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Sujet: Si les autres portes se referment [c.] Ven 31 Déc - 2:15
La mienne est ouverte sans question, sans conditions, faut juste s’entendre sur la date j’ai des obligations.
Eris grimaça en faisant craquer ses os. Elle était diablement fatiguée. Cela faisait plusieurs semaines qu’elle ne parvenait pas à s’endormir avant une ou deux heures du matin. Eros dirait que c’était sa mauvaise conscience qui la rongeait. L’opinion de Cleopatra serait davantage qu’elle n’avait qu’à dormir chez elle et n’inviter personne dans ses draps et qu’elle n’avait à s’en prendre qu’à elle-même. Quant à elle, elle maudissait ce corps de mortelle qu’elle avait dû prendre. En qualité de déesse, elle devrait pouvoir passer outre les besoins physiques. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Elle étouffa un bâillement, se frotta les yeux quitte à perdre le maquillage qui dissimulait à grande peine les cernes sous ses yeux et se décolla de son siège, terminant son café. Sur son agenda était écrit le nom de Clayton et elle mettait à cœur d’honorer chacun de ses engagements. Elle ne l’avait plus vu depuis les évènements du Music Fest mais avait été informée par Sid de l’évolution mentale du jeune homme. Il fallait bien qu’il lui serve à quelque chose ce punk de malheur. Si Eros avait du mal à Narcisse, pour sa part, c’était clairement le défunt chanteur des Sex Pistols qui la rendait folle. Néanmoins, pour colporter les dernières nouvelles et ragots, il arrivait presqu’à la cheville de Julius. Selon ses propos depuis le Musicfest, Clayton n’était pas au mieux de sa forme. Tant physiquement que moralement. Si pour la première partie de ces blessures, Eris pourrait s’en montrer peinée, elle n’oubliait que la seconde partie lui rapportait de l’argent au fur et à mesure du temps qui s’écoulait, qu’il soit son protégé ou pas. Qui aime bien, châtie bien selon le dicton.
Elle attrapa sa veste qu’elle enfila au dessus de sa robe bleue turquoise toute droit sortie des années 50 et prit le chemin de la chambre étudiante du jeune musicien. On lui avait avoué qu’il était souvent au chevet de Marshall Reed, celui-là même pour lequel elle avait personnellement veillé à ce qu’il tombe dans le coma. Elle avait un plan pour ce dernier et ce plan n’impliquait certainement pas qu’il se mette en couple avec son petit protégé. Alors qu’elle avançait tranquillement vers Davie Street, elle croisa le chemin d’un grand et sombre homme. Immédiatement, elle s’arrêta et revint sur ses pas, arrêtant par la même l’homme qui posa son regard noir et surpris sur elle alors qu’elle l’invectivait : « Heathcliff Earnshaw ! Quels qu’aient été tes projets, tu vas me faire le plaisir de les reporter et d’aller immédiatement présenter tes excuses à Shâh Jahân ! » « De quoi me parlez-vous ? » « Ne fais pas l’innocent. Pour je ne sais quelle raison obscure, tu as pris ombrage et tu l’as maudit sur trois générations. Ce qui est incroyablement stupide de ta part puisqu’il est mort bien avant toi et que ces trois générations sont déjà mortes également. » « Mais … » « Et je ne veux rien savoir. Tu sais combien il est croyant. Or depuis, il n’ose plus rien faire et ses chiffres sont désastreux. Aussi stupide que soit ta malédiction, étant donné que je suis la seule déesse des environs et donc la seule à accorder des malédictions, tu vas me présenter ta malédiction. » Le ténébreux britannique crispa sa mâchoire et le regard de la déesse se fit plus perçant. « Et je te prie de ne pas fomenter la moindre vengeance à mon égard parce que mes mots ne t’auraient pas plu. Je te rappelle que c’est moi l’inventeur de ce concept. » Nouveau silence. « File maintenant ! »
Elle l’observa s’éloigner en soupirant. C’était un excellent élément et sa vie entière avait été consacrée à la Discordia sans qu’il ne le sache, même si l’agence ennemie en était également responsable. Mais il était trop excellent parfois et c’en était usant. Eris reprit le chemin initial et rapidement se retrouva en bas de l’immeuble où logeait Clayton. Bien qu’elle ait besoin d’un code ou d’une clé pour pénétrer à l’intérieur, un simple sourire à un jeune homme qui sortait suffit à la faire pénétrer à l’intérieur. Elle n’avait pas pensé à regarder l’adresse exacte de son protégé mais un simple coup d’œil sur les noms des boîtes aux lettres suffit à la renseigner. Parvenue à sa porte, elle prit tout de même la peine de s’annoncer en tapotant sur cette dernière avant de pénétrer dans le logis en grimaçant devant l’aspect des plus désordonnés des lieux. « Et voilà, j’en étais sûre. On rentre comme dans un moulin ici ! » s’exclama-t-elle en cherchant Clayton du regard. Silence de quelques instants, le temps que le jeune homme n’émerge, sans doute quelque peu surpris. Certes, elle aurait dû le prévenir mais où était l’amusement si tel avait été le cas ? « Clayton ! » l’accueillit-elle d’un large sourire chaleureux et en couvrant les quelques mètres qui les séparaient, le prenant dans ses bras. « Tu as une mine affreuse. » grimaça-t-elle en l’observant de haut en bas. C’était peu le cas de le dire. « J’étais inquiète après l’incendie. Je ne t’ai pas trouvé et j’ai imaginé le pire. Tu vas bien ? » lui demanda-t-elle d’un ton concerné et un regard inquiet. « J’ai essayé de te joindre mais je n’y parvenais pas. Ulysse m’a rassuré mais je voulais te voir par moi-même. »
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Sujet: Re: Si les autres portes se referment [c.] Lun 3 Jan - 11:54
Clayton pencha la tête sur le côté et fronça les sourcils. Il ne s'attendait pas à voir quelqu'un dans l'appartement, ou bien même quelqu'un pour venir le voir lui. Ulysse s'était remis avec Gabrielle, qui trouvait cela stupide que son renouveau petit copain passe son temps à essayer d'égayer les jours de Clayton, qui était évidemment fermé à toutes tentatives de sortir de son état d'esprit. Alors le meilleur copain de Clayton l'évitait aussi. Il prenait de ses nouvelles, mais pas plus de cinq minutes par jours. Le blond ne réagissait pas à cela, de toute façon ce n'était pas le problème d'Ulysse s'il était comme ça. Cela l'étonna quand même de voir Eris dans la maison, habitué à se faire éviter.
