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 playing your guitar and sweating out the hate [R.]

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Darwin Wellington

Darwin Wellington


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MessageSujet: playing your guitar and sweating out the hate [R.]   playing your guitar and sweating out the hate [R.] Icon_minitimeVen 11 Mar - 21:29

    Avancer ce satané quatrième album était carrément impossible. Sa concentration était ailleurs, loin, très loin de la musique. Tellement loin que même les petits concerts locaux n’étaient pas vraiment la priorité de Darwin. Sa motivation descendait un peu trop rapidement à son goût. Son intérêt était autre part. Dans ce que l’on retrouve dans des petits sachets et qui est très loin d’être socialement accepté. Mais bon, il était habitué à cette partie de sa vie – malheureusement – et traînasser dans des motels à se taper un délire incroyable de drogues était ce désormais son passe-temps principal. Par contre, aujourd’hui, son ami et bassiste du groupe avait passé la journée avec lui. Sans vraiment s’en rendre compte, la présence de son ami avait permis à Darwin d’y aller très mollo. En fait, mis à part des cigarettes et quelques bières, il était relativement sobre et relativement fonctionnel. En gros : son état normal depuis très longtemps. Tellement longtemps que même s’ils traînant ensemble dans un restaurant depuis quelques dizaines de minutes, la question que Darwin voulait éviter à tout prix fut posée. Est-ce que les gens pouvaient comprendre que pondre ce qu’il publiait habituellement ce se faisait pas en deux semaines ? Que la grande majorité de tout le matériel écrit depuis ses débuts était justement des textes qu’il retravaillait très longtemps ? Ce n’était pas des trucs que l’on vomissait en deux minutes et qui sentaient affreusement le réchauffer ! C’était autre chose, beaucoup plus complexe qu’il n’y paraissait.

      « T’as des nouvelles paroles pour ce soir ?
      - Quelques trucs. Toi, t’as quoi ?
      - Uhh.
      -Voilà, lâcha-t-il en même temps que son nuage de fumée de cigarette, quelque peu énervé qu’on lui demande toujours ce qui se passait du côté créatif. Il n’était pas le seul à devoir toujours penser à tout. Je suis pas le seul à glander.
      - T’es l’auteur-compositeur-interprète, nah ?
      - T’as envie d’être sur les prochaines tournées ?
      - T’es vachement mieux avec une ligne dans le nez, toi.
      - Pas avant. Après, c’est autre chose. »

    Son ami changea presque automatiquement de sujet. Il avait besoin de l’argent que lui fournissait d’être dans le groupe de roadie de Darwin. Être musicien pour lui était payant, très payant. La plupart des musiciens essayaient toujours d’être dans son groupe à chacune de ses tournées tellement le tout était profitable aussi monétairement qu’une porte d’entrée ridiculement trop visible pour l’industrie musicale. Et pour pouvoir rester dans les roadies, Mark allait devoir faire un peu plus attention à son choix de mots. C’était quand même une journée de concert, d’où la légère agressivité du rockeur. Un petit concert, très intime dans une vraiment plus petite salle qu’à son habitude, mais quand même. Il ne fallait pas le faire à moitié. C’était un moyen de regrouper le groupe pour tester de nouveaux morceaux et parfois, improviser. Que des amis, jouant de la musique pour le plaisir de le faire et d’être ensemble. Car même avec les problèmes évidents de Darwin – et qu’il ne prenait jamais de dope avant une représentation – leurs symbioses étaient enivrantes. La plupart des journalistes de musiques en faisaient toujours mention et jubilaient pratiquement à chacun des moments intenses d’improvisation live où tous étaient impliqués : même la foule. Le groupe fonctionnait de la sorte, ce nourrissant de l’énergie du public et essayait de traduire l’effervescence en accords, paroles et mélodies. Les prestations étaient également toujours impressionnantes. En forme ou non, Darwin était tout simplement partout, sur la scène. Autant pouvait-il simplement chanter, jouer de la guitare et s’installer derrière un piano, il était simplement hypnotisant. À vrai dire, être sur scène était l’un des seuls endroits au monde ou il se savait invincible. Personne ne pouvait le détrôner : il assurait, tout simplement.

    Et cette soirée-là ne fit pas exception à la règle. Ils étaient reconnus pour être tout simplement splendides et ils le furent. Malgré les frasques du chanteur, malgré son abus évident de substances illicites, le tout se déroula parfaitement. Il donnait toujours en spectacle comme si c’était son dernier. Il savait comment occuper l’espace, connecté avec la foule et surtout, comment animé. Une technique qu’il avait perfectionnée à la longue, mais c’était inné chez lui. Lorsqu’il était sur scène, il s’agissait de son monde, de son élément. Et il réussit une fois de plus son pari : l’assemblée leur offrit une délicieuse ovation de quelques minutes – quelques minutes durant lesquelles Darwin oublia complètement qu’il allait s’enfiler quelques lignes que pour retrouver cette exquise euphorie – puis se calma enfin avant de quitter la salle peu à peu. La sensation naturelle de l’adrénaline disparut de son système au moment même ou dernier à la suite de ses amis, il entra dans la loge leur étant réservée. Ses amis s’écrasèrent sur les sofas et lui piqua automatiquement vers la petite table plus à l’écart où son poison l’attendait. C’était obligatoire, sinon, tous allaient devoir subir sa crise quasi paranoïaque de junkie en manque. Elle était là, la jolie poudre, donc le calme allait régner. Et le rituel recommença : il nettoya le miroir avec le produit chimique fourni, prépara sa came et la respira. Tout ça, dos au groupe et aux autres personnes présentes. Dont elle.

