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Sujet: Lies, lies, lies, it's a lie. [c.] Dim 5 Déc - 3:16
Trust nobody. Be selfish, it's easy.
La main d’Eris atterrit sur son téléphone portable qui faisait office de réveil. Elle poussa un grognement qui laissait clairement transparaître sa mauvaise humeur. Elle détestait qu’on la réveille de force. Elle pouvait bien avoir dormir 12 heures d’affilée et être parfaitement reposée, le réveil forcé l’horripilait et la fatiguait au plus haut point. Elle se retourna dans son lit, ses longues jambes nues s’emmêlant dans les draps, l’agaçant encore un peu plus, comme si elle en avait eu besoin. Non, ça n’allait pas être une bonne journée. Elle posa sa main sur son visage et se frotta ce dernier indéfiniment afin de se réveiller un tant soit peu. Elle devait emmagasiner toutes les forces possibles et la volonté qui allait avec pour se sortir du confort de son lit. Finalement, ses yeux papillonnèrent et elle laissa son regard azur se promener sur le noir ambiant de sa chambre. Nul n’aurait su dire les sentiments qui les traversèrent alors que plus que jamais, elle se remémorait les évènements de la veille. Elle n’avait pas assuré. Elle s’était fait avoir une fois de plus. Elle poussa un petit cri d’animal agacé et se leva instantanément, ouvrant les rideaux pour laisser le soleil automnal pénétrer son appartement par les grandes baies vitrées. Un petit tour sous la douche ne changea rien à l’agacement qu’elle sentait grandir progressivement en elle. Pas davantage que le solide petit déjeuner européen. Elle n’avait jamais compris l’intérêt de déjeuner du salé le matin et rien ne valait une bonne brioche ou même des viennoiseries, dut-elle les commander par avion privé. Rien n’était impossible pour une déesse de son acabit.
Elle revêtît tailleur et chemise blanche, laissant ses longs cheveux lisses retomber le long de son visage avant d’attraper sa veste grise pour se protéger de la fraîcheur de l’automne qui s’était installé, laissant derrière lui l’été indien de manière définitive. Elle prit la peine de jeter un petit coup d’œil dans son judas, vérifiant par la même qu’Eros ne se trouvait pas dans le couloir. Elle n’avait pas la moindre envie de se retrouver face à lui. Elle n’était pas d’humeur et pour dire la vérité, il en était la raison principale. S’il avait le malheur de croiser son chemin aujourd’hui, il allait sans le moindre doute regretter d’être également sorti de son lit. Comme toutes les personnes que la terrible déesse allait croiser. Alors qu’elle appréciait de marcher jusqu’à son bâtiment habituellement, elle ne fit que donner de violents coups d’épaules et de lancer des regards noirs aux passants qui ne s’écartaient pas assez vite de son chemin à son goût. « Bonjour, Eris. » Elle dut prendre une profonde inspiration lorsqu’elle pénétra dans l’ascenseur en même temps que Robert de Locksley, connu des mortels sous le surnom de Robin Hood. « Vous avez passé un bon week end ? » Sa mâchoire se contracta tandis que l’habile archer continuait son babillage sans analyser les signes de survie fondamentaux. Il était la goutte d’eau. « Robert. » Sa voix aurait pu glacer les feux de la forge d’Héphaïstos. « Ferme-la immédiatement si tu ne veux pas te retrouver affecté en Alaska. Ou peut être Acres ? Ou encore ça te dirait que je t’enferme au couvent de Berklies ? » Cela permit au britannique de se refermer comme une huître dans un silence bienvenu.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent avec un certain soulagement sur le 4ème étage et Eris et Robert sortirent de ce dernier, allant chacun dans une direction volontairement différente. « Ne cherche pas à me dire bonjour ou quoi que ce soit Amanda. » grogna la déesse avant que la malheureuse standardiste humaine n’ouvre la bouche. Elle récupéra ses messages et fonça droit dans son bureau où elle jeta ses affaires avec énervements. Elle fit tomber sa veste avant de s’asseoir dans son large fauteuil confortable et de faire pivoter ce dernier sur la charmante vue dont elle bénéficiait depuis son bureau, Vancouver s’offrant à elle. Elle avait tout ce dont elle pouvait imaginer. Son entreprise avait engrangé plus d’argent qu’ils ne l’auraient cru. Les catastrophes, les guerres et les divorces n’avaient jamais été aussi importants grâce à la crise économique qu’ils avaient lancé il y a de cela deux ans. Elle était parvenue à faire sortir son ennemi de toujours de ses gonds après des millénaires de tentatives. Elle aurait dû être satisfaite. Mais elle ne l’était pas. Quelque chose clochait et elle se décevait. Elle attrapa soudain son carnet de rendez vous et le projeta violemment contre le mur en face d’elle, manquant de peu son bras droit qui venait de pénétrer dans les lieux. Elles échangèrent un regard silencieux et Eris s’installa à nouveau dans son siège, s’enfonçant dans ce dernier. « Bonjour, Cleopatra. Rappelle moi ... pourquoi je ne suis pas lesbienne ? »
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Sujet: Re: Lies, lies, lies, it's a lie. [c.] Dim 5 Déc - 16:35
Nikolaï accepta son café deux crèmes un sucre avec joie. Il sourit à la jeune serveuse, lui donna un pourboire généreux et partit. En chemin, il s'échappa du café sur lui. Il sortit les serviettes de papier que la belle Jeannie du Starbucks lui avait données. Il s'arrêta en voyant le numéro de téléphone inscrit à l'encre verte. Nikolaï sentit son coeur battre. Il regarda derrière lui un moment. Il alla faire un pas lorsqu'il se résigna. Il vérifia encore une fois la serviette et à contre-coeur, il la jeta par terre. Cléopâtre frappa la table du petit café violemment, ce qui fit se retourner les clients vers elle. L'agente de la Discorde s'était enfin décidée à s'attaquer au gros problème du couple: Nikolaï Thompson. Alice était déjà tombé dans le dur destin de l'adultère. Il ne manquait plus que lui, pour que le couple s'effrite complètement. Elle pourrait enfin mettre sur son mur ces deux têtes mortelles, et ainsi réussir le défi d'avoir détruit 1 200 couples dans sa vie d'immortelle.
