petit frère’. Braden avait toujours su que des deux, Jeemie avait le plus de capacités. «Il est tellement plus mature que moi, c’est lui que tout le monde préfère et ça me va, c’est logique en fait. Je suis le mauvais frère. » Il se tourna vers Constance. « Tu peux aussi dire toutes les insultes qui te viennent à l’esprit, je le mérite. » Encore une fois, admirez le changement d’humeur. Passer du type qui accuse une jeune fille d’être dangereuse pour la santé au type qui pousse cette même fille à l’insulter ouvertement en à peine quelques minutes, cela était … étrange, il devrait songer à consulter, sérieusement. Le jeune homme était visiblement touché. Il resta silencieux un long moment concentré sur le film qui avait enfin débuté. Et juste pour info, rien que le générique était chiant à mourir.

Alors qu’il pensait la conversation terminée – du moins jusqu’à la fin du film – la voix de C.G. le fit quitter l’écran des yeux. Il l’entendait mais ne pouvait se concentrer que sur cette larme qui était en train de couler le long de sa joue. Sans trop savoir pourquoi, il essuya cette larme puis avec une sincérité et un sérieux qui ne lui ressemblait guère il murmura
«Je ne peux pas être ami avec toi. C’est impossible pour moi de n’être que ça, c’est pourquoi ce… ‘truc’ est arrivé entre nous. Je ne peux pas me contenter d’être ton ami. » Etrangement cette révélation le soulagea. Bon, la bonne humeur n’en était pas revenue pour autant mais c’était déjà ça. Conscient que tout cela allait probablement conduire à une conversation sur ce sujet – ce qui le pousserait à encore dévoiler son côté sentimental – il devait impérativement trouver un moyen d’y échapper.
« Cette conversation ne s’est jamais produite, d’accord ? Tu peux raconter que j’ai été un parfait enfoiré mais tu évite la dernière partie. Tu peux dire que je t’ai fait pleurer mais, rien de plus… » C’est qu’il ne tenait pas à ce qu’on sache qu’il possédait un côté tendre. «Et, peut être que ‘toxique’ était un mot un peu fort. Mais… Il va mal tu sais ? Qu’est ce que j’étais supposé faire en te voyant ? Je pouvais pas faire autrement… »
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MessageSujet: Re: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeDim 26 Sep - 5:29

La gorge sèche, Constance regrette de ne pas avoir fait un détour par le comptoir des confiseries pour prendre une boisson ; elle se demanda par la même occasion où avait bien pu disparaître Alanis, qui aurait été la seule en mesure de mettre fin à cette conversation qui n’offrait rien de bon. Mais, en y songeant, ni C.G. ni Braden n’auraient souhaité avoir un quelconque témoin. Ils n’avaient pas besoin d’un œil extérieur pour leur exposer ce qu’ils savaient déjà : ils avaient agi et continuaient d’agir comme de parfaits et immatures imbéciles. Il était flagrant que tous deux traversaient une mauvaise passe, qu’ils avaient du mal à se regarder dans une glace après ce qu’ils avaient partagé et plutôt que de faire front commun, de se comporter en adultes, ils ne trouvaient rien de mieux à faire que s’envoyer les pires méchancetés au visage. Néanmoins, leurs caractères respectifs et leur passé commun évitèrent tout débordement. Ils étaient bien trop proches, s’adoraient beaucoup trop pour penser ce qu’ils disaient. La colère et la frustration avaient poussé Constance à se montrer désagréable, comme une muraille de mots derrière laquelle elle se réfugiait pour ne pas affronter la vérité qui s’échappait des propos de l’aîné des Knighton. Elle garda le silence de longues minutes, épuisée par son propre discours et écoutant ce qu’il avait à répondre, même si au fond la seule chose qu’elle voulait était s’excuser. Lui demander pardon d’avoir été aussi cassante, méchante. Reprendre son accusation malsaine et infondée. Revenir au tout début de la discussion, pour se moquer du choix de film. Mais il était trop tard. Elle devait faire avec la culpabilité – émotion qu’elle accumulait ces derniers temps – de l’avoir peiné alors que Braden était la dernière personne sur Terre qui méritait un tel traitement. Il lui prouva une fois de plus en acceptant ses critiques sans rechigner, alors qu’il avait toutes les raisons de le faire. Elle eut envie de le rassurer, de lui dire qu’il n’existait jamais de vilain petit canard dans une famille, qu’elle avait fait une erreur en les comparant mais rien ne sortit de sa bouche. Elle s’en voulut, encore davantage, parce qu’elle savait au combien il était pénible de se voir confronter à quelqu’un de sa famille, d’entendre qu’on n’est pas à la hauteur, qu’on ferait mieux de prendre exemple. Fort heureusement, elle-même n’avait jamais connu cela avec sa propre sœur – personne n’aurait osé les comparer sans subir les foudres de la plus jeune – cependant cela fut une nouvelle preuve qu’elle n’aurait jamais dû amener Jeemie dans la conversation. Pas de cette façon, tout du moins.