Les paroles d'Eris parvenaient à ses oreilles comme parviennent le bruit des voitures, le bruit d'une télévision toujours ouverte, bref, comme un bruit de fond. Il en prit conscience, mais n'y répondit rien. Il garda les mains dans les poches lorsqu'elle le prit dans ses bras, et ne répondit à aucune de ses questions. Il l'observait, de haut en bas, de la même manière qu'elle l'avait fait quelques secondes plus tôt. Elle respirait toujours de cette confiance en elle qui l'ébranlait. Eris lui donnait toujours l'impression de tout contrôler, autant sa propre vie que la sienne, avec une main de fer dans un gant de soie. Il doutait rarement des gens, le petit Clayton. Il aimait les êtres humains pour ce qu'ils étaient, était sûr que la majorité des gens sur la planète étaient loyale et bonne. Mais à ce moment là, où Eris le regardait avec ce petit air inquiet, il crut voir cette petite étincelle dans son regard qui le fit douter de ses bonnes intentions. « Ulysse m’a rassuré mais je voulais te voir par moi-même. » Il hocha la tête, sans grande émotion.
« Tu veux un café? » Sa voix était rauque, dû à sa non-utilisation. Il alla préparer du café, tassant des assiettes et des verres dans l'évier, faisant dos à la jeune femme. Il ramassa un peu la table, jonchée de partitions, de photos, d'assiettes. Clay n'y avait pas touché depuis le MusicFest. Ulysse non plus d'ailleurs. Il savait bien qu'Eris aimait la propreté, alors il essaya de se convaincre qu'elle voulait réellement le voir si elle était capable de venir dans son appartement. Il s'assit devant elle, et continua de l'observer tout en écoutant le bruit du café qui coulait.
« T'as pas l'impression qu'on essaie de t'influencer, par moment? Comme si y'avait des voix dans ta tête qui te dise telle ou telle chose? » Il regardait Eris dans les yeux, parce que quand elle l'observait comme ça, il se sentait hypnotisé. Ses yeux étaient beaucoup trop bleus pour être réels. Il y aurait plongé longtemps, s'y serait peut-être même noyé, cela aurait été une meilleure fin que celle du feu. Elle lui avait manqué, cette petite femme, après l'incendie. Il l'avait cherché, mais n'avait rien trouvé.
Eris Katsaros
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Sujet: Re: Si les autres portes se referment [c.] Ven 7 Jan - 9:27
Le regard perçant d’Eris se posa sur son petit protégé qu’elle analysé très rapidement. Quand on avait autant d’année au compteur que la demoiselle, il était facile d’analyser ce qui le rongeait, ses sentiments. Elle n’avait cependant pas besoin de sonder son âme pour découvrir que l’incident au MusicFest l’avait ravagé à un point au-delà des espérances de l’agence. Si elle put en avoir un pincement au cœur, cela ne fut pas davantage que ce très léger serrement. Elle vivait depuis plus de trois mille ans. Elle s’était attachée à certains des mortels qu’elle avait pris sous sa protection. A dire la vérité, ces derniers n’étaient pas très nombreux au vu du ratio protégés/siècles intervenu. Quand on régentait la Discorde, la Haine, la Vengeance et le Machiavélisme, il n’était guère étonnant que les liens avec autrui soient quelques peu restreints. Toujours est-il que lorsqu’elle avait décidé de placer sous sa protection et sous son parrainage des mortels, elle créait un lien particulier avec ces derniers et montrait certains aspects de sa personnalité que peu de monde, aussi bien humain que divin, pouvait se gorger de connaître. Si ce n’était Eros, les seuls à avoir touché son cœur, comme le dit la morale populaire, étaient justement ces individus qu’elle n’avait pas retrouvés à son plus grand malheur dans son agence. Il y avait eu Attila mais n’ayant pas vécu de grande histoire d’amour, il avait disparu en cendres dans les flammes d’Hadès, perdu à tout jamais. Il y avait également eu Vlad Tepes, mais il avait subi le même sort que le mongol et le conquistador Cortez. Et il y avait eu Elizabeth I Tudor, même si elle avait dû la partager avec Athéna, se disputant ses faveurs avec la fière guerrière. Heureusement pour elle, Eris avait pu la recruter. Qu’en serait-il de Clayton ? Comme précisé, elle s’était attaché à bien peu de protégés, aussi était-il déroutant pour elle d’avoir deux protégés coups sur coups au même moment. Déstabilisant même. « Oui, je te remercie. »
Le silence se fit, lourd et pesant entre eux. La déesse ne put s’empêcher d’avoir une petite moue déçue en constatant que la fraîcheur et l’entrain de son protégé avait disparu. Elle n’appréciait pas le moins du monde ce changement de cap, et ce quant bien même elle puisse en être responsable. Elle en avait conscience que c’était un peu de sa faute, o plus précisément de son agence, mais elle n’allait certainement pas s’appesantir dessus. Après tout, il fallait bien faire rentrer l’argent et il ne s’en était plutôt pas trop mal sorti, jouant les héros et récupérant le garçon. Ou presque. La catastrophe avait été évitée de peu dans la confusion. Si ses agents n’étaient pas intervenus au plus vite, ce satané Marshall avait failli sortir du placard. Et encore un peu, il allait rouler un patin à Clayton, son Clayton. Certes, si elle espérait pouvoir le faire rentrer dans son agence à l’issue de sa mort, il allait devoir vivre une grande et belle histoire d’amour. Mais pas tout de suite. Il était de notoriété publique que la jeune femme était particulièrement possessive et n’aimait pas partager ses jouets, ne connaissant pas le mot ami. Elle lui sourit doucement, ne le lâchant pas des yeux et eut un mouvement de recul en entendant son interrogation. Un nuage traversa furtivement son regard électrique et une étincelle y brilla rapidement. Bien sûr, une telle réaction s’analysait pour le commun des mortels en une interrogation sur la santé mentale de son interlocuteur mais les réflexions internes de la déesse étaient tout autres.