Et ça la rendait en colère lorsque l'agence adverse venait mettre son nez dans ses affaires. Elle regarda Bonnie, de l'autre côté de la rue, sourire à la décision de Nikolaï. Bien sûr que non, elle ne savait pas que Cléopâtre était entrain de tout regarder et qu'elle venait tout juste de signer l'arrêt de mort de Bonnie Parker. Elle se leva en voyant la blonde partir. Avec son tailleur noir, ses lunettes fumées ainsi que son grand chapeau noir, on aurait dit que l'ancienne reine égyptienne était en deuil. Et elle l'était, en quelque sorte. C'était son anniversaire aujourd'hui. De mort, on s'entend. Elle était en deuil de sa propre personne. Certains diraient qu'elle était particulièrement imbue d'elle-même, et si on lui rapporterait ce discours, elle ne ferait qu'hausser les épaules et juger le reste de la planète de haut. Elle n'était pas n'importe qui, et elle se devait de garder une attitude digne d'une reine.
Elle suivit Nikolaï jusqu'au poste de police. Et évidemment son crétin de demi-frère était encore là. En compagnie de Marc Antoine. Ce dernier se faisait passer pour son avocat. Quelle bonne blague. Elle attendait au comptoir, déposant une fausse déclaration. Jules lui avait dit que si elle n'était pas capable de faire entrer une mortelle dans la vie du policier, c'était qu'il avait besoin de rencontrer la femme par excellence. Soit elle-même. Cléo avait posé les pours et les contres, et s'était convaincue que c'était en effet une excellente idée. Alors elle ferait tout en sorte pour réussir ce record.
Tout.
Bref, son attention était portée sur Marc-Antoine. Lui aussi dans un habit sombre, il arborait cet air sérieux qu'elle lui connaissait bien. Elle l'observa de haut en bas derrière ses lunettes fumées et répondait vaguement aux questions de la secrétaire. Il était beau. Il avait de la classe. Plus que tous les autres hommes qu'elle avait connu. Elle tourna la tête vers la secrétaire qui lui tendait un crayon. Elle signa et lorsqu'elle retourna son attention vers Nikolaï qui engueulait encore une fois son demi-frère, Marc-Antoine était devant elle, la jugeant pour tout ce qu'elle avait fait et ce qu'elle n'avait pas encore fait. « Tu es en deuil. » La question était simple, et la voix du romain était douce. Elle le regarda froidement et leva le menton. « C'est exact. Aujourd'hui est une date importante, pour moi. » Il s'approcha. Elle recula. « Pour toi, ou pour nous? » Elle ne sut rien répondre à cela. Elle partit en faisant claquer ses talons contre le plancher de marbre.
Une petite demie-heure plus tard, elle se rendait au travail. Elle passa encore une fois au petit café, insufflant de nouveau l'envie du policier à la petite Jeannie. Elle l'aurait. Pour une nuit. Sa commande reçue, elle repartit. Trois secondes plus tard, elle entrait dans l'ascenceur, en compagnie de Jules. Il ne lui dit pas grand chose, et elle ne le regarda même pas. Elle se contenta de descendre à l'étage administratif, ignorant royalement, comme à l'habitude, Amanda, la secrétaire stupide. En fait, ils étaient presque tous stupides à son avis. Elle ouvrit la porte du bureau d'Eris et ne broncha même pas lorsque le carnet des rendez-vous passa à quelques millimètres près de son beau visage. Elle leva un sourcil. « Bonjour, Cleopatra. Rappelle moi ... pourquoi je ne suis pas lesbienne ? » Cléo s'avança vers le bureau de sa patronne et amie et lui inséra le café dans la main. « Exactement comme tu l'aimes. Et c'est pas la peine de regarder les rendez-vous, tu es libre pour la journée. En fait non, tu as ta rencontre avec Vicious. » Elle ramassa le petit carnet noir, le rangea à sa place et ouvrit les rideaux. Elle regarda par la fenêtre. Le soleil avait soudainement fait place à de la pluie.
« Parce que tu couches avec le dieu de l'amour, ma pauvre. C'est pour ça que tu n'es pas lesbienne. Et je parie que même si tu l'étais, il trouverait un moyen pour te faire sauter la clôture. » Au regard menaçant de sa patronne, elle haussa les épaules, mine de rien. « Quoi, c'est César qui m'a appris que vous couchiez ensemble à une base régulière. »
Eris Katsaros
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Sujet: Re: Lies, lies, lies, it's a lie. [c.] Ven 17 Déc - 11:00
Eris ne faisait jamais les choses sur ses coups de tête. Contrairement à la croyance populaire, elle pensait chaque chose, les peser, les soupeser et décidait finalement ou pas de les mettre en place. De cette tendance à tout calculer et à faire fonctionner ses méninges en flux continu, elle n’accordait que rarement sa confiance et moins encore son affection à qui que ce soit. Pas même à ses enfants. Il avait fallu du temps pour qu’elle trouve son bras droit. Elle avait toujours estimé qu’il fallait un certain caractère et une ambition à toute épreuve pour un tel poste. La personne qui le tenait devait être capable de lui planter un couteau dans le dos, le sourire sur les lèvres devant elle. Ce n’était pas une question de valeurs morales, ou en l’occurrence d’absence totale de valeurs, mais tout simplement de standing. Pour régenter le monde de la Discorde, il fallait nécessairement être capable du pire. Et elle avait béni le jour où Cleopatra s’était donné la mort. Elle avait toujours apprécié la séduisante égyptienne de son vivant et n’avait pas hésité à s’introduire à sa cour avec discrétion, l’observant, la jaugeant et la jugeant. Incontestablement, la dernière reine d’Egypte avait remporté le test haut la main. Elle aurait pu prendre Hatshepsout mais cette dernière avait beau avoir causé scandale et déshonneur, elle était moins douée pour créer des tensions et chercher querelle. Cleopatra avait ça dans le sang.