    Elle était là à chaque fois, et chaque fois, elle l’ignorait. Majoritairement parce qu’elle s’étendait en presque permanence sur tous les autres, mais elle l’ignorait quand même. Chaque fois, il attendait toujours que la sensation grisante de la cocaïne s’installe avant d’aller les rejoindre. C’était toujours comme ça et personne ne s’était plain parce qu’il ne faisait pas de mal à personne. Darwin les rejoignit finalement, frappant l’épaule du batteur, répondu à plusieurs regards insistants d’amicales jeunes femmes qui répétaient inlassablement les mêmes phrases : « T’étais super ce soir. » Ou encore : « Sérieusement, j’aurai jamais cru m’éclater à ce point. » C’était comme lui répéter qu’il avait deux jambes : c’était l’évidence même. Manquait plus qu’elle aussi, s’en rende compte. Elle allait s’en rendre compte, il allait lui faire ouvrir les yeux. En fait, il n’arrivait tout simplement pas à comprendre pourquoi la presque totalité de la population mondiale l’aimait alors que cette fille, qui passait tant de temps avec eux ne semblait pas se préoccuper de lui plus qu’il n’en fallait. Sérieusement, cette fille l’énervait tout comme elle l’intriguait. Certes, le tout était quelque peu accentué par ce qu’il venait d’ingérer.

      « Tu t’es amusé ce soir ? Ses yeux noisette, quelque peu dans les vagues, l’observèrent patiemment. Il appuya son dos contre l’une des colonnes et inclina légèrement la tête sur le côté. Sans vraiment s’en rendre compte, sa main alla chercher le contact de la joue, du cou, puis du bras d’Éris. High, il avait toujours cette manie de vouloir toucher son interlocuteur, comme pour s'assurer qu'il ne parlait pas dans le vide. Faudrait, ça serait nul que tu traînes avec nous si tu te fais majoritairement chier les trois quarts du temps. »

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Eris Katsaros
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MessageSujet: Re: playing your guitar and sweating out the hate [R.]   playing your guitar and sweating out the hate [R.] Icon_minitimeSam 26 Mar - 9:20

playing your guitar and sweating out the hate [R.] 2v0evs5

Il est beau le vaurien, le gentil troubadour. Dès le lend'main matin, il ressemble à
Gainsbourg.


« J’y crois pas ! Comment il est trop beau, je te jure. » « T’as trop de la chance sérieux ! J’suis jalouse ! » « Oh mais j’en reviens pas. Il est passé juste devant moi avant de rentrer. » « Tu lui as dit quoi ? » « J’étais incapable de parler. Je l’ai juste appelé. » « Et ? » « Il m’a fait un signe de la main. IL M’A FAIT UN SIGNE DE LA MAIN !! » L’adolescente frétilla sur place. « Il y avait une fille à côté, c’était sa copine ? » L’adolescente fit une petite moue dubitative, toute son excitation étant retombée comme un soufflé. « Je pense pas. Perez n’a rien dit sur une éventuelle copine. » « Du moment que c’est pas la connasse de Nancy. » Les deux demoiselles acquiescèrent véhément avant de se perdre à nouveau dans leur contemplation et dans l’excitation de l’attente. Elles allaient enfin voir Darwin Sex Wellington en concert. Cela faisait des mois qu’elles attendaient et l’excitation était à son comble, malgré le fait que le concert n’allait pas débuter avant deux bonnes heures. Malgré le fait qu’elles attendaient depuis le matin. Malgré que plus l’heure approchait et plus de monde arrivés plus tard doublaient les lèves tôt. Malgré les VIP qui allaient rentrer avant tout le monde. Eris, quant à elle, observait les environs avec sérénité.