Lorsqu’il vint effleurer sa joue pour attraper au vol la larme qu’elle venait d’échapper, C.G. posa sa main sur la sienne, pour se réconforter un tant soit peu dans la chaleur de ce contact. La bombe que Braden lâcha par la suite la fit se crisper malgré elle.
« Quoi ? » murmura-t-elle sur un ton inaudible. Il ne lui laissa pas le temps de poursuivre sur ce sujet, il se dérobait déjà derrière une autre porte. Elle le suivit sur cette voie, préoccupée à l’idée de défendre ce qu’elle avait fait endurer à Jeemie, cependant elle gardait dans un coin de sa tête la révélation qu’il venait de lui faire. Tant de sensations étranges se bousculaient à l’intérieur d’elle qu’elle eut énormément de mal à se concentrer – les dialogues niais des personnages à l’écran ne l’aidaient pas non plus – et à trouver une réponse adéquate. « Tu aurais pu faire semblant de ne pas me voir, ça aurait évité une bonne partie du drame. » Elle renifla dans un sourire, un doigt épongeant le dessous de ses yeux pour éviter que son maquillage ne coule et la transforme en princesse gothique. « Et la dernière fois que je l’ai vu, je ne l’ai pas trouvé si malheureux que ça. La fois d’avant non plus, d’ailleurs, il était bien entouré. » Sa voix laissa transparaître plus d’amertume qu’elle ne l’aurait voulu. L’image de Jeemie avec une fille à son bras la remplissait d’une frustration qu’elle ne se connaissait pas ; elle détestait éprouver maintenant ce qu’elle avait longtemps reproché à son ex : de la jalousie et de la possessivité. « J’aimerais pouvoir lui parler, j’estime que je lui dois une explication claire – sans trop en dire non plus – mais je ne peux pas, il ne me laissera pas l’approcher, je le sais bien… » Elle profita d’un plan ensoleillé à l’écran qui illumina temporairement la salle pour jeter un coup d’œil à Braden ; en dépit de ce qu’il lui avait confié plus tôt, son regard n’avait pas changé, c’était comme si elle l’avait toujours su au fond d’elle. Et c’était déchirant parce qu’il n’était rien qu’elle puisse faire. S’il n’y avait jamais eu Jeemie, alors ils auraient pu se donner une chance, elle aurait pu s’imaginer en couple avec Braden. Sauf que cela n’était pas envisageable une seule seconde. Jeemie accaparait la majorité de ses pensées et gardait encore captif une bonne partie de son cœur, et même si elle ressentait de forts sentiments pour Braden, ça n’était pas suffisant. Elle ne voulait pas détruire cette famille une seconde fois. « C’est peut-être lui qui a raison, en fait. Eviter tout contact avec moi est la meilleure solution pour tout le monde… »
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MessageSujet: Re: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeJeu 7 Oct - 10:38