Eris se laissa retomber dans son large et confortable fauteuil, écoutant d’une oreille distraite, les propos de son éternel bras droit. « Merci. » murmura-t-elle avant de porter le café à ses lèvres, fermant les yeux pour apprécier le délicat arôme. Il n’y avait pas à dire : elle n’avait pas fait un mauvais choix en la prenant en cette qualité de second. Elle prit une profonde inspiration mais la sensation de bien être qui l’avait envahi grâce à la caféine qui courait désormais dans son sang s’évanouit comme une flamme en hiver et un regard noir et perçant accueillit le reste des propos de l’antique reine. Son sang ne fit qu’un tour alors que la fureur parcourait son être. Cependant, cette colère était dirigée à l’encontre de Julius. Sa main se serra sans qu’elle puisse l’en empêcher sur son café à tel point que celui-ci manqua d’éclater. Elle le posa in extremis sur son bureau et prit une profonde inspiration, son cerveau montant immédiatement un plan diabolique afin de causer du tort à l’ancien empereur romain. « De quoi il se mêle celui là ? Il a une après mort si insipide qu’il est obligé d’affabuler sur celle des autres ? Je pensais sincèrement qu’il avait plus d’imagination que ça. Pourquoi je l’ai engagé d’ailleurs ? Sans vouloir te vexer, mis à part son ego, il n’a jamais fait parti d’un couple célèbre. » Excuses à télécharger sur mauvaisefoi.com.
« Toujours est-il qu’il devrait revoir ses sources et actualiser un peu ses informations. C’est du réchauffé tout droit du XVIIème. » Après tout, si elle avait bien couché avec l’ennemi honni, cela faisant pourtant des siècles qu’ils ne s’étaient pas approchés. Cependant, elle dut reconnaître que si les paroles de Cleopatra étaient plutôt justes. Eros était le seul être capable de lui faire oublier jusqu’à son nom. Il l’avait une fois de plus quelques heures auparavant. Contrairement à ce qu’ils s’étaient affirmés, elle avait changé l’espace d’un instant, d’une soirée, d’une nuit. C’était évidement inacceptable et elle avait bien l’intention de prouver qu’elle n’avait pas changé, qu’elle allait causer le chaos pour trois mots prononcés par son amant et qu’elle allait poursuivre de son ire quiconque la mettrait en rogne, même superficiellement. Oh, et tant qu’à faire, pourquoi ne pas commencer tout de suite ?
Elle attrapa son presse papier qu’elle fit tournoyer sur la table, son regard azur se fixant sur ce dernier. « Il fait quel temps en Russie ? C’est l’hiver, non ? Tu peux lui dire qu’il est affecté à Guelendjik pour l’hiver. » Il devait y avoir une population maximum de 136 personnes dans ce patelin. Et les plus revêches étaient des lapins. « Comment t’as pu accepter une alliance avec un type pareil ? Même si c’était d’une stratégie éblouissante, je n’aurai certainement pas pu m’empêcher de rendre mon déjeuner pendant l’acte. » Elle planta ensuite son regard dans celui de Cleopatra et finit tout de même par lui adresser un sourire amusé, le sujet César étant mis de côté. « Bref. » Calmée, elle attrapa à nouveau son café afin de le porter à ses lèvres, histoire de calmer ses nerfs déjà bien tendus depuis la veille. « Tout ça pour dire que j’envisage tout de même sérieusement d’aller voir le gazon du jardin d’en face. Ce serait tout de même plus simple. » Une lueur malsaine s’alluma dans son regard. « Tu crois que Psyché … » Mais plus elle imaginait la scène, plus les relents amers du café lui remontaient dans la gorge. « Non, en fait non. » Elle grimaça totalement avant de réprimer un frisson.
« Mais … » Elle tapota de ses ongles sur la table alors qu’un léger sourire se dessinait de plus en plus important sur ses lèvres fines. « Le rendez-vous avec Sid est à quelle heure ? Est-ce que tu pourrais contacter Narcisse ? » Oui, une petite vengeance pour l’affront fait par Eros la veille au soir se mettait doucement en place. Elle n’avait pas du tout apprécié qu’il la rejette et refuse d’accéder à sa demande. Au cas où on ne l’aurait pas encore remarqué, elle ne souffrait pas qu’on puisse lui dire non. Elle avait refusé de prendre Narcisse dans son agence, il ne l’intéressait pas le moins du monde. Il n’avait jamais créé aucune discorde, trop occupé à s’admirer le nombril. Il n’y avait pas qu’Aeternam pour l’accueillir parmi eux avec bienveillance. Sans se douter que cela pourrait se retourner contre eux. « Il a gagné un petit tour sur l’Olympe. » Eros ne voulait pas tuer sa femme. Bien, Eris ne lui demanderait plus. Maintenant, si un agent de son agence s’en chargeait, cela prendrait une toute autre ampleur. On accuserait Eros d’être en sous main derrière ce crime abominable. On maudirait Eris, quoi que cela ne change pas de d'habitude. Et on rendrait justice en disgraciant Narcisse, causant par la même une belle pagaille là-haut et ici bas. « En tout discrétion, bien évidemment. »
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Sujet: Re: Lies, lies, lies, it's a lie. [c.] Mar 4 Jan - 14:53
Ce que Cléopâtre avait appris avec les âges, c'était que parfois, certains moments ou bien même certaines personnes devaient être appréhendés avec patience. Les impulsions du moment étaient souvent très regrettables par la suite pour tout ce qui ce devait être diplomatique. De son vivant, Cléopâtre n'avait pas toujours respecté cette règle: elle avait toujours préféré dire haut et fort ce qu'elle voulait dire, faisant fi de toutes opinions divergentes. Mais maintenant qu'on lui avait offert une deuxième opportunité de "régner" elle n'allait pas courir partout. Elle allait faire preuve de patience dans ses actions. De plus, lorsqu'on était dans les beaux petits papiers de la déesse de la Discorde, on était pas pour tout balancer pour un coup de tête. De toute façon, le nouveau poste qu'elle occupait dans l'ordre de la vie l'obligeait à être beaucoup plus diplomate. Ce n'était pas qu'un pays qu'elle aidait Eris à diriger, mais bien le coeur de tous les hommes. C'était une tâche qui demandait un peu plus d'attention. Mais de toute façon, elle s'était trouvé un malin plaisir à concocter des plans à long terme avec sa supérieure; un plaisir relevant presque d'un certain sadisme. Mais il n'y avait pas encore, au sein de la Discordia Corp. -une chance pour beaucoup d'entre eux- un psychiatre.