Elle venait à peine d’arriver et elle sentait déjà des regards noirs se poser sur elle. Pour diverses raisons. Certaines plus apparentes que d’autres. Les habitués savaient qu’elle avait des accointances avec le groupe, qu’elle allait rentrer en VIP avant même les VIP et qu’elle irait ensuite dans les backstages. Les jeunes demoiselles l’observaient avec une jalousie mordante éclatante, craignant qu’à côté d’elle, Darwin ne les remarque pas et qu’il jette son dévolu sur l’éblouissante jeune femme. Enfin, les derniers l’observaient avec suspicion, craignant qu’elle leur passe devant alors qu’ils attendaient dans le froid depuis des heures. Finalement, quand tout commença à s’agiter un peu, elle marcha de sa démarche gracieuse jusqu’à l’entrée, n’accordant pas la moindre importance aux regards entre concupiscence et envie de meurtre qui suivaient son ascension. D’un simple regard, on la fit entrer à l’intérieur avant tout le monde et elle sourit en entendant le brouhaha qui s’élevait derrière elle. Dans deux minutes et 53 secondes exactement, la guerre allait être déclarée. Les fans allaient se ruaient à l’intérieur, se donnaient des coups de coude, tombaient, lançaient des insultes. Quoi de plus futile alors même qu’ils étaient réunis pour la même passion ?

La première partie était sympathique et Eris l’apprécia. Mais dès que Darwin entra sur scène avec une bonne demi-heure de retard, l’antique déesse se détourna et reporta son attention sur la salle. Elle déversa toutes les ondes négatives qu’elle pouvait en cet instant précis et se dirigea immédiatement dans les coulisses juste après. Elle avait déjà donné dans le désastre de concert récemment et elle détestait faire des coups qui se ressemblaient l’un après l’autre. Et surtout, elle avait besoin de Darwin au sommet de sa gloire. Elle pénétra dans la loge du groupe et y déposa le petit paquet destiné au chanteur qui allait immédiatement le chercher et l’utiliser dès qu’il sortirait de scène. Elle sortit un livre de son sac qu’elle entreprit de lire toute en suivant l’actualité sur son blackberry. Elle leva à peine un sourcil lorsque la porte s’ouvrit un peu trop vivement qu’une poignée de pouffes pénétrèrent les lieux, mini-jupes, cheveux lissés et ultra-maquillées. De toute évidence, Eris détonnait avec sa robe noire et ses cheveux ondulés. Les nouvelles arrivantes l’observèrent sans animosité, s’estimant sans doute égales à elle. Sauf qu’elle ne l’était pas.

La déesse ne leur accorda pas la moindre importance et continua à pianoter sur son portable, envoyant un texto à son bras droit. Elle sentit plus que ne vit le groupe rentrer, littéralement. Dès qu’ils pénétrèrent les lieux, une odeur de sueur vogua autour d’eux et Eris busqua son nez face à celle-ci. Elle ne bougea pas d’un cil lorsque le guitariste, le dernier avec qui elle ait couché, se laissa tombé à ses côtés, plaçant son bras sur ses épaules comme si elle était sa propriété et poussant un soupir avant de déposer un baiser baveux dans le creux de son cou. Elle ne remua toujours pas et les autres filles présentes se pressèrent autour des membres disponibles, jetant de temps en temps des coups d’œil sur Darwin.

Eris se leva lorsque le musicien devint trop pressant et s’éloigna, le nez toujours collé sur son téléphone. Elle n’avait pas encore prononcé un seul mot. Ce n’est qu’en entendant la voix toute proche de Darwin qu’elle consentit enfin à lever les yeux et les planter dans ceux de son jouet. Un large sourire s’épanouit sur ses lèvres alors qu’elle répondait rêveuse : « Oui, c’était sympathique. » Bien évidemment, elle ne parlait pas du concert mais de la terrible malédiction qui s’était abattue sur l’assistance. Mais Darwin n’avait pas besoin de précision. Son regard découla sur le guitariste qui avait trouvé consolation dans les bras d’une ravissante rousse. « Peut être … » commença-t-elle, son regard toujours vague sur le groupe en train de se perdre dans la luxure sans la moindre décence. « … que le quart restant en vaut le coup ? »

Elle leva un sourcil interrogateur en plantant à nouveau l’azur de ses yeux dans ceux sombres du chanteur. Il était déjà bien parti et elle ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle sentit qu’il osait la touchait, la caressant avec délicatesse. A ce geste, elle entendit un grognement parfaitement audible. Elle n’eut pas besoin de se retourner pour savoir que c’était Libby, une délicieuse blonde à peine sortie de l’adolescence. Visiblement, il n’y avait plus que Darwin n’ayant pas sa langue dans la bouche de quelqu’un et elle avait espéré que ce serait elle. « Encore que ce soir, il semblerait que je n’ai pas même droit à ce quart. » se plaignit-elle, flirtant avec lui sans la moindre réserve car elle savait exactement ce qu’elle faisait. « A moins que … » poursuivit-elle dans un souffle, s’approchant du jeune homme, la chaleur diffuse de ce dernier juste au sortir de scène se faisant incandescente. Elle approcha ses lèvres des siennes, continuant de l’observer, un léger sourire à la commissure de ses lèvres. Elle posa délicatement sa main sur le torse de Darwin avant de terminer en s’éloignant brusquement : « Ton manager est dans le coin ? » Elle retourna la tête et fit mine de chercher après. « Ou je n’ai encore jamais tenté avec une fille, tu crois qu’elle serait d’accord ? » demanda-t-elle en observant Libby.
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MessageSujet: Re: playing your guitar and sweating out the hate [R.]   playing your guitar and sweating out the hate [R.] Icon_minitimeVen 15 Avr - 18:27