Elle fronça légèrement les sourcils, agacée et s’interrogeant. Non, Sid ne pouvait être aussi bête. Pas la peine de le chercher dans l’appartement et lui dire de filer, il n’était pas encore assez expérimenté pour agir en sous marin. Ce n’était pas lui. Si ce n’était de son côté, c’était forcément de l’autre. Elle envoya une puissante onde négative à travers la pièce pour un éventuel agent de l’amour dans les environs le faisant fuir, quelque puisse être son âge, mais toujours rien. Il n’y avait qu’eux. Finalement, elle reprit d’un ton sérieux et vague : « Ca m’est arrivé une fois. » Elle grimaça, comme gênée et agacée d’évoquer ses souvenirs. « C’était en France. A Rouen. Pas une ville très intéressante mais ce genre de chose on s’en souvient. » Nouveau mouvement de tête, la secouant comme pour se défaire de ce désagréable souvenir. « J’ai bouté les anglais hors de France et on s'est servi de moi pour faire un barbecue géant. » termina-t-elle avant d’éclater de rire et de secouer ses boucles noires. Pauvre Jeanne, poupée de chiffon entre les mains d'Athéna et d'Arès. « Mais sinon, non, mon psy n’a jamais détecté de tendance schizophrénique chez moi. »
Elle redevint sérieuse, par égard pour Clayton, et reposa un regard concerné sur lui. « Tu vas bien ? » s’inquiéta finalement. Elle l’était un tout petit peu. Elle ne voulait pas qu’il soit cassé. Ce n’était drôle de briser les esprits mortels que lorsque ces derniers étaient sans intérêt et qu’ils ne comptaient pas. Clayton ne rentrait pas dans cette première catégorie. Elle attrapa sa main non blessée et la serra. « Je sais que ce qu’il s’est passé là-bas est difficile mais tu t’en es sorti. Et bien sorti. » Elle lui fit une petite moue. « Faut que tu te reprennes, je n’aime pas te voir comme ça. Tu me ferais le plaisir de reprendre du poil de la bête. Je veux retrouver le Clayton que j’ai rencontré, celui qui se moque des grands sentiments, qui vit pour la musique et qui sait tenir jusqu’à la cinquième tournée. » Elle serra à nouveau sa main. « Et dis à ton double schizophrénique déprimé et un peu trop directeur apparemment de virer ses fesses rapidement de ta tête sinon, je vais lui botter les fesses, dois-je l’exercer sur les tiennes. »
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Sujet: Re: Si les autres portes se referment [c.] Mar 15 Fév - 11:53
« Ca m’est arrivé une fois. C’était en France. A Rouen. Pas une ville très intéressante mais ce genre de chose on s’en souvient. J’ai bouté les anglais hors de France et on s'est servi de moi pour faire un barbecue géant. »
La bouche de Clay forma une simple ligne, le goût amer du sentiment de honte qui remontait le long de la gorge, quand on se rend compte que ce qu’on dit c’est con. Il prit mentalement note de ne plus jamais ramener ce genre de sujet avec Eris. Était-ce une trop grande maturité de sa part, ou bien était-ce parce qu’elle n’aimait pas avoir des discussions trop bizarres? Comme son père, se dit-il. Il ne pouvait pas parlé de ce genre de chose avec son père, car il trouvait cela trop étrange, il disait que c’était des sujets de conversations de drogués. C’est peut-être ça qui avait emmené Clay à en parler avec une des personnes les plus proches de lui à ce moment. Il n’était pas drogué, il ne prenait pas ses anti-douleurs (ils lui donnaient le haut-le-cœur, réaction habituelle aux gens qui ont peur des médicaments), il ne prenait rien qu’il l’emmenait à penser une telle chose. Et voilà qu’Eris mentionnait Jeanne d’Arc. « Mais sinon, non, mon psy n’a jamais détecté de tendance schizophrénique chez moi. » Et maintenant la schizophrénie. Dans le genre salutjesuisunedetesbonnesamiesmaistuneconnaisenfindecompteriendemoietmoijetepermetdetejuger, Eris remportait la palme d’or. « Merci Eris. Ta condescendance est toujours appréciée. » Il se leva pour lui chercher sa tasse de café et se rassit devant elle tranquillement. Il l’observa un peu, dans cette robe qui semblait sortie des années 50. Elle semblait froide, lointaine. Comme si elle appartenait à un autre monde qu’au sien. Il se souvenait qu’il avait toujours l’impression de la déranger. Il la savait matronne d’une boîte de manufacture d’éléments de bureau. Ça ne collait pas avec elle. Et si elle lui avait menti?