Donc, usant de son nouveau don de patience, Cléo préféra boire tranquillement son café en écoutant Eris vociférer sur Julius plutôt que de réagir sur le moment. Il était vrai que César n'avait pas sa place dans l'agence, n'ayant lui-même pas fait parti d'un couple célèbre. Mais elle s'aimait assez pour dire que c'était de par sa faute s'il avait pu avoir une deuxième chance. À son propre avis, Jules César était surtout connu pour sa tyrannie et sa relation avec Cléopâtre. Quoi, elle aimait bien se donner du crédit. Cela ne la blessait pas le moindre du monde qu'Eris pense le contraire, c'était pas son problème si elle l'avait engagé. « Tu devais te sentir clémente lorsque tu l'as engagé. » Peut-être même venais-tu de coucher avec Eros, pensa-t-elle silencieusement. La défunte reine pris un gorgée de café, pour empêcher sa mauvaise langue d'agir. « Toujours est-il qu’il devrait revoir ses sources et actualiser un peu ses informations. C’est du réchauffé tout droit du XVIIème. » Cléo se mit à rire, trouvant bien amusant la façon dont Eris courbait le dos à la manière d'un chat agressé. Il ne fallait pas parler de la déesse, c'était la pire erreur qu'on puisse faire. « Il fait quel temps en Russie ? C’est l’hiver, non ? Tu peux lui dire qu’il est affecté à Guelendjik pour l’hiver. » Elle leva un sourcil, jugeant clairement la décision de sa patronne. La Russie? Guelendjik? Le village était tellement ennuyant que même les gros producteurs de soap américains n'auraient rien pu faire avec. Cléopâtre sourit. « Ne l'envoie pas en Russie. J'en ai besoin moi. ... » Au regard d'Eris, l'égyptienne leva les yeux au plafond. « Il me ramène de l'information. Et il me distrait. Et il m'aide à ... bref. » Rendre Marc Antoine jaloux. Contrat particulièrement difficile. Enfin, il n'avait jamais l'air TANT affecté par le fait que Cléopâtre s'affiche publiquement avec César. « Comment t’as pu accepter une alliance avec un type pareil ? Même si c’était d’une stratégie éblouissante, je n’aurai certainement pas pu m’empêcher de rendre mon déjeuner pendant l’acte. » Cléo se mit à y réfléchir. « Ce n'était pas aussi pire que tu le penses. Julius avait un charme qu'il n'a plus maintenant. Il avait ... la grandeur. Le pouvoir. Ça, c'était séduisant. » Elle se força à se taire, car elle se savait nostalgique aujourd'hui, et son but n'était pas de raconter sa vie, surtout pas à celle qui la savait par coeur. « Bref », dirent-elles en coeur.
« Tout ça pour dire que j’envisage tout de même sérieusement d’aller voir le gazon du jardin d’en face. Ce serait tout de même plus simple. » Un sourcil levé d'étonnement. « Tu crois que Psyché … » Sourcils froncés par le désaccord. « Non, en fait non. » Soupire de soulagement. Si Eris planifiait d'aller voir chez les femmes, il y en avait des plus intéressantes que cette foutue Psyché. Cette femme qui n'avait pas du tout sa place à l'Olympe et qui l'abusait. Elle n'aimait pas Eros, et aimait encore moins Psyché, pour tout ce qu'elle faisait endurer à Eris. Et de ce qu'elle avait vu une fois, et souvent entendu, Psyché était une de ces femmes jalouses qui devient des plus agressantes lorsqu'elles n'ont pas ce qu'elle veut. De plus, avec son statut d'immortelle, la femme d'Eros semblait se prendre pour une autre. Bien sûr, Cléopâtre ne niait pas que son jguement avait été altéré par les plaintes répétitives -on entend par ici une fois à chaque décennie- d'Eris à l'égard de Psyché. Mais elle savait qu'il fallait vraiment être des plus détestables pour que la déesse de la Discorde en parle.