    « Peut être … que le quart restant en vaut le coup ?
    - T’es pas de celles qui se contentent que du minimum. Vraiment pas. »

Sa tête s’inclina légèrement, malgré lui, sur le côté, ce qui entraîna la chute de quelques mèches de cheveux devant son regard. Il en était certain : cette petite brunette aux iris bleu pâle ne pouvait se cantonner à une toute petite partie. Elle lui avait toujours semblé vouloir plus. Toujours plus. Mais qui était-il pour penser cela ? Le seul mec du groupe qu’elle ne s’était pas encore tapé ? Vrai. Alors pourquoi s’entêtait-il à toujours tenter de l’aborder alors que – clairement, depuis le temps qu’elle traînait avec eux – mis à part quelques paroles enivrantes et regards aguicheurs, rien ne s’était passé ? Parce qu’il était lui et que du moment qu’on le repousse, c’est bien là où il s’accroche. Et Éris s’arrangeait bien pour qu’il ne fasse que ça, s’accrocher. Oh bien, peu importe, ce n’était pas comme si ça le dérangeait. Dû moins, il était toujours bien trop parti pour s’en plaindre à quiconque. Et de ça non plus, il ne s’en plaignait pas. Il avait déjà eu mille et une chances de s’en sortir et il n’en avait pris aucune. Autant dire qu’il était obstiné à en faire qu’à sa tête. Quitte à draguer pour la millième fois Éris dans l’espoir que cette fois-là, ils allaient échanger plus que des mots.

Son attention fut à peine détournée lorsque cette blonde – dont il n’arrivait jamais à se souvenir du nom, mais qu’il arrivait fort bien à se souvenir des nombreuses fois ou ils s’étaient envoyés en l’air après les concerts de la tournée précédente – couina son mécontentement de ne pas participer à un quelconque échange de salive avec ledit chanteur. Pas comme si elle n’avait jamais eu sa chance. Et de toute manière, elle n’avait qu’à attendre son tour, si jamais ce tour reviendra un jour à elle. Aujourd’hui, non ce soir, son attention – quoique très difficile à attirer étant donné son état – était rivée sur Éris. Seulement un miracle – ou une explosion, c’est selon – arriverait à le détourner de sa « mission. »

    « Encore que ce soir, il semblerait que je n’ai pas même droit à ce quart. » Le ton de sa voix le fit sourire et son regard suivit le sien en direction de ses amis musiciens qui eux étaient déjà bien avancés dans le plan de la soirée. Darwin prit un faux air désolé en haussant les épaules devant la petite moue de la brunette. Le quart ? Il en restait un ici, frais et dispo pour la consommation. Peut-être aurait-il fallu l’installation de néons en forme de flèches fluorescentes le pointant pour lui montrer ? Uhm, ce n’est que lorsque l’on est défoncé que l’on peut réellement croire que cela pourrait être une bonne idée… « A moins que … »

Son sourire s’agrandit quelque peu en réalisant qu’Éris s’approcha de lui. Il était habitué à être le plus pressant des deux, mais cette fois-ci, il fut réellement surpris de cette décision – et pas qu’il s’en plaignait. Au contraire –. Toujours par inadvertance, le chanteur intoxiqué fit doucement passé ses doigts le long de la tempe et de la mâchoire de la belle, le regard à présent complètement absorbé par elle. Il était clair que pour lui, ça n’allait aucunement s’arrêter là. D’autant plus qu’il sentait la délicate main d’Éris contre son torse… Il était hors de question qu’il la laisse filer sans au moins un baiser. Mais comme toujours, avec elle, il n’arrivait jamais à la deviner. À peine avait-il commencé à baisser le menton pour aller chercher les lèvres de son interlocutrice qu’elle s’éloigna brusquement.

Eh oh, non, mais ça ne se fait pas des trucs comme ça. On ne plante pas les gens comme ça. Jamais.

    « Ton manager est dans le coin ?
    - M’hein ? lâcha-t-il sans vraiment savoir quoi dire de plus. Sa… Manager ? Hein ?
    - Ou je n’ai encore jamais tenté avec une fille, tu crois qu’elle serait d’accord ? »

Sourcil arqué, pris au dépourvu, il ne sut que dire durant quelques secondes. Durant ce petit moment silencieux, il eut le temps de croiser le regard de Libby qui semblait briller de joie à voir que le chanteur se libérait de la petite cruche qui avait tenté de lui voler sa soirée. Uh non, il n’en avait pas encore terminé avec Éris, que la blondasse attende son tour.

