The Hollywood star || Marilyn {UC

Bonjour. Oui oui, c'est bien ici pour l'entretien d'embauche, ne soyez pas intimidé. Alors vous êtes...?
Laissez-moi lire votre carte d'identité, ça sera plus simple.

© Wiiniie

Nom : Mortenson (mais connue sous Monroe) Prénom : Norma Jeane (connue sous Marilyn) Nom d'emprunt : Marilyn Mortenson Date de naissance : le 1er juin 1926 Lieu de naissance : Los Angeles Situation/Emploi: Mannequin & Actrice Avatar : Scarlett Johansson Pseudo : Célie Commentaires : Belle idée de forum, bravo !

D'accord, je vois. Ca me permet de vous ressituez, vous comprenez, nous avons tellement de demandes. Mais vous... Vous avez ce petit quelque chose de célèbre que j'aime beaucoup. Alors dites-moi, pourquoi souhaitez-vous postuler pour notre agence?


Je riais, il se moquait de moi non? Pourquoi postuler pour l'agence? Non mais ecoutez-le! N'avait-il donc jamais entendu parler de moi? De l'icone que je représentais, de mes nombreuses conquêtes? Il n'était pas compliqué de comprendre ce que je venais faire ici.
Je tentais de conserver mon calme et de paraître sereine. Il ne fallait surtout pas que je laisse filer ma chance d'obtenir ce poste. Il représentait mon unique espoir de pouvoir venir en aide à ces pauvres victimes qui ne méritaient pas ce que j'avais vécu, la seule chance de rattraper indirectement mes erreurs passées.
Respirant un bon coup, j'affichais un sourire quelque peu mesquin avant de dire simplement:
"Excusez-moi de paraitre si directe mais est-ce que vous avez déjà connu l'amour? Le beau, le vrai, celui avec un grand A comme on dit?"
Eros me regarda stupéfait et son regard rencontra le mien qui devait paraître à la fois sur de lui et légèrement accusateur. Soudainement je réalisais l'ampleur de mon choix en me présentant ici! Cet entretien prommettait de rimer avec souffrance. Souffrance des souvenirs passés. Mon employeur restait silencieux, très bien comme il voudrait, cela ne me dérangeait pas:
"Parce que moi non"
Mon esprit vagabonda pour se stabiliser sur John. On pouvait dire que je l'avais aimé, plus que les autres, que je l'aimerais encore et probablement toujours, mais il était flagrant qu'il ne me rendait pas la pareille. A quoi bon être prêt a tout pour quelqu'un lorsque notre alter ego ne fait que vous délaisser.
"Et pourtant, croyez-moi j'en ai connu des hommes" raillais-je après un court silence.
"Je ne souhaite qu'une chose, procurer un peu de bonheur à mes successeurs, leur accorder une chance de donner un sens à leur vie déjà si cruelle."
J'avais débité cette phrase presque dans un murmurre inaudible et j'étais surprise que l'on ne me demande pas de répéter. J'étais plutôt posée à présent et cela se ressentait au ton de ma voix, à mon allure avec mes jambes nonchalamment croisées. Tant mieux, je ne pouvais nier que j'étais plutôt fière de moi !



Très bien. Par contre, il faut que vous sachiez qu'on accepte pas n'importe qui ici. Il faut avoir une histoire, un passé. Et que nous soyons au courant de tout, bien entendu. Nous ne sommes pas là pour juger, juste pour ne pas se retrouver avec une surprise à la dernière minute. Alors, je vous écoute!


Bien que je m'attendais à présent à de telles interrogations, ma gorge se serra en entendant la voix de l'homme, étouffée par mes propres pensées qui envahissaient presque totalement mon espace vital. Une goutte de sueur perla sur mon front, non seulement je n'avais aucune envie de parler mais en plus je ne savais pas vraiment par où commencer. Pour gagner du temps je levais les yeux au ciel puis, comme l'on ne me forçait pas à parler observais la pièce. Elle etait quoi de plus banal ! Les murs étaient recouverts de papier peint blanc sans motif, symbole de pureté j'imagine et la couleur dominait également au sol avec le lino. Lorsqu'on y prétait attention, on pouvait remarquer à quel point la pièce était niquel, sans aucune tache, aucun trou, aucune rayure. S'en était troublant, un vrai contraste avec les confessions que j'avais à faire.

