Lien avec votre personnage :Ils n'ont jamais été amants. Mais elle demeure le grand amour d'Henri. Il souhaitait annuler le mariage de la jeune femme et la prendre pour reine à ses côtés. Malheureusement, à son retour en France, elle était décédée. Il refusa de se nourrir durant près de 10 jours. Il épousa quelques mois plus tard, une jeune noble qui lui rappelait Marie. Il l'aime toujours profondément et fera tout pour la convaincre de croire en ses sentiments.
Spoiler:
« Vous partez, Sire ? »
Henri posa son regard dans celui de la douce et belle Marie de Clèves. Dieu, il avait eu des amantes. Il avait été initié aux joies de l’amour par de multiples dames de la moyenne noblesse, de son âge ou jusqu’à 20 ans ses aînées. La différence n’arrêtait pas le fougueux prince dont la beauté et l’allure étaient reconnus par chacun des membres de la Cour. Dès lors que son regard se posait sur les dames, les maris frissonnaient de peur qu’il ne les leur vole. Et les rumeurs qui couraient sur son compte ne faisaient qu’amplifier l’intérêt que ces mêmes dames lui portaient. On le disait aussi fougueux dans la séduction que dans la conquête. Il est de ces hommes qui nourrissent des passions folles et démesurées pour un visage aux traits réguliers, pour un regard clair, pour la douceur d’une main. Mais aussi vive et fantasque qu’une flamme, bien souvent la passion s’éteint dès lors qu’une autre éveille son intérêt. Aussi, il n’existe que peu de monde à la Cour qui prête une attention soutenue à la romance qui s’est installée entre Henri et la jolie et tendre Marie de Clèves.
« Oui, on me nomme roitelet de Pologne. » « C’est un honneur. » « C’est une consolation de ne pas être celui de France. »
Le silence s’installa entre les deux jeunes gens. Douloureux. Le tissu de non-dits se déchirait et si l’on tendait bien l’oreille, on pouvait entendre le cœur d’Henri se brisait en mille morceaux alors qu’ils se faisaient leurs adieux. Oui, personne ne prêtait foi aux élans de son cœur depuis bien longtemps. Ils étaient incapables d’accorder le moindre crédit au puissant sentiment qui paralysait le prince. Lui-même en était étonné. Il n’aurait jamais pensé ressentir une telle émotion, une telle puissance et une telle souffrance. Elle était mariée et respectueuse de son époux. Il était un séducteur versatile et volubile. Elle était dame d’honneur. Il était fils de roi. Elle restait. Il partait. Elle l’aimait. Il l’aimait.
« Vous nous quittez alors ? »
Même si tout son être lui criait de se rapprocher de la dame et de la prendre dans ses bras, d’essuyer de sa main et avec tendresse les larmes qui perlaient à ses paupières, il se retint et son élan se traduisit en un simple souffle. Il ne devait pas craqué. Ils n’avaient jamais cédé, là où il avait déjà succombé à la tentation à de multiples reprises. Ce qui les liait était tellement plus fort que ce qu’il n’avait jamais vécu. Ce n’était pas comme les autres.
« Puis-je vous demander une faveur, Sire ? » « Tout ce que vous désirerez, Marie. »
Elle planta son regard bleu ciel dans le sien et il fut estomaqué une fois de plus de sa beauté qui le mettait à nu.
« Lorsque vous serez là-bas, lorsqu’il vous faudra céder aux pressions, jurez-moi de ne jamais faire un mariage d’amour. Epousez la dame qui vous plaira mais ne le faites que par ambition politique. »
Silence lourd. Henri était estomaqué. Surpris, même. Comment pouvait-elle lui demander une telle chose ? Il se reprit cependant et s’approcha rapidement d’elle. Elle recula légèrement et instinctivement. Il attrapa délicatement sa main et murmura avant de déposer un baiser et de tourner les talons de manière définitive :
« Je vous le jure, ma Dame. La seule que j’épouserai jamais se trouve devant moi. »
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« Tu m’avais promis !! »
Henri se baissa juste au moment où une bouteille de vin s’écrasa sur le mur situé derrière lui. Il se redressa et jeta un regard interloqué à la silhouette de Marie qui le foudroyait du regard. Il ne l’avait jamais vu dans un tel état. Son visage était ravagé par les larmes et la colère vrombissant ses veines. Elle qui, de son vivant, était si douce et tendre. Il ne la reconnaissait pas dans cette furie. Et malgré tout, il la trouvait plus séduisante que jamais. Plutôt que de partir dans la spirale infernale de sa rage, il prit le parti de calmer ses ardeurs du mieux qu’il pouvait.
« Mais, Marie … » « Tu m’avais juré de ne pas te marier par amour ! » « Je voulais t’épouser ! Je voulais faire annuler ton mariage. J’ai refusé toutes les demandes, y compris les alliances les plus prestigieuses pour toi ! » « Tu m’avais juré, Henri ! » « Tu es morte avant mon retour, Marie ! Cette nouvelle m’a anéanti !! Pendant 10 jours, j’ai refusé de m’alimenter pour te rejoindre !! » « Mais tu ne l’as pas fait. Tu as épousé cette étourdie quelques mois après. »
C’en était de trop. Il anéantit les quelques mètres qui les séparait et attrapa la Princesse de Condé par le bras, le lui serrant jusqu’à la faire gémir de douleur.
« Suffit, Marie ! Je ne tolèrerai pas que tu insultes Louise. C’était une femme bonne et douce. A ton image. Je t’aime mais je t’interdis de la critiquer. »
Marie se détacha violemment de l’ancien Roi de France et lui prodigua une claque monumentale et bruyante avant de tourner les talons et de sortir en claquant avec violence la porte.
Caractère :libre. La seule demande que je formule est que désormais, son caractère s'est affirmé et qu'elle en veut terriblement à Henri.
Avatar :Mélanie Thierry, négociable mais avec veto.
(f) de l'aube claire, jusqu'à la fin du jour. - m.thierry
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