    « Si tu cherches une fille, il y en a une juste-là, Libby, à son tour, le regarda incrédule. Non, mais, tant qu’à te faire une fille, aussi bien tenter l’expérience avec une qui sait comment ça fonctionne. Oh, et je me porte volontaire pour t’enseigner quelques petits trucs. Quand même, je ne vais pas te laisser avoir une mauvaise expérience non plus. »

Darwin sourit son sourire de mec à fond sur la cocaïne. C’est-à-dire, soit qu’on a envie de lui foutre une baffe, soit qu’on a envie de lui faire un câlin. Quelque peu étrange, mais c’était toujours ce à quoi l’on pensait lorsqu’il se faisait cette tête. Puis, il se marra en remarquant la tête de Libby qui semblait vraiment prendre en considération la proposition lancée. Baaah ! Si c’était le choix de la majorité, il n’allait certainement pas se faire prier pour y participer. Non, là, vraiment pas.
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Eris Katsaros
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MessageSujet: Re: playing your guitar and sweating out the hate [R.]   playing your guitar and sweating out the hate [R.] Icon_minitimeDim 1 Mai - 5:52

Eris émit un petit rire et planta son regard azur dans les yeux chocolats et aux pupilles franchement dilatés du rocker. Qu’en savait-il ? semblait-il dire. Bibliquement parlant, n’importe quel membre masculin de cette pièce connaissait Eris mieux que Darwin. Et outre le point de vue physique, la déesse antique prenait un malin plaisir à ce qu’il ne puisse pas davantage parvenir à la cerner. Et c’était exactement le but recherché avec lui à l’évidence. Eris connaissait parfaitement les hommes de la trempe de Darwin Wellington. On parvenait très facilement à les séduire. Ce qu’il fallait de charme, un corps laissant entrevoir des délices insurmontables, un sourire et un simple regard étaient largement suffisants pour les amener sur le terrain soyeux des draps ou les toilettes minables d’un autre bar sans nom.

Mais ce n’était pas ce que la Déesse de la Discorde recherchait. Ce n’était pas ce qu’elle avait enseigné aux plus grandes tentatrices et séductrices. Aphrodite pouvait bien tenter de tirer la couverture à soi : céder n’amenait jamais rien qu’à des plaisirs éphémères. Et Cléopâtre, l’humaine qu’elles si violemment déchiré, en savait quelque chose dans sa relation avec César. Darwin était exactement de la même trempe. C’était un conquérant, capable d’aller sur toutes les terres inconnues et les faire siennes. Mais il se lassait vite et afin de maintenir son attention au maximum, il ne fallait absolument rien lui lâcher.

Raison pour laquelle Eris ne lui avait jamais cédé un pouce de terrain ni même laissé entrevoir la possibilité qu’elle puisse être intéressée. Au tout début, elle le fut peut être très légèrement. Il fallait être aveugle et sourd pour ne pas se rendre compte du magnétisme que pouvait exercer le rocker même lorsqu’il n’était qu’un tout jeune homme à peine sorti de l’adolescence, les cheveux gras et au look discutable. Pour autant, elle ne l’avait jamais vu autant que comme une cible et comme haut parleur de son agence à son insu bien évidemment. Pendant des années, elle avait agi dans son ombre, tirant les ficelles qu’il ne devait pas même sentir. Et à aucun moment, elle ne l’avait envisagé comme autrement, n’avait posé son regard sur lui autrement que de manière professionnelle. Et pas davantage ne le considérait-elle autrement que comme une cible. Il ne ferait pas un bon agent. Plus encore, il n’était pas l’autre d’une grande histoire de cœur. Elle en était responsable bien évidemment mais ne culpabilisait pas pour autant. Et elle n’avait pas réellement l’intention de l’engager à titre individuel. Elle comme Eros savait parfaitement le désastre de n’engager qu’un agent. Elle ne souhaitait pas un Narcisse dans son agence.

Cependant, on ne jouait pas les sentiments d’un mortel pendant des décennies sans s’y attacher, même un tout petit peu, même sans que de véritables sentiments, que Zeus l’en préserve. Au fil du temps, elle avait décidé d’entrer dans la vie de Darwin et elle savait évidemment qu’un jour elle finirait par céder à ses avances fort peu discrètes. Elle ignorait quand, dans quelles circonstances mais une chose était sûre : ce serait avant qu’il ne devienne un rocker vieux et décrépi sans le moindre attrait sexuel. Mais l’heure était loin d’être venue, moins encore depuis qu’elle s’était plus ou moins remise avec Eros.