« Mais … » Cléopâtre leva les yeux, pour voir la mine malicieuse de la déesse. « Le rendez-vous avec Sid est à quelle heure ? Est-ce que tu pourrais contacter Narcisse ? » Elle prit le petit calepin noir et sortit sa plume. Elle humecta un bout de ses grands doigts. « Le rendez-vous avec Sid est à 13h. On peut le rapporter demain entre la rencontre des partenaires et celle avec ... Darwin. Qu'est-ce qu'il fait là lui? » Elle gribouilla son nom, particulièrement sûre que c'était lui-même qu'il l'avait marqué. Cléo n'aimait pas les musiciens, elle préférait les soldats. Elle finit sa caféine. En regardant Eris, on pouvait presque voir ses méninges bouger. Elle avait un plan, et un plan qui ne ferait pas que semer la pagaille chez Eros. « Il a gagné un petit tour sur l’Olympe. En tout discrétion, bien évidemment. » La reine fronça les sourcils, dubitativement. « Que comptes-tu faire exactement? Je suis généralement d'accord avec ce que tu planifies, mais j'ai un certain doute avec Narcisse. Les rumeurs disent qu'il est un piètre agent de l'amour, je ne l'imagine pas faire une mission secrète pour toi. Il va falloir lui donner quelque chose que même Eros ne peut lui donner ... Ou quelque chose qu'il refuse de lui donner. » Eris ne retournait jamais sur l'Olympe. Elle n'était pas la bienvenue. Cléopâtre avait quelques difficulté avec ce concept, se disant que si elle avait la chance d'aller près des dieux d'Égypte, elle ne se ferait pas prier. Mais évidemment, quand on était la Discorde, même la famille ne semblait pas nous aimer.
Mais Eris avait une tactique. Elle voulait semer la pagaille dans la maison familial, mais pourquoi? « Qu'est-ce que Eros t'a encore fait? » Elle ne l'avait pas dit sur un ton nonchalant, mais bien sur un ton d'indignation. Le dieu de l'Amour avait une toute aussi bonne expérience pour faire souffrir les autres qu'Eris. Il faisait surtout souffrir sa patronne, bien que cette dernière ne l'avouerait jamais, surtout pas à son bras droit. Néanmoins, cela frustrait Cléopâtre, qui montait toujours dans les rideaux lorsqu'elle apprenait le comportement d'Eros. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait demandé, subtilement et sous peine de mort, à Julius ne suivre l'histoire Eros-Eris. Il ne fallait pas qu'Eris tombe dans les filets d'Eros.
Eris Katsaros
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Sujet: Re: Lies, lies, lies, it's a lie. [c.] Dim 9 Jan - 5:35
La terrible déesse de la Discorde s’adoucit quelque peu et ses yeux brillèrent de malice tandis que ses lèvres fines s’épanouissaient discrètement dans un sourire à peine esquissé, et moins encore dissimulé. Il était de notoriété publique que la relation entre Cleopatra, Marc-Antoine et Julius était quelque peu particulière dirons nous. Des voix s’étaient même violemment élevées lorsqu’elle avait décidé d’engager l’ancien maître de Rome. La défunte reine d’Egypte était déjà intégrée à son agence, Marc-Antoine était dans celle concurrente et Julius aurait dû rester de l’autre côté du voile, dans le pré carré de Hadès. Le fait de l’intégrer dans l’agence constituait un risque et une frustration pour les autres agents. Si Cleopatra, bras droit ou non, femme de confiance de la patronne ou non, la meilleure des agents ou non, elle n’avait pas le droit d’avoir son ancien amant avec elle et pas eux. Peu importait qu’aucune histoire d’amour comme les aimaient ceux d’Aeternam ne prenne vie, ou en l’occurrence ne reprenne flamme. Ils avaient créé à l’injustice et avaient plongé Eris dans une telle colère noire et sans précédent que ceux qui l’avaient vécu s’en souvenaient encore et le racontaient dans un murmure encore tremblant de terreur aux nouveaux venus qui se mettaient en tête d’affronter la déesse. Depuis lors, cette dernière avait toujours apprécié de regarder les deux anciens détenteurs du monde interagir ensemble. C’était une distraction amusante et l’idée d’attiser la jalousie de Marc-Antoine n’aurait été qu’une belle revanche pour Cleopatra, certes futile, tant la nature et le caractère doux et effacé du romain était peu incline aux querelles. Dans l’histoire, c’était la puissante reine d’Egypte qui se laissait emportée par la jalousie. Le regard d’Eris se fit vague : et si elle proposait à Eros d’engager Octavie ? Une simple seconde de réflexion la fit revenir sur sa position. Ce n’était pas une bonne idée. Les colères de son bras droit valaient également leur pesant d’or. Finalement, au bout de quelques secondes, elle haussa les épaules indifférentes : « Si tu le souhaites. » Eris n’avait pas que des mauvais côtés et certains de ses agents, au même titre que ses protégés mortels, avaient bien souvent droit à ses faveurs. Cleopatra en faisait partie. Au même titre que Clyde et Heathcliff. Ivan également en son temps avant qu’il ne ruine toute la tendresse que la cruelle déesse pouvait avoir à son encontre.