Aussi bizarre soit t'il le premier évènement qui me revint à l'esprit fut le jour de ma mort. Ce soir funeste dont je refusais systématiquement de parler. Une trop grande vague d'émotion me parcourait rien que de repenser à ces sombres heures où j'avais décidé de mettre fin à mes jours. Les journaux avaient bien supposé la cause de mon décès mais aucun mot ne sortirait de ma bouche à propos de ces somnifères que j'avais avalé. D'ailleurs personne n'avais besoin de savoir comment s'était terminée ma vie.
Je préférais encore me rabattre sur mes souvenirs passés dans ma famille d'acceuil.

"Jeaaaaane, nous accorderais-tu l'immense honneur de te joindre à nous pour le diner?"

Certainement pas ! Pour qui se prenait t'elle cette femme à me crier ça du bas de l'escalier sans prendre la peine de monter me chercher ! Elle n'était pas de ma famille et encore moins ma mère !
Non, ça c'était certain, ma mère elle m'avait abandonnée dès ma naissance aux bras d'inconnus. Je lui en voudrais toujours pour cela même s'il était clair qu'elle n'avait pas eu le choix vu son état. Bizarrement j'admirais cette femme qui n'était que dépravée et bonne qu'à etre condamnée plusieurs fois.
C'était plutot mon père, dont je ne sais meme pas le nom, que j'aurais renié sans le regretter s'il avait eu le culot de vouloir me rencontrer maintenant! Les hommes n'étaient bons qu'à faire souffrir et il ne faisait certainement pas exception.

Des machines à broyer les sentiments, c'était ma définition de l'homme. Pourtant comme de nombreuses femmes à l'époque je fus mariée au bras du beau voisin. Gentil certe mais il me laissait tellement indifférente. Un mariage arrangé. Même si je ne sais pas trop qui est-ce que ça arrangeait cette histoire ! Certainement pas moi, ni lui, quand à ma "famille" elle n'avait rien a faire de moi.
Une chose était sure, je m'ennuyais fermement au coté de mon mari. J'entrepris donc de chercher de quoi occuper mes mains et c'est ainsi que je fus un jour remarquée par un photographe. Je me souviendrais toujours de ses paroles:

"Bientot vous serez un modele ma belle, vous avez un sex appeal indiscutable."

J'en avais rougi à l'époque alors que je me trouvais surmon lieu de travail et que je me croyais encore insignifiante.
Je ne sais plus vraiment comment tellement ça me faisait tourner la tête au point que j'avais sans cesse l'impression de rever, mais ma vie changea de tout au tout et je fus propulsée sur le devant de la scene en seulement quelques mois. Des photographies je passais au cinéma puis au chant. Je trouvais une immense exitation à faire ce que je faisais. J'avais l'impression d'enfin servir à quelque chose, d'illuminer la vie des gens. J'avais toujours été une femme généreuse alors que demander de mieux pour donner du rêve aux autres.
Je changeais bien vite de nom pour Marilyn Monroe et celui-ci traversait toutes les levres de l'époque. J'étais devenue non seulement douée et célèbre mais au point de représenter une icone qui resterait gravée. Celle de la sensualité.

Je ne m'étais pas attendue à un tel succès et je crois que l'histoire de ma vie m'a rendue folle. Aux yeux du public j'étais sulfureuse mais en privé je n'ai jamais été ausi fragile. Certainement est-ce pour cela que je n'ai jamais su retenir un seul des hommes de ma vie. Des époux j'en ai eu par dizaine, une ame soeur je n'en ai connue qu'une.

Ma gorge se serra à nouveau si bien que j'enchainais.

"Je finis par me lasser de cette femme que je feignais être. J'étais ambitieuse et fière dans mes premières années mais un jour, sur le canapé de mon psychiatre je me souviens avoir dit que je voulais en finir avec tout ça. Je ne supportais plus d'être sans cesse déçue par la vie, par l'éphémérité des émotions que j'avais ressenti lorsque j'étais heureuse à mes tout débuts."

Mais j'ai déjà entendu parler de vous, bien sûr. Vous êtes un symbole. Mais j'aimerais bien connaitre votre version de l'histoire. C'est tellement plus intéressant dans la bouche de l'intéressé.


Mes yeux fixèrent à nouveau le vide. Je redoutais cet instant au début de mon entretien mais plus maintenant. Les plaies étaient déjà ouvertes après tout alors plus question de s'arrêter maintenant. Et puis c'était comme au temps ou j'étais assise sur ce grand fauteuil rouge chez mon psychiatre. Exactement la même chose. Sans les larmes. J'en avais versé tellement, surtout à l'époque de John, celle qu'il me fallait évoquer à présent. D'une petite voix fluette, je chuchotais tout en chantant:

"Happy birthday to you, happy birthday to you dear president..."