Elle sourit aussi bien intérieurement qu’extérieurement en le sentant déstabilisé par son habitude. C’était tellement simple qu’elle se demandait si finalement, il n’entrait pas dans son jeu. Le fait est que les choses étaient confortables entre eux pour la simple et bonne raison qu’elle savait parfaitement qu’elle ne franchirait pas la ligne et qu’elle était persuadée qu’au fond de lui, même s’il l’ignorait, il le savait également. Elle éclata de rire et posa son regard sur la jeune fille qui se consumait d’envie et de jalousie. Malheureusement pour elle, la groupie avait déjà cédé à Darwin et elle ne devait représenter à ses yeux qu’un vieux jouet abandonné et dont tout attrait avait disparu. La demoiselle avait conscience que si elle voulait encore s’approcher du garçon qu’elle pensait de ses rêves, elle allait devoir avoir à faire avec Eris. Seulement cette dernière eut une petite moue appréciative. Elle secoua négativement la tête avant de se rapprocher de Darwin à nouveau et de lui murmurer dans le creux de l’oreille : « Je pense malheureusement qu’elle tentera davantage de me mordre que de me faire plaisir. » Elle haussa les épaules déçue avant de promener une fois de plus un regard ennuyé sur la pièce. « Il va falloir que je trouve autre chose pour m’amuser ce soir … »

Elle attendit quelques instants, cherchant la solution miracle avant que son regard ne se pose sur la chaîne Hi-fi. Elle se dirigea vers cette dernière et en augmenta le volume. Des grognements se firent entendre venant du sofa, les membres du groupe analysant la chose comme une incitation à émettre des bruits érotiques de plus en plus fort. Cela fit rire la déesse qui se rapprocha du chanteur en ondulant et en l’attrapant par la main. « Viens danser avec moi … » lui demanda-t-elle en lui faisant une petite moue de telle sorte qu’il ne pouvait lui refuser. « Est-ce que tu veux bien faire ça pour moi ? » Elle battit des paupières innocemment avant de poursuivre. « Est-ce que tu pourrais me rendre un petit service ? Juste retour des choses étant donné que j’ai assuré le divertissement des membres de ton groupe. » termina-t-elle dans un sourire alors qu’elle se laissait toujours portée par la musique mais ayant lâché la main du jeune homme, se rapprochant cependant de lui, le manipulant à sa guise.
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MessageSujet: Re: playing your guitar and sweating out the hate [R.]   playing your guitar and sweating out the hate [R.] Icon_minitimeMar 24 Mai - 19:29

Son regard le titillait de plus en plus ; il n’avait pas envie de parler. Il n’avait pas envie d’être le seul qui ne se détendait pas à la suite de la performance. Il n’avait pas envie de s’enfiler que des lignes dans le nez. Il voulait cette brunette aux grands yeux bleus qui s’efforçait visiblement à le faire attendre et languir que pour le plaisir. Il commençait sérieusement à en avoir marre et ne se ferait pas prier deux fois avant de franchir le pas qu’il n’avait pas encore osé faire, craignant de la repousser. Parce qu’aucune personne que Darwin Wellington voulait ne pouvait lui échapper sans problème. Il s’accrochait, c’était ce qui était arrivé avec Nancy et c’est ce qui se reproduisait à nouveau avec Eris. Si seulement pouvait-il voir clair dans le jeu de la déesse… Si seulement pouvait-il simplement se rendre compte qu’elle se jouait de lui sans le moindre remords. Qu’elle se débrouillait pour lui rendre la vie compliquée et l’empêcher d’avoir une quelconque semblant de relation « normal » avec la gente du sexe opposée. Mais non, son jugement était bien trop brouillé par tout ce qu’il préférait imposer à son système.

Et même là, il ne verrait, sûrement, que du feu.

Parce qu’il était quand même évident qu’elle se plaisait de sa situation privilégier. Elle l’avait de nombreuses fois montrés en trainassant avec les membres de son groupes, en ayant prit aisance avec tout le monde et en devenant une habitué. Une personne qui pouvait bien faire et errer là ou bon lui semblait entre coulisses et loges, une personne a qui l’on ne pouvait dire non, en fait. Le groupe avait – évidement – apprécié le… dévouement de cette délicieuse femme. Elle avait officieusement sa place partout ou les rockeurs donnaient concerts et ou ils allaient en retraite « privée. » Certes, pour Darwin, ce genre de retraite signifiait un aller simple en centre de réhabilitation pour les toxicomanes endurcis de son espèce. De plus, que ça ne faisait que quelques semaines – pour ne pas dire mois – qu’il avait été dans sa toute dernière cure de remise en santé… Et c’était bien dans ces cas-là ou on le considérait le plus intense, voir même « fou. » C’était simplement la reprise de toute la débauche qu’on lui avait privé de commettre pendant ces quelques jours reclus. Il s’en donnait à cœur joie, au dépend de sa carrière et de sa santé. Oh, pas comme si ça le dérangeait de toute façon. Il avait bien d’autres chats à fouetter avant de seulement commencer à penser à sa santé. La musique devait venir d’abord, même si présentement réussir à ce mettre une ligne dans le nez était beaucoup plus tentant et satisfaisant.