« Tu vas bien ? » La question le surpris. Il releva le visage vers elle. Il pencha la tête sur le côté. Cette question qu’on ne cessait de lui poser sans cesse. Bizarrement, à la différence des autres, elle semblait être sincère. Enfin, l’once de sincèrité qu’elle semblait pouvoir ressentir pour les autres. « Non. Je sais pas … J’ai les scènes du MusicFest qui se répètent dans ma tête… » Elle lui prit la main. Il sentit un petit courant parcourir son bras. Sa peau était douce. Avait-elle quelqu’un dans sa vie, pour se rendre compte de cette douceur? Était-ce pour cela qu’elle était parfois trop aigrie sur l’amour? Était-elle cocue, ou bien avait-elle vu son cœur piétiner par un homme? Elle ne touchait jamais les gens. Bien sûr, Clay l’avait souvent pris dans ses bras, il l’avait embrassé sur les joues, mais jamais il ne l’avait vu faire un geste d’amitié –ou d’amour- envers un autre. « Je sais que ce qu’il s’est passé là-bas est difficile mais tu t’en es sorti. Et bien sorti. » Il leva les yeux au ciel. « C’est une façon de voir les choses … j’ai quand même perdu ma guitare, et toute sorte de … je sais pas … espoir. Le groupe est fichu …On a plus de chances … » « Faut que tu te reprennes, je n’aime pas te voir comme ça. Tu me ferais le plaisir de reprendre du poil de la bête. Je veux retrouver le Clayton que j’ai rencontré, celui qui se moque des grands sentiments, qui vit pour la musique et qui sait tenir jusqu’à la cinquième tournée. »
Il avait l’impression qu’elle lui montrait un miroir, dans lequel il se voyait, avant les événements spectaculaires –pour ne pas dire funeste et avoir l’air d’un morbide. Il sourit un peu. Dans sa petite déprime, il avait des souvenirs d’il y avait quelques semaines, où il vivait au jour le jour, qu’il vivait pour la musique, l’alcool et les garçons. Il vivait rock n’ roll, quoi. Là, il vivait de blues et de musique déprimante. Il essayait de se secouer, mais que faire. Eris lui serra à nouveau la main, et Clay se força à rester concentrer. Il fixait les lèvres cerise d’Eris. « Et dis à ton double schizophrénique déprimé et un peu trop directeur apparemment de virer ses fesses rapidement de ta tête sinon, je vais lui botter les fesses, dois-je l’exercer sur les tiennes. »
Clay sourit. Un vrai sourire, cette fois-ci. Elle était adorable, par moments, cette petite femme. Elle semblait avoir assez de volonté pour botter les fesses de toute la planète entière. Seigneur, il espérait qu’elle n’aille jamais en politique, le monde ne s’en porterait pas bien. « Non, pas sur les miennes. Je risque plus d’en retirer un plaisir quelconque. » Il serra la main d’Eris quelques secondes et se dégagea. Un petit silence s’installa. Il entendait la musique du voisin résonner, et il laissa ses doigts libres aller sur la table. « Tu veux signer? » Il leva son bras infirme. Son plâtre était vide, enfin, les seules signatures qu’il y avait étaient de sa petite sœur et de Jordan. Parce qu’il semblait qu’Ulysse était trop important pour signer son bras. Ulysse, qu’il soupçonnait de vouloir se repartir un band avec d’autres gars plus stables et plus hétéros.
Eris Katsaros
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Sujet: Re: Si les autres portes se referment [c.] Mar 1 Mar - 10:04
La seule réponse que la déesse ancestrale fournit à Clayton fut son sourire mutin mais ne pipa pas davantage de mot. Elle n’en avait nul besoin et elle savait parfaitement comment le prendre afin de le mener directement là où elle désirait qu’elle aille. Chacun de ses coups, chaque avancée de ses pions sur l’échiquier face à son adversaire de toujours était mûrement réfléchi et faisait parti d’un plan mûrement posé à l’avance. Peu importait que ce même déplacement ne semble pas lui être bénéfique dans un premier temps. Elle avait la réputation d’avancer beaucoup plus froidement que ceux d’en face, de manière calculatrice et tout prenait sa place des mois, voire des années plus tard avec des dégâts bien plus importants que ce que les agents honni de l’amour auraient jamais pu imaginer. Elle se contenta de poser ses grands yeux azur sur la silhouette pour le moins décharnée et en apparence fragile de son interlocuteur, l’écoutant avec attention. Elle fronça cependant les sourcils alors qu’il lui révélait avoir perdu tout espoir dans son avenir musical. Elle poussa un profond soupir avant de grommeler entre ses dents : « Si tu parles d’Ulysse, ce n’est pas une grosse perte. » Elle ne s’était jamais entendue avec lui. il était trop mou et romantique à son goût pour prétendre faire parti d’un groupe de rock, de musique tout court en fin de compte. Eris considérait que les véritables musiciens étaient des écorchés vifs, et non des bouteilles de sirop d’érable ambulantes. « On n’a pas besoin de lui. » poursuivit-elle sur un ton léger et joyeux. « Les plus grands groupes reposent sur des duos. On sera les Johnny Cash et June Carter modernes. » Elle lui adressa un léger clin d’œil.