Parlant de vengeance, elle hocha la tête alors que le plan diabolique qui se mettait en place dans son esprit se déroulait avant de se voir mettre en œuvre. Elle eut un furtif sourire clairement amusé en entendant le nom de Darwin. Elle ne se souvenait pas qu’elle ait rendez-vous avec lui dans les semaines qui arrivaient. Il était déjà bien au fond du gouffre pour le moment ; il y avait donc fort à parier qu’il ait mis la main sur l’agenda en séduisant la réceptionniste ou d’une autre manière tout aussi imaginative. Elle ne lui en tint cependant pas rigueur, appréciant le geste et l’amusement qu’il lui procurait. Mais l’heure n’était pas à ce genre de sentiment positif et elle se laissa retombée en arrière dans sa chaise, jouant avec son stylo qu’elle tournait lentement entre ses doigts fins, le regard dans le vague. « Peu m’importe qu’il soit un piètre agent. Ce que je lui demande ne devrait pas l’ennuyer étant donné qu’il l’a déjà fait. Même sans s’en rendre compte. C’est ça le plus beau. » Ils avaient tous en mémoire l’histoire de cette pauvre nymphe morte de désespoir amoureux. « Je lui ferai livrer un lit avec miroir au dessus du matelas. » plaisanta-t-elle à moitié. Elle le savait horripilant et elle détestait ce genre d’individu dont Narcisse avait été le précurseur. Il était sans doute normal pour tout un chacun de s’aimer un minimum mais ce point-là, cela devenait ingérable. Elle poussa un profond soupir et reporta une attention surprise à l’encontre de son bras droit lorsque cette dernière sembla s’offusquer du comportement d’Eros. Ces sourcils s’arquèrent de manière délicieuse alors que son regard se faisait plus présent que jamais et se perdait dans les yeux d’obsidienne de l’ombrageuse reine. Elle l’observa pendant quelques instants en silence avant de finalement se détourner vers sa fenêtre et de se perdre dans la vue urbaine qui s’offrait à elle. « Il n’a pas accédé à ma requête. » répondit-elle dans un grondement aussi grave que lourd de colère froide, comme elle savait si bien en démontrer. « Et tu ne sais que trop bien que je refuse ‘non’ comme réponse. »
Elle avait parfaitement perçu le sifflement et le reproche de Cleopatra lorsqu’elle avait prononcé le prénom du propriétaire de l’agence adverse. Tout comme la relation triangulaire qu’elle avait avec les conquérants de sa vie, la haine qu’elle avait pour Eros était de notoriété publique et dépassait en intensité celle qu’Eris avait pu ressentir pour lui à une période donnée de leur existence. Et Zeus savait combien cette haine avait été dévastatrice. D’une certaine manière, la déesse de la Discorde appréciait les sentiments de Cleopatra à son sujet. D’autant plus aujourd’hui au vu des évènements qui avaient eu lieu la veille et qui avait ébranlé les deux agences. En tout point, elle pouvait compter sur son bras droit pour faire tourner la boutique et en l’occurrence, elle prendrait le relais s’agissant de l’affrontement avec Eros. Oh, la déesse entrerait toujours en conflit avec lui mais elle avait franchi un pas qui ne souffrirait aucune marche arrière. Il était alors réconfortant de savoir que Cleopatra était toujours là pour le détester. Elle prit une profonde inspiration et poursuivit sa réflexion. « C’est donc Narcisse qui va s’en charger. » Elle se rendit compte qu’elle évitait soigneusement le regard de son bras droit, afin d’éviter que cette dernière ne découvre qu’elle était tombée dans le propre piège de sa jalousie et de sa fierté. Lorsque les deux dieux avaient commencé à se fréquenter, d’autres auraient dit avoir une relation, elle avait immédiatement montré son désaccord à sa patronne, ne cessant de lui glisser tout le mal qu’elle pensait de ce genre d’évènement. Et elle avait été le témoin privilégié de la déchéance dans laquelle Eris avait été plongée alors qu’elle ne supportait plus physiquement et psychiquement cette notion de couple qu’Eros essayait de lui faire passer comme normale. Alors de tous, elle était le seul de ses agents dont elle acceptait les reproches culpabilisants qui ne manqueraient pas de tomber quand elle apprendrait ce qu’il s’était passé. « Psyché doit retrouver sa place. »
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Sujet: Re: Lies, lies, lies, it's a lie. [c.] Sam 5 Fév - 18:24
« Peu m’importe qu’il soit un piètre agent. Ce que je lui demande ne devrait pas l’ennuyer étant donné qu’il l’a déjà fait. Même sans s’en rendre compte. C’est ça le plus beau. Je lui ferai livrer un lit avec miroir au dessus du matelas. » Cléopâtre eut une mine dégoûtée. Ce n’était pas la vanité et le narcissisme de Narcisse qui l’énervait mais bien le fait qu’il n’était pas capable de penser à autre chose. Et aussi le fait qu’Eros aie pu l’employer. Elle-même se savait particulièrement égoiste et narcissique par moment, mais elle continuait à vivre. Narcisse, c’était une maladie. Le pauvre enfant. Elle n’avait eues que quelques occasions de le rencontrer, durant une de ses missions. Elle l’avait trouvé particulièrement mauvais. Elle aimait la compétition, mais la bonne compétition. Mais bref, Narcisse ne devait pas être considéré comme un véritable agent de l’amour. Ce n’était pas l’amour des autres qu’il prônait, c’était l’amour personnel, narcissique, quoi. « Tu devrais lui proposer de lever le sort d’Écho. Peut-être que ça en ferait un être utile par la suite. Autant pour nous que pour Eros. » Puis, un silence s’en suivit. Et Eris ouvrit enfin la bouche pour situer Eros dans toute cette histoire. « Il n’a pas accédé à ma requête. Et tu ne sais que trop bien que je refuse ‘non’ comme réponse. » Ah c’était donc cela. La déesse de la Discorde s’accordait encore le privilège de faire sa petite enfant capricieuse. Mais Eris avait raison, Cléopâtre savait pertinemment que sa patronne détestait toute forme négative de réponse. Elle se rappela rapidement la première fois qu’elles s’étaient rencontrées personnellement, en tant que reine déchue décédée et déesse de la discorde. Eris lui avait proposé le job, et Cléopâtre lui avait dit non. Eris était entrée dans une colère noire, et pour l’apaiser Cléopâtre partit à rire. Elle était aussi capricieuse qu’elle : la reine se prenait peut-être pour plus importante qu’elle ne l’était, comme le mentionnait Eris, mais au moins, elle n’agissait pas comme un enfant. Et ne dépendait de personne. Surtout pas morte, quoi. S’en était suivit un accord, et les deux femmes apprirent à apprécier les caprices de l’autre. C’était la seule fois que les deux femmes avaient eut un conflit. Mais une relation qui se base sur une rencontre explosive ne pouvait qu’être bonne, dans leur cas surtout. Malheureusement pour Eros, la situation présente n’était pas du même niveau que pour Cléopâtre. Eris avait mis le grappin sur le dieu de l’amour, et au contraire de Cléopâtre, il n’était pas possible de trouver une autre alternative au dieu de l’amour. Eris voulait toujours le meilleur des meilleurs, et quel meilleur amant pouvait-elle avoir que l’Amour en personne. C’était à avoir un mal de tête.