    « Je pense malheureusement qu’elle tentera davantage de me mordre que de me faire plaisir.
    - Si ce n’est que ça, Le souffle de la jeune femme contre sa peau le fi frémir. Il ne manqua pas non plus l’occasion d’aller déposer un léger baiser dans les cheveux de la brunette je te montrerais comment la punir.
    - Il va falloir que je trouve autre chose pour m’amuser ce soir …
    - Si tu savais de quoi tu te privais… »

Son regard chocolaté ne quitta pas une seconde Eris. Il l’observait, espérant sincèrement que la conversation allait tourner en sa faveur et que la belle allait changer d’idée. Quelle ne fut pas sa déception – qui se transcrivit dans son visage – lorsque Darwin remarqua qu’elle augmenta le volume de la musique et qu’elle revint vers lui, en dansant. En une autre situation, peut-être que cela lui aurait faire grandement plaisir, mais savoir que tous ces amis étaient au bord de s’envoyer en l’air – peut-être que pour certain, c’était déjà en train de se faire, Darwin ne pourrait dire, son attention était focuser sur Eris et sur ses courbes ondulantes – et que lui n’était même pas prêt de seulement obtenir un baiser le faisait carrément bouillir sur place. Il en avait marre qu’elle le mette toujours en plan à la seconde même ou elle répondait légèrement à la quelconque avance commencé par lui ou elle.

    « Viens danser avec moi … Voilà, elle n’allait pas pouvoir s’échapper maintenant. Est-ce que tu veux bien faire ça pour moi ? »

Darwin n’ajouta rien, ne franchissant que les quelques pas qui les séparaient pour se joindre à elle. Un grognement de rage provenant de son ancien jouet parvint à peine à se faire enregistré dans son cerveau lorsqu’il posa se façon possessive ses mains sur les hanches de la déesse et qu’il inclina son visage vers elle, gardant jalousement le peu d’espace les séparant. Non, il en avait marre et c’était ce soir qu’il allait remédier à cette situation désagréable.

    « Est-ce que tu pourrais me rendre un petit service ?
    - Ça ressemblerait à quel genre de service ? Darwin approcha d’avantage son visage du sien, jetant un bref coup d’œil au regard de la brunette. Rapidement, il frôla ses lèvres à celles de la déesse sans pour autant les embrasser. Même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait.
    - Juste retour des choses étant donné que j’ai assuré le divertissement des membres de ton groupe.
    - Je ne t’ai jamais demandé autant. C’est dommage, d’ailleurs. Ils arrivent très bien à ce débrouiller sans toi. Un gémissement étouffé se fit entendre des fauteuils comme pour appuyer ses dires. Quel genre de service que je pourrais rendre à Eris, qui lui ferait plaisir et qui me rapporterait quelque chose de bien en échange ? »

Ses yeux aux pupilles dilatées étudièrent tranquillement l’expression de la déesse en essayant vainement de ne pas traduire le désir grandissant de plus en plus rapidement en lui. Ce devait sûrement être peine perdue, puisqu’un sourire remplit de sous-entendus naquit sur ses lèvres et vraiment, ça lui en était égale. Il voulait Eris, là et maintenant. Pas le lendemain, pas dans une semaine. Non à cette instant présent, dans les secondes qui allaient suivre.
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Eris Katsaros
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MessageSujet: Re: playing your guitar and sweating out the hate [R.]   playing your guitar and sweating out the hate [R.] Icon_minitimeJeu 14 Juil - 2:57

Tout n’avait jamais été qu’un jeu pour la déesse. Un jeu dont elle tirait les ficelles à sa guise, au bon moment et selon ses propres envies. En d’autres circonstances, à d’autres époques, elle aurait très certainement fini par céder à sa proie. Darwin n’était pas le premier ni le dernier à éveiller ses appétits et à développer son empire sans même s’en rendre compte. Si l’industrie du cinéma était majoritairement gagné à la cause de l’agence d’Eros, celle d’Eris dominait la place en matière de musique. Tout le monde aimait les histoires qui se terminaient bien mais personne n’aimait écouter des chansons d’amour heureuses. Darwin était un jeune homme séduisant. Certes, il avait un physique à se faire damner les saints mais il se dégageait surtout de lui une aura dangereuse, magnétique et hypnotisante qui incitait quiconque à se diriger vers lui quitte à s’en brûler les ailes. Elle sentit clairement le désir monter de son côté et prenait visiblement un malin plaisir à le freiner dans ses ardeurs, se dérobant à lui au dernier moment et se laissant consumer jusqu’au bout. Cela l’amusait et elle constatait qu’il entrait plus que jamais dans son jeu.