Légèrement blessé de voir que Constance ne tentait absolument pas de le rassurer après lui avoir avoué qu’il se sentait inférieur à son petit frère, il ne chercha pas plus loin. Peut être n’avait-elle rien à dire parce que c’était vrai et que lui dire le contraire aurait été un mensonge ou alors peut être cherchait-elle à le blesser volontairement ce qui serait parfaitement normal après ce qu’il s’était permis de dire. Pas de quoi se vanter mais au niveau des méchancetés prononcées au cours de cette séance, il remportait la partie haut la main. Non, vraiment pas de quoi être fière.
C’est un Braden plus que mal à l’aise qui était assis sans broncher à côté de la jeune femme, il essayait de se concentrer sur le film, espérant que la jeune femme ne relève pas la moindre chose des dernières phrases qu’il avait prononcé mais au fond, il avait envie d’entendre sa réaction. C’était subtil mais là, avec un film des plus stupides en fond, il venait de lui faire part des sentiments qu’il avait à son égard. Qu’il avait et qu’il à toujours. Une part de lui continuait de croire que quelque chose pourrait se passer entre eux, et pas juste une erreur. Il aurait aimé qu’elle partage les mêmes sentiments mais il avait trop peur de dire quoique ce soit. Peur d’être rejeté bien sûr mais aussi parce que Constance était à Jeemie.
«J’ai essayé cette option, ne pas te voir mais… » Alors qu’il posa les yeux vers la jeune femme il s’interrompit en voyant ses larmes ruiner son maquillage. Il vit là une occasion de se défiler une fois de plus en tenta la carte de l’humour. «Le drame ce sera surtout la tête que tu aura en sortant d’ici. Je suis désolé de te dire que tu ne ressembles à rien, là ! » Il se mit à lui sourire, chose qu’il aurait imaginé impossible avant d’entrer dans cette fichue salle de cinéma.

Braden devait également faire un choix à cet instant précis. Soit il se contentait d’écouter Constance parler de Jeemie et rien de plus, soit il tentait d’arranger les choses. Voulait-il vraiment sauver ce couple si évident mais qui lui brisait le cœur chaque fois qu’ils les voyaient ensemble ? La réponse b semblait être la plus logique, et surtout il leur devait bien ça à l’un comme à l’autre. Jeemie était devenu un Braden bis et ce n’était pas bon, et puis même s’il tentait de dissimuler sa peine, son frère aîné voyait bien ce qui se passait au fond, il connaissait son frangin par cœur. «Je sais que ce que je vais dire n’aura aucun sens, ni aucune logique mais il à de la peine. S’il fait ça c’est pour cacher qu’au fond il à le cœur brisé. Ces filles avec qui il sort… elles ne comptent pas. Crois-moi je l’ai vu avec des filles superbes et il n’avait pas l’air si heureux que ça, si ça avait été moi, j’aurais été beaucoup plus… » Réalisant qu’il parlait un peu trop et qu’il s’éloignait du sujet principal il stoppa. «C’est la psychologie des Knighton. »
A sa façon d’évoquer Jeemie, il avait compris : elle tenait encore à lui – bon, il s’en doutait évidemment, mais pas à ce point-là – mais Constance venait aussi de lui faire comprendre que les sentiments qu’elle éprouvait envers lui, Braden, n’iraient jamais plus loin que l’amitié. Parce qu’elle ne parlait que de Jeemie, parce qu’elle n’avait jamais montré une seule fois de la jalousie lorsque Braden était au bras d’une autre fille… Juste comme ça il venait de comprendre. Tout ce temps il avait cru que peut être qu’un jour elle réaliserait qu’elle était avec le mauvais frère mais ça n’arriverait pas. Un peu déstabilisé il décida néanmoins de continuer à contribuer au retour du couple Jeemie/Constance. «T’a essayé de lui parler au moins ? Tu dit qu’il ne te laissera pas t’approcher mais tu devrais d’abord essayer. Et je peux… » Il avait du mal à sortir la fin de cette phrase. Il se racla la gorge avant d’ajouter péniblement «Je peux t’aider. Ou essayer. Mais pas trop quand même»
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MessageSujet: Re: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeVen 15 Oct - 2:15