Elle lui sourit en le voyant reprendre un minimum du poil de la bête. Voilà, c’était le Clayton qu’elle aimait. Enfin, aimer était un bien grand mot lorsqu’on était la déesse de la Discorde. Elle rit doucement avant de secouer la tête et d’attraper un marqueur, constatant le peu de signatures présentes. Ulysse allait avoir de sérieux ennuis dans un futur très proche, c’était une chose dont elle était sûre. Dès qu’elle aurait un instant de libre, elle veillerait à lui changer d’agent. Il allait comprendre sa douleur avec Heathcliff sur le dos. Elle traça une énorme dédicace sur le plâtre du jeune homme difficilement dissimulable et sans la moindre ambiguïté avant de terminer par sa signature tarabiscotée. Satisfaite, elle s’éloigna légèrement pour constater son œuvre et satisfaite de la vue qui s’offrait à elle, elle poussa un soupir. ‘Fuck me before i get famous.’ « Après, ils auront beaucoup moins de chance. » Elle voulait réellement récupérer le Clayton qu’elle avait décidé de prendre sous son aile. Et ceci impliquait qu’il retrouve ses attitudes de dragueur et de serial lover. Elle devait l’éloigner de Marshall en le rapprochant de ses rêves.
La cruelle déesse se laissa tomber à ses côtés, réduisant l’espace entre eux, et déposa un baiser sur sa joue, juste au coin de ses lèvres avant de poser sa tête contre son épaule et d’attraper sa main valide parcourant avec intérêt les lignes de sa main. Eris n’était la plupart du temps pas du tout tactile et ne supportait pas qu’on la touche ou qu’elle touche d’autres personnes. Elle n’était pas davantage adepte des étreintes et ses courtes relations nocturnes se résumaient juste à vider la tension, sans attendre le réveil de l’autre ou le lever du soleil. De la même manière, elle évitait le plus possible le contact physique avec non seulement ses agents mais plus encore avec les mortels, cibles comprises. A cet égard, elle travaillait le plus souvent en sous marin, n’appréciant pas la compagnie des gens. Mais avec Clayton, c’était différent. Elle l’appréciait véritablement. A dire la vérité, c’était le seul mortel pour lequel elle avait de véritables sentiments positifs à son égard. Pas du même genre que ceux qui la liaient bien malgré elle à Eros. Mais plutôt de ceux qu’elle avait ressentis avec Cleopatra, avec Ivan, avec Heathcliff et plus récemment avec Clyde Barrow. Au-delà de ce qu’il pourrait lui apporter en terme de revenus pour son agence présents et futurs, elle l’appréciait véritablement. Un ange passa et finalement, elle poursuivit pensive : « Je pourrais m’arranger pour que tu fasses un duo avec Darwin. »
Contrairement aux pseudo-rockstars actuelles, Darwin était de la trempe de ceux qui imposaient le respect tant aux majors de par l’argent qu’il parvenait à leur faire amasser qu’aux musiciens de par la qualité de ses textes, de sa musique et de ses prestations sur scène. Il était de la même trempe que Kurt, Jimi et autres Jeff. « Il accepterait sans souci si je lui demandais. » Elle ne lui avait jamais révéler qu’elle connaissait Darwin mais n’avait jamais dissimulé qu’elle avait des accointances avec le milieu musical. Et elle savait plus que tout autre combien le monde artistique pouvait être à la fois exaltant et destructeur. Pile ce qu’elle désirait pour Clayton. Elle redressa sa tête et la tourna vers le jeune homme. « Enfin, si c’est toujours ce que tu veux … » Elle lui sourit doucement avant que de caresser lentement ses cheveux, les remettant en place.
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Sujet: Re: Si les autres portes se referment [c.] Dim 6 Mar - 18:05
Oh girl I don't know all the reasons why; I found the answer lookin' in your eye; I go out walking all day long; Take away this lonely man soon he will be gone;
Il savait qu’Eris et Ulysse ne s’entendaient pas, et ne s’entendraient probablement jamais. Ulysse était un de ces romantiques, un de ces poètes qui croit en l’amour, au « pour toujours, mon amour ». Eris était réaliste et calculatrice, elle ne se laissait distraire par rien. L’étincelle dans le regard de son petit bout de femme l’intrigua soudainement : manigançait-elle quelque chose? La réponse lui fut fournie rapidement alors qu’elle ajoutait « On n’a pas besoin de lui. Les plus grands groupes reposent sur des duos. On sera les Johnny Cash et June Carter modernes. » Il sourit. Johnny Cash, lui? Il n’avait pas une once de la trempe du chanteur américain. Le respect qu’il éprouvait pour lui était bien au-delà du propre respect qu’il s’accordait à lui-même. Mais Eris pouvait être June Carter. Elle avait ce petit quelque chose qui lui ressemblait. « Oh tu sais, moi et le country … Je préfèrerais un duo du genre … Bob Dylan et Joan Baez. Et évidemment, c’est moi qui est Joan. Mes cheveux sont plus jolis. » Ils rièrent un moment devant la stupidité de ses propos. Depuis quelques semaines, il était sûr que rien n’allait pouvoir l’aider à se sortir de se pétrin, et trois minutes après son arrivée, Eris le changeait en un claquement de doigt.