Elle lui sourit lorsqu’il accepta de venir danser avec elle et ne se fit pas prier pour rapprocher leurs deux corps. Elle savait parfaitement de quoi elle se privait et ne s’en sentait pas plus mal. Mais bien évidemment, elle n’en dit rien, jouant toujours ce parfait rôle de la petite ingénue à qui on donnerait le bon Dieu sans confession alors qu’elle était plutôt le Diable en personne comme les mortels s’étaient complus à se l’imaginer durant des siècles. Un frisson parcourut son corps de manière opportune lorsqu’elle sentit les mains du rocker se poser sur ses hanches et tandis qu’elle posait ses mains sur son estomac, remontant lentement le long de son torse jusqu’à parvenir à ses épaules. Le corps humain était si facilement manipulable. Après des siècles d’entraînement, ce n’était presque plus drôle à force. Presque. Elle s’humecta les lèvres, des étincelles d’amusement brillant dans son regard azur alors qu’elle le plantait dans celui noisette de Darwin. Elle ne bougea pas d’un centimètre lorsqu’il frôla ses lèvres et se contenta de l’observer, sans prononcer le moindre mot, sans l’inciter à s’éloigner ou se rapprocher.

Elle prit un profonde inspiration et rapprocha son visage de celui de Darwin alors que ses mains remontaient désormais le long de ses épaules jusque sur sa nuque. Leurs lèvres n’étaient désormais séparées que de quelques millimètres alors que la proximité de leurs corps ne laissait plus le moindre doute sur les envies de l’un et de l’autre pour le reste de la soirée. « J’aimerai te présenter quelqu’un. Un musicien qui rêve de percer. » Ses lèvres fines s’étirèrent dans un sourire délicat avant qu’elle ne se décide à frôler celles de Darwin à son tour, faisant monter une tension déjà bien présente entre eux et qui n’avait nul besoin de davantage. Elle se retourna à la dernière minute, s’installant de dos contre Darwin, continuant de danser avec lui dans une proximité suffocante alors que ses mains reposaient désormais sur celles du jeune homme qu’elle avait posé sur son abdomen, l’empêchant de descendre plus bas, même si elle sentait clairement que c’était ce dont il avait envie. Elle reposa sa tête en arrière sur l’épaule du rocker tandis qu’elle poursuivait dans un gémissement ambigüe : « Je suis sûre que du positif en sortira. » Elle remonta sa main droite pour la poser sur la nuque de Darwin, guidant son visage pour se rapprocher du sien et le décider à faire ce dont il avait envie depuis si longtemps. Elle lui laissait les rênes cette fois-ci.

Au bout d’une minute ou deux, elle rouvrit cependant les yeux, constatant que leur danse devenue de plus en plus lascive les avait rapproché fortuitement du comptoir où étaient posé quelques instants plus tôt Darwin et où de la poudre blanche traînait encore dans les environs. Elle sentait les mains de Darwin parcourir son corps, lui laissant le champ libre mais elle voyait surtout son propre reflet. N’exprimant rien de manière physique, elle se contenta de rouler des yeux. Elle ne pouvait pas le laisser faire, si tant est qu’elle en avait eu l’intention en début de soirée. Elle détestait Eros de tout son être en cet instant précis. Qu’avait-il fait d’elle ? Elle n’avait eu aucun mal à enchaîner les relations sans prendre garde aux sentiments des autres. Mais les choses étaient différentes aujourd’hui. Les sentiments d’Eros comptaient à ses yeux et elle ne voulait pas le blesser. Non, elle ne détestait pas Eros, elle se détestait elle. Elle ne se reconnaissait plus. Elle prit une profonde inspiration, poussa un gémissement et planta son regard par le biais du miroir dans celui de Libby. Cette dernière se figea et Eris sourit de manière diabolique, avant de fermer de nouveau les yeux et d’apprécier les caresses de Darwin le temps de …

Et voilà. Un hurlement sauvage se fit entendre. Le bruit d’une bouteille qui se casse. Des bruits de course. Et Eris sentit le verre percer douloureusement le bras. Elle ne put s’empêcher de pousser un cri de douleur alors qu’elle se soustrayait à l’emprise folle et mortelle de la jeune groupie et que cette dernière se faisait maîtriser par les hommes encore passablement capables d’avoir une réaction cohérente. Dans la minute qui suivit, des hurlements féminins se firent entendre, les vigiles débarquèrent pour maîtriser la jeune Libby et l’emmener, l’une des groupies appelaient nerveusement la police, les autres membres du groupe erraient tels des âmes en peine ne comprenant toujours pas ce qu’il venait d’arriver, le manager débarquait avec le directeur de la salle demandant ce qu’il venait de se passer, l’un des musiciens tentait tant bien que mal de lui expliquer alors qu’Eris maintenait fermement un garrot sur sa blessure. Stupide corps humain tout de même. Elle planta son regard dans Darwin à quelques pas de lui et les larmes qui baignaient ses yeux n’étaient pas feintes pour une fois. Leur source était seulement la douleur. D’ici une minute ou deux, la police allait débarquer et si personne n’avait encore compris pour le moment, le chaos viendrait avec elle. Des mineures en tenue légère avec des majeurs et de l’alcool à profusion. Cette substance blanche soupçonneuse. Ca n’allait pas être bon pour l’avocat de Darwin mais une sacré publicité pour son album.
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