Quiconque aurait surpris Constance à cette seconde, son visage tantôt illuminé tantôt enfoui dans l’obscurité de la salle de cinéma, aurait pu croire qu’elle était devant le film le plus triste de toute l’histoire du cinéma. Ce n’était pas tant les traces laissées par ses larmes ou son maquillage qui lui donnaient l’air désemparé, non, c’était bien dans son regard, dénué de la moindre étincelle joviale qui faisait sa réputation, que l’on voyait à quel point elle était malheureuse. Sauf que les images qui défilaient devant ses yeux n’y étaient pour rien ; enfin, presque, disons que le fond sonore donnait plus envie de se tirer une balle qu’autre chose – alors que C.G., du peu qu’elle avait suivi, avait cru comprendre qu’il était au contraire question de joyeuses retrouvailles. Non, le poids qui lui pesait sur les épaules et lui conférait un air aussi misérable n’était pas une œuvre de fiction, bien qu’elle aurait aimé que ça le soit. Dans le film de sa vie, celui dont elle avait écrit le scénario des années auparavant, il n’était pas question de cœurs brisés ni de coups bas, seulement d’amours réciproques, de dîners en famille et d’oiseaux chantonnant sur la cime des arbres. En y regardant de plus près, il était en de nombreux points comparable à ce « Ciel d’été sous l’océan », la plage ensoleillée en moins. Tandis qu’elle retenait une nouvelle échappée de larmes derrière un rire timide, elle pensa que la niaiserie avait du bon, tout compte fait. Elle aurait donné beaucoup pour vivre ce que les protagonistes à l’écran avaient, aussi stupide cela pouvait-il paraître. « Ne dis pas ça, j’ai passé trop de temps dessus pour que ça finisse noyé. » Elle renifla de nouveau puis se tourna vers Braden pour lui rendre son sourire, elle y mit tout son cœur mais ne parvint toutefois pas à lui donner un quelconque penchant joyeux. Pourtant, son esprit commençait à s’alléger, comme si le simple fait d’avoir cette discussion était la meilleure chose qui lui était arrivée depuis des semaines.

Le sujet revint inexorablement sur Jeemie, ce qui fit disparaître en une seconde le sourire des lèvres de C.G. Elle ne voulait pas entendre la vérité, aussi réconfortante soit-elle, que lui exposait Braden. Elle préférait presque le savoir en train de prendre du plaisir avec une nouvelle fille chaque jour plutôt que de réaliser qu’elle avait piétiné son cœur, réduisant à néant toute la bonté et ce qui faisait de Jeemie un être exceptionnel. Détournant son regard vers ses mains, la jeune femme secoua lentement la tête, comme pour se persuader que le récent comportement de son ex n’était pas entièrement de sa faute, mais rien n’y faisait. La culpabilité était trop forte, insupportable. Néanmoins, cette culpabilité se métamorphosa, l’espace d’un instant, en autre chose, de tout bonnement inexplicable. Elle n’aurait su dire si cette pointe de jalousie provenait du fait que, vraisemblablement, elle ne faisait pas partie de la catégorie des « filles superbes » dont il était question, ou bien que Braden n’avait pas été « beaucoup plus » expansif ou quelque soit le qualificatif qu’il laissa inconnu après avoir connu le plaisir charnel avec elle. Certes, il n’avait aucune raison de l’être, songea-t-elle, mais une partie dissimulée aurait aimé le voir plus bavard à ce sujet. Comme si elle avait besoin de compliments ou d’un compte-rendu, pauvre idiote superficielle.
« Depuis le temps, je pensais vous avoir cernés, tous les deux, mais je m’aperçois en fait que je suis très loin de la réalité, » lâcha-t-elle comme un soupir. Ses mains étaient toujours aussi fascinantes et elle était tellement anxieuse qu’elle les faisait s’entrelacer en des mouvements peu académiques et naturels. La proposition hésitante faite par Braden la fit s’arrêter et se concentrer sur ce qu’il venait dire, des propos en eux-mêmes au ton qu’il avait employé. « Je ne veux pas causer davantage de problèmes entre vous. S’il croit que tu es de mon côté, il risque de ne pas apprécier et de t’en vouloir. J’ai beau avoir réellement envie de lui parler, je ne supporterais pas de vous savoir en froid par ma faute. »

Un jet de popcorn atterrit sur le siège voisin du sien, faisant se retourner Constance qui dut se pencher vers Braden pour esquiver une nouvelle salve. « Vous allez vous la fermer, devant ? » s’éleva une voix dans la pénombre. « C’est pas un salon de thé, ici ! » La jeune Gordon rougit en se retenant de rire. Elle ne pouvait pas se permettre de répliquer qu’elle faisait ce qu’elle voulait, puisqu’elle-même était une partisane du silence absolu au cinéma. Néanmoins, la situation, le film, tout, était sujet à moquerie et elle enfouit son visage dans l’épaule de Braden pour garder captif le rire qui ne demandait qu’à éclater au grand jour. Et qui, vraisemblablement, était le premier symptôme d'une crise de nerfs imminente.