Ceci pendant une minute. Je n'avais pas chanté depuis longtemps mais je n'avais pas perdu la main comme on dit. Alors que je continuais, au son de ma voix j'avais l'impression de revivre la scène et de le voir. Oui il était là en face de moi. Un peu plus et je levais la main pour pouvoir le toucher.
Je stoppais net et lançai un sourire à Eros.

"Je suis certaine qu'on peut trouver la video sur internet aujourd'hui, je me trompe?"

Qui n'avait pas entendu parler de ma liaison, tout d'abord secrete avec John Kennedy? Quand elle fut médiatisée, cela faisait déjà des semaines que nous nous fréquentions. Nous nous étions rencontrés a l'une de ses soirées dans lesquelles je m'ennuyais toujours copieusement ! Mais cette fois-ci un rayon de soleil était venu illuminer ma nuit.
Comme toujours et de nombreuses femmes pourront vos le dire je pense, les premiers jours sont toujours inoubliables et plein de tendresses. Avec John, cette émotion était multipliée par mille et déjà à nos débuts nos conversations étaient on ne peut plus sérieuses concernant notre avenir.
L'amour rend aveugle est un proverbe si véridique! J'avais confiance, et j'étais surtout bien naïve de croire que je serais plus tard la seule et l'unique. Un si beau mensonge. J'avais fait l'erreur de placer John beaucoup trop haut. La bêtise de croire qu'il pouvait être un homme comme les autres tout en écartant le président des Etats Unis. Cela me valait bien des ennuis d'ailleurs car l'on me désigna au coeur de problemes politiques qui ne me concernaient pas et dont je ne comprenais pas un traître mot.
J'aurais aimé, en cette période avoir de fidèles amis pour me raisonner, me prévenir, mais j'avais toujours été seule. La célébrité faisait fuir malgré ce que l'on croyait.
Lorsque j'ai compris qu'il me promettait monts et merveille dans le vide, j'en fus tellement anéantie que cela se ressentait même au niveau de mon travail. Même si celui-ci déjà ne valait plus rien à mes yeux.

Il ne me fallut guère de temps pour réfléchir à la manière dont il fallait que tout cela cesse.



J'adore. Ça c'est une histoire qui a du caractère. Et depuis la réincarnation, tout se passe bien? Vous vous sentez bien dans le monde moderne?


Une histoire qui a du caractère... Ce n'était pas vraiment les mots, au contraire, j'en avais toujours manqué... de caractère selon moi.

"Vous savez si j'ai donné fin à mes jours ce n'est pas dans le but de devenir immortelle !"

Il n'imaginait pas comme j'en voulais au destin pour m'avoir fait renaître. C'était si cruel de vous punir de vos fautes de cette manière. Si ... inhumain ! Mes premiers jours je les ai passés à tenter de nouveau de me suicider. Je ne comprenais pas, j'étais perdue. La rage m'aveuglait mais rien n'y faisait !
Il m'a fallut bien longtemps pour comprendre et réfléchir au fait que j'avais été choisie pour revenir parmi les hommes. Quel était mon devoir? Que pouvais-je bien encore pouvoir faire ici?
Au début j'ai errais pour observer mes semblables, ou plutot mes successeurs. Et j'ai compris, il était de mon devoir de les aider. L'Aeternam Corp était ma chance.

"Mais sinon je me suis plutot bien intégrée merci ! Je me fais aux nouvelles technologies" lançais-je rayonnante.

Ce n'était surement pas ce genre de réponse que l'on attendait. Tant pis... C'était à prendre ou à laisser!



Très bien. Vous êtes le candidat idéal et il y a de fortes chances pour qu'on vous prenne. J'en soufflerai un mot au grand manitou personnellement. En attendant, si vous voulez bien remplir ce petit questionnaire pour terminer, et je vous laisse tranquille!




1) Le film d'amour que vous prônez sans concession:


• Moulin Rouge, bariolé et tragique.
  


2) L'une des plus belles réussites de votre agence:


• Le prince Rainier et Grace Kelly, un conte de fée pour de vrai et malgré les rumeurs, l'exemple d'un homme qui reste fidèle même après la mort de son aimée.


3) La phrase qui vous parle le plus::


• La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour.


4) L'un de vos protégés croise la route d'une charmante personne et, vous le lisez dans ses yeux, envisagerait peut-être bien un adultère:


• Vous intervenez, vous glissez au bras de cette tentation et mimez le petit couple heureux en l'éloignant avant qu'il/elle ne vous traite de taré. Le temps du stratagème et votre protégé sera parti.