La requête d’Eris. Si cette dernière n’avait jamais mentionnée avec de vrais mots la nature de la requête, Cléopâtre en savait quand même le sens. Eris n’acceptait jamais d’arriver en deuxième place. Elle faisait tout ce qui pouvait être fait, et cela souvent au-delà de toute moralité, pour sortir du ring toute personne ou être divin possédant la place numéro un. C’était un détail de la personnalité d’Eris, une sorte de petite perversion, que la reine égyptienne aimait bien. Pas à trouver cela adorable, mais presque. Cependant, le fait qu’Eros fasse ressortir chez sa patronne les meilleurs –qui étaient en fait les pires- côtés de sa personnalité, n’empêchait aucunement le bras droit de le détester au plus haut point.
Eros était synonyme de bonheur, de joie, de calme et de paix. Tout ce dont Cléopâtre n’avait pas été capable de conquérir. Pour ce qui était de l’amour, avoir été capable de posséder le cœur de Marc Antoine l’avait suffit. Enfin, à moitié, évidemment. De plus, Eros avait cette capacité à masquer la réalité, selon elle. La vie n’était pas rose, la vie n’était pas amusante. C’était une réalité dans laquelle il fallait se battre pour survivre, pour être le meilleur. Elle trouvait qu’Eros ramollissait les humains. Parfois, dans quelques moments où son temps n’était pas destiné à pourrir la vie des autres, elle se demandait si c’était réellement de la faute au Dieu si tous ces mortels devenaient des larves. Certains se laissaient être abusés, certains devenaient stériles à toutes décisions. Ils étaient pris. Probablement entre l’amour et la discorde. Ou peut-être tout simplement dans leur propre bêtise. En lisant les journaux, Cléopâtre se frustrait de voir les situations, bien souvent politiques, se détériorer. Elle devait s’en réjouir, faire souffrir les gens, c’était faire rapporter de l’argent à la Discordia Corp. Mais c’était aussi une aliénation de l’esprit humain, à force de se faire tirailler partout, les humains ne pourraient plus réfléchir, ne pourraient plus se concentrer sur autre chose que leur désastre amoureux. Eros n’était peut-être finalement pas le seul responsable à la société décadente de l’homme. Mais ce genre de réflexion, on évitait d’en parler avec sa patronne, avec le patron de l’autre boîte et même avec Julius si on ne voulait pas de problème. Elle savait qu’il y avait au moins une autre personne qui pensait comme elle : Marc Antoine. Ils ne parlaient pas beaucoup depuis leur résurrection, elle n’avait jamais le courage de l’appeler. Mais, elle savait qu’ils possédaient toujours une certaine connexion. Une chance qu’ils n’étaient pas sur les mêmes cas.
Bref, Eros et Narcisse. « C’est donc Narcisse qui va s’en charger. » Cléo fixa sa patronne. C’était une mauvaise idée. Elle avait une idée particulièrement vague des intentions de sa patronne; Eris n’étant point capable de dévoiler son jeu, même à son bras droit, à la première manche. « Psyché doit retrouver sa place. » « Que vas-tu faire avec Narcisse? Le convaincre de faire de Psyché un monstre d’égoïsme? » Marc Antoine l’avait déjà traité de cela, elle s’en souvenait. C’était durant son époque humaine. Le sentiment était particulièrement frustrant, comme si c’était un défaut de s’aimer. C’était particulièrement … « …Humain. » Elle fronça les sourcils. C’était ça le plan d’Eris? « Si j’ai bien compris, tu veux utiliser Narcisse sur Psyché, pour qu’elle montre son côté humain à Eros, qu’il la rejette et qu’elle se jette en bas de la falaise? » Cléopâtre était assez confuse. Les possibilités étaient grandes. « À moins que tu ne veuilles demander tout simplement à Narcisse de tuer Psyché par … amour propre? » Elle se pinça l’arête du nez. Était-elle devenue plus folle qu’elle ne l’était déjà pour ne pas comprendre le fond du plan de sa patronne? « Écoute, je crois que si c'est vague pour moi, ça le sera encore plus pour l'autre crétin à la flaque d'eau. Il faut de la précision. »
« En tout cas, j’espère que tu as un plan B. Je veux bien aller te chercher Narcisse, lui mettre un sac sur la tête et le kidnapper, mais tu ne peux pas entreprendre un aussi grand projet sans avoir de back-up plan. » Son regard croisa celui de sa patronne et elle plissa les yeux. « Et ne compte pas sur moi pour remplacer Narcisse si ça ne fonctionne pas. » Cléo remarqua à quel point elle critiquait ouvertement les caprices d'Eris. Mais ce n'était pas ce petit jeu qui allait l'aider à passer cette journée si dramatique aussi facilement.