Quelle emprise cette petite femme avait-elle sur lui, par tous les saints?
Il la regarda écrire sur son plâtre tranquillement. Il adorait ce petit air qu’elle prenait lorsqu’elle se concentrait sur une tâche. La jeune femme finit d’écrire, et il regarda son bras. Bien qu’il soit écrit à l’envers pour lui, il ne put s’empêcher de s’esclaffer. ‘Fuck me before i get famous.’ Il n’y avait qu’elle pour marquer ça. « Après, ils auront beaucoup moins de chance. » Il leva un sourcil. Clay se savait assez charmeur; flirter n’avait jamais été un problème pour lui; mais de là à ce qu’il devienne un sex-symbol, il y avait de quoi réfléchir. L’image de Marshall s’insinua très rapidement dans son esprit, et lorsqu’il posa de nouveau ses yeux sur ceux d’Eris, le jeune homme disparu. « Je le savais que tu as toujours eu un béguin pour moi, Katsaros. T’inquiète, j’vais le dire à personne. Ça peut être gênant de s’avouer amoureuse d’un gay. » Il sourit. Pour sa part, elle vint se coller à lui et lui porta un chaste baiser sur la joue, à l’encôlure des lèvres.
Il se raidit un peu, surpris. Elle n’était pas affectueuse, habituellement. Eris lui attrapa la main, Clay se contenta de poser sa joue sur sa tête, observant leur deux mains. Il eut l’impression d’avoir un chaton collé sur lui, et il ne put s’empêcher de passer son bras plâtrer autours des épaules de son amie. Une question lui brûlait les lèvres, mais d’interdiction et non pas d’excitation. Il entrelaça ses doigts avec les siens, et il sourit. Il lui embrassa la tête, et s’emplit les narines de l’odeur qu’elle dégageait. La même pensée de tout à l’heure vint l’assaillir. Eris, est-ce que tout va bien?, avait-il envie de lui demander. Eris, quel garçon te met dans cet état? Il faisait des présomptions, parce qu’il était doué dans l’imagination d’évènements qui ne s’étaient jamais passés. Sa sœur appelait ça les rêveries, ou de la mauvaise psychologie. Tu n’es pas un voyant, Clay, arrête d’essayer de prédire l’avenir ou de voir des trucs qui n’existent pas., que sa sœur ne cessait de lui dire. Alors il essaya de chasser l’idée que sa petite Eris avait le cœur brisé, parce que s’il lui en parlait, elle rirait probablement de lui. C’était son genre, quoi. Mais la curiosité le tiraillait, et il se promit de découvrir un peu plus sur la vie de ce petit bout de femme. Il se l’obligea.
« Je pourrais m’arranger pour que tu fasses un duo avec Darwin. » Darwin? Il fronça les sourcils, mais ne bougea pas. Darwin? Qui c’était ce Darwin? Un musicien? Le nom lui disait vaguement quelque chose, jusqu’à ce que … « Darwin? Le rockeur déchu? » Il ne disait pas ça méchamment, enfin, ce n’était pas son intention première. Mais Darwin, s’il avait déjà été connu pour être un des meilleurs musiciens en Amérique du Nord, il n’en était pas moins reconnu pour n’être qu’à présent une mauviette qui prenait mille ans à sortir de nouveaux hits ou de nouveaux albums, désintox oblige.
« Il accepterait sans souci si je lui demandais. » « Tu connais personellement Darwin Wellington? Tu rigoles? » C’est là que ça le frappa. Bien sûr, qu’elle le connaissait! Ça devait être son contact dans le monde de la musique! Il se savait afficheur d’un air de poisson frit, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Elle ne connaissait pas n’importe quel musicien, elle connaissait Darwin fucking Wellington. C’était pas rien. Elle ne lui avait jamais rien dit de cela! C’est vrai qu’il n’avait rien dit au MusicFest mais lui aurait-elle répondu? Qui sait. « Enfin, si c’est toujours ce que tu veux … »
Elle s’était légèrement décollée de lui et l’observait. Elle lui faisait une offre. Allait-il l’accepter? Ulysse le lâchait, c’était évident. Jordan allait probablement suivre Ulysse, car c’était le chemin le plus sûr, tandis que Clay respirait le futur musicien à problèmes. Tant qu’il ne devienne jamais aussi mou que cette lopette de Wellington. Puis il repensa à Marshall, dans le coma. Il hésita et baissa les yeux, ayant l’impression qu’il trahissait. Qui, il ne savait plus trop. Mais le jugement était définitivement dans l’air. Il regarda ses doigts qui battaient au bruit de la musique du voisin, et eut une illumination. Il ne pourrait pas faire autre chose de sa vie. Il était né pour la musique, et la musique était née pour lui. Il était talentueux, et s’il ne l’était pas, il allait le devenir.