Dernière édition par Constance Gordon le Ven 19 Nov - 11:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You ruined my life [R.]   You ruined my life [R.] Icon_minitimeDim 24 Oct - 11:24

«On est compliqués, je sais. » lança-t-il plutôt fière, tout en observant la jolie brune faire des mouvements étranges avec ses mains. D’un autre côté, elle était beaucoup plus agréable que le film qui était projeté dans cette salle.
Ne voyait-elle pas qu’il était en train de faire un effort quasiment surhumain en lui proposant son aide ? Braden avait tout de même changé radicalement depuis que le film était commencé, puisqu’il était passé de ‘je n’adresserais plus la parole à cette fille’ au très opposé ‘je vais t’aider à te remettre avec mon frère’ même s’il ferait bien l’impasse sur cette stupide idée qu’il venait de lui proposer. Non, il ne voulait pas les revoir ensemble et crever de jalousie encore une fois mais les deux semblaient si malheureux chacun de leurs côtés qu’il n’avait pas vraiment eu le choix. Mais Constance et son éternel manque d’assurance – ainsi que sa trop grande gentillesse – ne semblait pas être totalement prête à l’idée d’affronter Jeemie, ce qui poussa Braden à pousser un léger soupir, qui le poussa à renoncer. Ou presque. Il secoua la tête en souriant lorsque la jeune femme évoqua un risque de créer un conflit entre les deux frères comme prétexte. Si seulement elle savait la mauvaise ambiance qui régnait chez eux en ce moment…
«Pour ce qui est de créer un conflit avec Jeemie, ne t’en fait pas, j’assure parfaitement sans toi. » C’est vrai que de ce côté là, il était maître en la matière. Combien de fois s’étaient-ils disputé au cours de ces derniers jours ? Beaucoup trop. «Maintenant, c’est terminé tes excuses bidons ? Parce que je vais pas continuer à te proposer de t’aider c’est maintenant ou jamais. » Il s’était montré assez froid sur cette dernière phrase, fuyant son regard. Il espérait presque la voir renoncer à l’idée.

Pas le temps d’obtenir une réponse, voilà qu’un spectateur venait se mêler à la conversation. Bien que Braden appréciait le pop corn en général – il ne se priva pas de ramasser ceux qui avaient été utilisés comme projectiles afin de les avaler – mais c’était bel et bien les commentaires du spectateur en question qui le firent enrager. Il était déjà sur les nerfs alors ce n’était pas vraiment le moment de le chercher. Pourtant il ne répliqua pas, d’une parce qu’il ne savait pas trop quoi dire étant donné qu’il était bel et bien en tort dans cette histoire mais aussi parce que Constance posa la tête sur son épaule ce qui le fit littéralement fondre. Il observa ses cheveux un instant avant de jouer avec une mèche, ce qui dû éveiller la curiosité de la jeune femme puisqu’il se mit aussitôt à expliquer son geste
«Tu avait du pop corn dans les cheveux… » dit-il comme s’il venait de lui rendre un énorme service. Mal à l’aise, Braden se leva subitement et resta debout durant quelques secondes, hésitant entre se rasseoir ou bien partir. «Je… » il tenta une explication, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il était comme bloqué. «Je vais y aller maintenant. Ce film est abominable » ce fut au bout de quelques minutes qu’il quitta la rangée avant de se retourner vers Constance «Appelle-moi quand tu seras prête à le revoir et j’arrangerais un rendez-vous. » Il s’attira à nouveau les foudre du spectateur mais ne semblait pas le remarquer puisqu’il s’adressa à nouveau vers la jeune femme «Mais prends une décision rapidement, je pense que je risque de regretter de t’avoir proposé ça d’ici peu… » C’était déjà le cas. Puis il fila, sans un regard, ni un au revoir, il avait besoin d’air. Le jeune homme était venu dans le but de se vider la tête et voilà qu’il était encore plus mal que lorsqu’il était arrivé. C’est alors qu’il traversa la rue et s’empressa d’acheter un paquet de cigarettes…
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