Eris Katsaros
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Sujet: Re: Lies, lies, lies, it's a lie. [c.] Jeu 17 Fév - 10:42
La déesse de la Discorde leva un sourcil nonchalant lorsque son bras droit émit l’idée que Narcisse puisse leur être utile par la suite. Elle resta quelques secondes, l’observant sans broncher, sans émettre le moindre son, attendant tout simplement que la glorieuse reine d’Egypte se rende compte de sa propre bêtise. Lorsque finalement le silence devint réellement étrange et inconfortable, elle sembla se redonner vie et attrapa un stylo qui traînait sur son bureau et entreprit de le faire tourner entre ses doigts. « Je ne touche pas aux nymphes. » Elle ne les appréciait déjà pas à l’époque, moins encore aujourd’hui. Dans l’imaginaire des mortels, et plus particulièrement des collégiens, lycéens et étudiants en langues anciennes, seuls êtres vivants à encore s’intéresser à la mythologie, les nymphes représentaient des êtres évanescents à la beauté sensuelle et à la joie communicative. Ils se les imaginaient frivoles et légères. Mais ils étaient encore bien en dessous de la réalité. Elles étaient superficielles, sûres d’elle-même, détestables et ne pensaient à rien d’autre que de séduire les jolis garçons qui traînaient dans les environs. Ca n’aurait pas dérangé Eris plus que ça si au moins elles avaient eu une once d’intelligence mais la proverbe du sois belle et tais toi venait d’elles et de nulle autre. Ceci plus le fait qu’elles ne cessaient de tenter de séduire leur dieu par excellente, Eros. Ca avait particulièrement horripilé la terrible déesse lorsqu’elle le fréquentait. Il fut un temps également où voir Arès, pour qui elle avait un léger béguin, se laisser aller à un peu de repos dans leurs bras après toute la furie déverser sur le champs de bataille n’avait fait qu’accentuer sa rancœur à leur égard. Alors elle n’allait certainement pas toucher de près ou de loin à tout ce qui avait rapport avec ce genre d’individu. Créature mythologique ou non. Eris haussa les épaules comme si de rien n’était et qu’elles étaient tout simplement en train de parler de la pluie et du beau temps. « Qu’il soit utile après, cela m’importe peu. »
C’était une donnée dont tout le monde avait parfaitement conscience. La déesse de la Discorde était plus cruelle encore que Hadès et Méduse réunis. Elle était le genre de divinité qui vous charmait et vous enchantait sous couvert de toutes les récompenses possibles et inimaginables afin d’obtenir ce qu’elle désirait de vous. Et une fois qu’elle avait obtenu cette chose, peu importait les actions admirables que vous aviez faites et les sacrifices que vous aviez consenti, elle vous laissez tomber sans plus jamais vous adresser le moindre regard. Le sort de l’infortuné reposait par la suite entre les mains d’une éventuelle divinité qui le prenait sous son aile, l’aidant à se reconstruire, ou s’enfonçait plus encore dans les méandres de son esprit jusqu’à se perdre. Elle ne put s’empêcher toutefois de sourire doucement. « Et je ne pense pas qu’Eros en veuille encore après ce qu’il aura fait. » C’était même une certitude d’ailleurs. Elle réprima un bâillement et s’étira sur sa chaise, faisant craquer chacune de ses vertèbres dans un confort des plus intenses avant de reporter son attention sur la fière égyptienne.
Pour mettre les choses au clair, Eris n’aimait pas qu’on lui dise non mais pas davantage qu’on critique ses choix. Ils étaient toujours mûrement réfléchis et menaient toujours exactement là où elle voulait qu’ils mènent. Bien sûr, et à de nombreuses reprises, ses agents ou même ses enfants, avaient pu remettre en doute ses décisions. Mais elle ne versait plus dans les ficelles grossières comme au temps de cette bonne vieille pomme d’or. Elle lança un regard glacial à son bras droit. Il existait peu de personne que la déesse estimait, pas même parmi ses agents et pas même parmi ses propres enfants. Cependant, Cléopâtre était l’une d’entre elle, raison pour laquelle elle ne l’avait pas encore remis verbalement à sa place. Et pourtant, bien souvent, elle était l’une des seules qu’elle devait parfois remettre à sa place puisqu’elle était l’une des seules à avoir l’audace de la critiquer. Devant elle. Mais son regard glacial ne dura guère longtemps alors que des images de son plan diabolique s’imposaient dans son esprit et rien ne la réjouissait plus que de récolter les fruits de la Discorde.
Elle prit une profonde inspiration avant de finalement se lever et de se rendre de l’autre côté de son bureau. Elle s’installa sur ce dernier, posant les mains de chaque côté de ses hanches sur le contact froid du verre et plongea son regard empreint de malice mais également de ruse dans celui de Cléopâtre. « Nul besoin de l’enlever. Il me suffira de lui faire croire que Psyché connait l’endroit où se trouve l’unique jeune homme dont il tomba amoureux un jour mais qu’elle le garde jalousement pour elle et refuse de lui révéler. » Un sourire furtif se dessina sur les lèvres minces d’Eris avant qu’elle ne poursuive son cheminement en hochant négativement la tête : « Seul Narcisse peut accomplir ce geste. » Elle grimaça avant d’observer les ongles de sa main droite, elle avait comme une écharde dedans. « Son contrat a été rompu avec l’agence d’Aeternam hier. » Evidemment, personne n’était encore au courant, pas même les anciens collègues du jeune homme. Mais la belle avait ses sources et ses oreilles. « Son acte causera une belle pagaille sur le mont Olympe, scindant les divinités en deux clans distincts. Certains penseront que Narcisse est le seul responsable dans le but de plaire au patron et récupérer ainsi son poste. Mais la plupart, à l’esprit perverti, imagineront immédiatement que derrière ce geste se dissimule la main de celui dont on attendait le moins un tel acte. Il est de notoriété publique que l’entente des deux époux n’est pas au beau fixe. » La faute à qui ? « Qui plus est, cette querelle se propagera également au sein de l’agence de ce doux agneau qu’est Eros. Que doit-on faire ? Le punir ? L’aider ? Après tout, il n’aura pas tué Psyché. Le temps s’en chargera à sa place. » Sauf si Eros commettait la bêtise de lui redonner une place sur l’Olympe.