« Oui, c’est toujours ce que je veux. Bien entendu. Je veux dire … C’est une chance qu’il ne faut pas laisser passée … Mais Darwin Wellington? Tu es sûre? Je te jure que s’il met en feu un studio ou bien une scène, je le tue en mains propres. »
Eris Katsaros
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Sujet: Re: Si les autres portes se referment [c.] Dim 20 Mar - 4:08
Le rire d’Eris envahit les airs alors qu’elle pianotait de manière distraite dans les lignes de la main du jeune homme, un plan se mettant progressivement en place. Elle sentait au fond de lui-même qu’elle le récupérait progressivement, que ce qui n’était qu’un fil jusqu’à très récemment se reconstruisait progressivement et que d’autres fils venaient s’enroulaient, entraînant un lien de plus en plus fort entre la déesse et sa cible. Et elle veillerait à ce que ce lien ne se déconstruise plus jamais entre eux. Il lui était trop précieux. Même si cela pouvait l’agaçait furtivement. Elle ne put s’empêchait de sourire et de poursuivre : « A dire vrai, je suis plus du genre Sid. L’intelligence en plus. » Son nez se busqua en pensant à son agent. Elle l’avait assigné à Clayton pour des raisons évidentes mais dernièrement, il n’avait cessé de le décevoir. Surtout avec ce stupide Marshall dans les parages. Elle éclata d’un rire sonore lorsqu’il laissa entendre son secret. Elle se redressa et prit un air oscillant entre contrition et panique. « Par Zeus, suis-je si transparente ? Moi qui pensais être subtile. » Elle papillonna des yeux pendants quelques secondes avant de lui sourire à nouveau, cessant le jeu de rôle. Elle sentit le tiraillement du mortel mais se força à ne pas aller en profondeur dans ses pensées. Avec un autre, elle n’aurait pas hésité et aurait creusé encore davantage sa tombe afin de l’y enterrer profondément dans sa folie. Mais elle avait décidé de traiter Clayton différemment. Elle n’avait certes pas l’intention qu’il ne soit qu’un feu d’artifice dans sa longue existence immortelle. Il allait durer, c’était une promesse qu’elle se faisait de plus en plus forte chaque jour.
Elle rit à nouveau au vu de l’adjectif que lui prodiguait Clayton sur son autre protégé musicien. Ils se ressemblaient d’une certaine manière. Sauf que Darwin n’était qu’un jouet pour la jeune femme avec qui elle s’amusait depuis plus d’une décennie désormais. Elle se redressa et lui adressa une petite moue, faisant mine de réfléchir. « La dernière fois que je l’ai vu, il était clean. » Elle fronça les sourcils en se souvenant de l’intermède des semaines auparavant dans l’ascenseur où il avait prit son courage à deux mains. « Ou peut être pas en fait. » Non, il n’aurait jamais osé en étant sobre et elle se souvenait du picotement qu’elle avait ressenti dans l’extrémité de ses doigts. Ca n’arrivait que lorsqu’une substance illicite traverser ses lèvres ou sa peau. Elle haussa les épaules comme si cela ne lui importait pas et choisit de reporter son attention sur la réaction de la star en devenir. L’expression qu’il portait en cet instant précis était hilarante. Elle s’empêcha néanmoins d’éclater de rire en voyant ses yeux grands ouverts de surprise et se contenta d’attendre une réaction un peu plus sérieuse que celle-ci.
Elle avait l’habitude de ce genre de réaction lorsqu’elle laissait échapper au détour d’une conversation qu’elle connaissait Darwin Wellington, la star du pays. Le fait qu’elle ait été l’ombre de bon nombre des plus grands artistes des siècles passés expliquaient cela mais les pauvres mortels qu’elle était amenée à rencontrer n’étaient pas censés savoir que Mona Lisa n’était qu’elle. Que Baudelaire avait été un de ses compagnons d’opium. Que Mozart, ce cher Mozart, s’était perdu dans les méandres des demoiselles qu’il lui présentait. Que Freddie Mercury n’aurait pas dû aller là où elle l’avait mené. Pour elle, ce n’était donc rien d’exceptionnel. Elle avait le nez pour repérer les bons filons et les menaient là où la gloire et la célébrité leur permettraient d’influencer les plus faibles esprits. Elle acquiesça de la tête. « Bien sûr que je le connais, sinon, je ne te l’aurai pas proposé. » Elle fit mine de réfléchir quelques instants avant de préciser sa pensée. « Enfin, je connais surtout ses musicos. Je ne l’ai pas encore pratiqué lui. Mais sinon, oui, je le connais. »
Elle éclata de rire dès que Clayton eut accepté sa proposition et immédiatement ses yeux pétillèrent de malice. Elle avait remporté une bataille et ce de manière clairement visible. Elle ne sentait aucun agent de l’amour dans la pièce. Il n’aurait jamais osé s’en approcher, elle en était certaine. Du moins pas en sa présence. Mais s’il y avait eu quelqu’un, elle n’aurait pas pu s’empêcher de lui envoyer un regard vainqueur. Clayton avait fait son choix entre les deux possibilités qu’elle lui offrait et elle allait veiller à ce qu’il ne quitte pas sa ligne directrice avant la fin. « Parfait ! » Elle tapota dans ses mains, particulièrement contente d’elle-même. « Par contre, finie la déprime. Finie les interrogations ! Et bonjour le credo du rock’n’roll, capish ? » Elle grimaça. « Mais s’il te propose une poudre blanche, dis non, par contre. » La dépravation physique et mentale était déjà prise sur le marché de la musique. Elle envisageait un autre rayon pour Clayton. « Tu as une idée de quelle chanson on pourrait lui proposer ? J’avais pensé à Come undone. »
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Sujet: Re: Si les autres portes se referment [c.] Mar 2 Aoû - 8:19
« Bien sûr que je le connais, sinon, je ne te l’aurai pas proposé. » Comment en était-il arrivé là, déjà? Alors qu’il avait sentit les fils de sa musique glisser sous ses doigts après les aventures du MusicFest, voilà qu’Eris lui offrait l’occasion en or de tout recommencer, seul, comme il le voulait. Avec elle, bien sûr, mais sans les autres. La musique et lui, une guitare et cette électricité qui lui parcourait les veines lorsqu’il ouvrait la bouche pour chanter. « Enfin, je connais surtout ses musicos. Je ne l’ai pas encore pratiqué lui. Mais sinon, oui, je le connais. » L’excitation le fit pianoter la jambe à mesure que son amie parlait. Les mots sortaient de la bouche d’Eris comme des pièces d’or, et lui il se tenait tout au bout, prêt à tout prendre, prêt à tout pour acquérir cette richesse. À cet instant, il eut envie de se lever, de l’embrasser et de prendre une douche. « Tu ne l’as pas encore pratiqué? Ça sonne vraiment pervers, Eris. Mais si tu le pratiques, tu m’en donneras des nouvelles. »
Il prit quelques secondes pour réfléchir à l’avenir qui s’étendait maintenant sous ses pieds. Darwin Wellington était la porte vers quelque chose de mieux, de plus grand. Il pensa un moment à Ulysse, aux autres. Son regard tourna à son bras et à Eris, et il décida de ne plus y penser. C’était égoïste de sa part, mais le nombre de fois qu’il avait sauvé la peau du groupe; celle d’Ulysse, et que rien de cela n’avait rapporté, il se dit qu’il en était fini de se soucier des autres. Enfin, pas complètement, il ne serait jamais capbale d’oublier ses amis mais …
« Par contre, finie la déprime. Finie les interrogations ! Et bonjour le credo du rock’n’roll, capish ? » Il acquiesça automatiquement, tandis que son cerveau assimilait les ordres. C’était la chance de sa vie, elle avait raison de lui dire d’arrêter tout ça. « Oui. Finito tout ça. » Il acquiesça une nouvelle fois et accompagna ses paroles avec un léger sourire. « Et tu peux être certaine que je ne toucherais pas sa merde. C’est pas mon rayon. La bière c’est mieux. » Il rigola un peu. Il se refusa à penser à cette petite bouteille blanche derrière son miroir de la salle de bain. On lui avait conseiller un psy pour l’aider, le psy lui avait conseillé des pillules pour l’aider. Le monde tournait pas rond. Les grands yeux bleus d’Eris et la voix de Darwin allaient-ils l’aider à arrêter de prendre ces médicaments? Il s’étira, pour chasser les mauvaises pensées qui l’assaillaient. Il allait bien aller, il allait s’en sortir. Il était Clayton Wright-Hill, non?
« Come Undone? Hmm, oui ça pourrait bien faire. » Il regarda les papiers sur la table; des vieilles partitions, des chansons à moitié terminées. Come Undone était une excellente chanson, mais elle sonnait trop ulyssienne. Mais elle ne sonnait pas lui, pas Clay. Parce que les deux jeunes hommes avaient toujours eut des différents musicaux. Clay aimait les longs solos de guitares aux accords complexes, Ulysse avait toujours préféré les petites ballades populaires pour charmer le cœur des femmes; ou plutôt des adolescentes, pensa Clayton. Ce dernier se calla dans sa chaise, réfléchissant. L’avantage avec cette chanson, c’était que tout était déjà fait : les paroles, les accords. Il était facile de la jouer. L'avantage avec une chanson à lui, c'est que Darwin verrait son style à lui. Qu'il ne se complaisait pas dans les oeuvres des autres, qu'il était un vrai musicien, pas de ceux qui faisaient de la musique pour la popularité que ça emmenait.
« Non, pas Come Undone finalement. Je veux quelque chose de nouveau. » Mais pour ça il lui fallait une guitare, du papier et peut-être un verre de quelque chose. Sa guitare était malheureusement en cendres depuis le MusicFest mais il se souvint qu’il avait sa très vieille guitare de son adolescence dans le grenier de ses parents. « Laisse moi deux jours et je t’offre quelque chose de plus merveilleux que cette petite balade. » Il se leva pour regarder Eris. « Tu ne seras pas déçue, ça va déchirer. Fini les balades de mal d’amour à Ulysse. Ça va être notre rock, du nouveau rock. Ouais, ça va être top. »
Il s’emballait un peu, il le savait bien. Mais il travaillait mieux dans son climat mental d’euphorie. Ça le rendait de bonne humeur. Il n'était peut-être pas stable mentalement, voguant entre déprime et bonheur total, mais il ne s'en fit pas avec cette petite pensée. Quel musicien était à 100% bien dans sa tête, hmm? Ses doigts le démangeaient soudainement, et il dût se rendre à l'autre bout de la table pour agripper un crayon et un morceaux de papier souillé de graisse de pizza. « Ton Darwin, il est simple comme gars? Ou je dois m'attendre à me plier en quatre pour qu'il daigne me voir? » Il ne la regardait plus, il écrivait presqu'automatiquement ce que son esprit mal tourné lui dictait. « Non pas que je ne veux pas faire d'effort, c'est juste que ... » Comment l'expliquer; il était désespéré mais il ne voulait pas le laisser paraître. Il ne voulait pas avoir l'air dépendant de l'attention de ce futur collaborateur.
HJ: de retour!
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Sujet: Re: Si les autres portes se referment [c.]
Si les autres portes se referment [c.]
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